Du rhum, des femmes, de la bière, nom de Dieu !

**Jyuu** · **Jyuu**

Le policier leva la carte d’identité, et la rebaissa pour regarder Jyuu, avant de la relever à nouveau pour placer la photo au niveau de la tête de la punk qui était assise à son bureau, à moitié dans les choux, les mains menottées dans son dos pour l’empêcher de « casser la gueule » des officiers, comme elle l’avait si bien hurlé quelques minutes plus tôt. Pour la énième fois, Jyuu s’était retrouvée embarquée dans une bagarre de pub après avoir un peu trop bu parce qu’un homme saoul l’avait appelé « gamin. » Ayant alors déclenché une baston générale dans le bar, le serveur avait été obligé d’appeler la police, et ceux-ci avaient dût se mettre à trois pour arrêter la furie armée de ses deux sabres. Menottée, sa moto, ses sabres et ses Pokéballs confisqués, Jyuu avait été emmenée au poste où deux policiers essayaient de déterminer si la carte d’identité de la biker, datant de l’époque où elle vivait encore avec ses parents, étaient bien la sienne ou non…

- T’es sûr que c’est sa carte… ? dit l’agent à son collègue.

- Je… crois… Y a un petit air de ressemblance…. Regarde, imagine avec les piercings…

- … Mouais… Va chercher Thierry au cas où. Mieux vaut avoir un autre avis.

Le deuxième agent hocha la tête et s’éloigna du bureau, tandis que le premier continuait de fixer la racaille qui décuvait sur sa chaise. Impossible de dire si elle s’était endormie ou non à cause de ses lunettes de soleil, mais en tous cas, elle ne bougeait pas et avait arrêté de brailler. Enfin un peu de calme… Notre policier en profita pour ranger un peu son bureau en attendant que ses collègues arrivent. Il prit un paquet de feuille et se pencha, rangeant le paquet dans un tiroir. Quand il se releva… Jyuu avait disparût.

Pas d’inquiétude, elle n’avait pas fuis le poste de police, elle n’abandonnerait jamais son matériel et ses Pokémons. Mais elle avait profité que l’agent des forces publiques l’avait quitté des yeux pour quitter la salle discrètement, et se baladait maintenant dans les couloirs, ayant fait passé ses mains toujours menottées devant elle. Les femmes en uniforme de policières faisaient partie du haut de son classement personnel, et là, elle en avait plein ! Elle s’approcha d’une policière qui faisait tranquillement des photocopies, et lui donna une grande claque sur les fesses.

- Hey, s’exclama Jyuu, salut poup-

La punk n’eût pas le temps de finir sa phrase qu’elle se prit un formidable coup de poing dans le visage. Bien qu’elle supporte suffisamment l’alcool pour ne pas tituber et tenir droit, la surprise lui fit perdre l’équilibre et elle tomba sur les fesses. Sa victime, les joues rouges et l’air furieux, s’éloigna à toute vitesse, pestant qu’elle allait appeler ses collègues. Jyuu se contenta de se frotter la joue et de regarder autour d’elle, cherchant une autre jolie fille à draguer.

Elle

Son regard s’était posé sur une femme dont les vêtements tranchaient complètement avec ceux des autres personnes présente, et qui passait par le couloir. Elle portait un grand kimono rose et blanc traditionnel, ce qui était devenu plutôt rare de nos jours. Mis à part ça, elle n’avait rien de vraiment spécial… Des cheveux bruns mi-longs raides, pas de marque particulière sur le visage, ni grande, ni petite, avec une poitrine pas si grosse que ça… Mis à part le kimono, elle n’entrait dans aucun des canons de beauté de Jyuu sans pour autant être repoussante. Non, en temps normal, Jyuu serait passée à côté d’elle sans la remarquer. Mais quelque chose… Jyuu se sentait comme attirée par une force vers elle, et ne pouvait pas décrocher son regard. C’était comme si elle l’avait déjà vue. Ce qui était impossible, Jyuu ayant une très bonne mémoire, elle s’en souviendrait. Mais… C’était une sensation indescriptible. Jyuu voulait… non… Jyuu avait besoin de lui parler.

La punk se releva d’un bond et s’approcha à grandes enjambées de l’étrangère, et passa son bras autour de l’épaule de celle-ci, sa main inutile pendant d’une manière ridicule à cause des menottes, tout en servant un large sourire dragueur à la femme. Elle donna un léger coup de tête vers le bas pour baisser légèrement ses lunettes et la regarda les yeux dans les yeux par-dessus celles-ci, un sourcil légèrement relevé.

- Hey, salut ma belle…, dit Jyuu d’un ton charmeur. C’est rare de croiser des filles en kimono dans le coin. J’m’appelle Jyuu, j’suis nouvelle en ville. Et toi, c’est quoi ton petit nom… ?

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

« Sale truie ! Petite..; »

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Elle le frappa derrière la tête, un grand coup de coude, pour l'assommer. Ce n'était pas un membre de team, pourtant, on pouvait s'étonner d'un tel excès de colère. Mais bon, elle n'allait pas se laisser insulter par un criminel comme ça, gratuitement. Solidement attaché, le fameux gaillards ne put rétorquer, car de toute façon, il était déjà knock-out. Aria soupira. Cela faisait partit de son boulot, de toute façon, d'arrêter les criminels. Elle ne savait plus trop ce qu'il avait fait, mais vu son comportement, et la tête qui coincidait parfaitement avec la fiche, c'était forcément lui. Ou alors, elle était tombé sur un frère jumeau, mais les probabilités étaient quand même faible, nous n'étions pas dans un sitcom américain, et encore moins dans une aventure de BD franco-belge...! Donc, bon. Elle traina le bonhomme jusqu'au poste de police. Sa mission était terminé.

Et pourtant, c'était une belle journée qui commençait ! Le soleil allait visiblement réchauffer les plaines froides de la régions nordique qu'était Sinnoh ! Il faisait beau, donc, il fallait le protêger. Aria pensait parfois que les gens de Sinnoh devaient très régulièrement se dire que cela serait tellement mieux s'il vivait dans les régions chaudes comme la grande région de Hoenn. Mais d'un autre côté, elle se disait qu'inversement ses mêmes habitants une fois dans la région tropical regretterait le temps froids de la région de Sinnoh. Bref, des éternels insatisfaits, comme nous l'étions tous. Pourtant, vu ses maigres connaissances en météorologie, Aria supposait que la journée qui allait arriver serait une belle journée. Aria était donc satisfaite, et entra en frappant d'un grand coup de pied dans la porte :

« Valà un paquet pour vous !
-Aria ! »

Le commisaire était satisfait. Il regarda le colis de la chasseuse de prime. Joli morceau. Il était recherché surtout pour des vols, et des agressions non mortels, cela était pourquoi il n'avait pas été recherché avant tout par la police. La police étant en sous effectifs, sur de nombreux dossiers bien plus chaud, important, ou huilé par des salaires énormissime de riches personnes... Ainsi, Aria et d'autres personnes allégeaient bien le travail des Policiers surchargés. Le commissaire donna sa récompense à la fameuse chasseuse de prime en kimono, lui rappelant qu'elle pourrait sans aucun problème rejoindre officiellement les FPIs, si elle le souhaitait. Elle aurait largement le niveau. Aria le savait bien, mais tenait trop à sa liberté. Elle préférait le Free-Lance, même si en vrai, elle travaillait régulièrement avec ce service internationalisé. Les deux combattaient les teams, et avaient les mêmes opinions... Donc...!

La chasseuse de prime ainsi s'installa un peu au poste, pour décompresser. Après, elle retournerait chez elle, elle pensait. Elle pourrait décompresser, et... Se retrouver seule. Certes, elle avait l'habitude, mais quand même. Elle se sentait désespérément seule. On la regardait avec un mélange de pitié et de tristesse, mais aussi de peur, comme s'il y avait une peur, une peur irrationnelle que le malheur qui lui était tombé dessus soit contagieux. Elle était seule. Elle ne se plaignait pas, et le portait sur ses épaules, mais elle était seule. Hors de question de se plaindre. Elle devait continuer d'aller de l'avant. Elle ne devait pas se plaindre. Elle était tranquillement entrain de boire un café, réfléchissant à ce qu'elle allait pouvoir faire, quand soudainement...

L'amour peux naître d'un regard...

Louis Malle

- Hey, salut ma belle…, dit Jyuu d’un ton charmeur. C’est rare de croiser des filles en kimono dans le coin. J’m’appelle Jyuu, j’suis nouvelle en ville. Et toi, c’est quoi ton petit nom… ?

« Oh, euh... C'est qu'un style vestimentaire comme les autres, eh eh eh...! »

Aria se débrouillait comme un pied quand il s'agissait de parler d'amour, ou plus simplement de drague. Elle ne savait pas trop quoi dire devant cette interlocutrice, qu'elle n'avait jamais rencontré avant...! Donc, elle bafouillait un peu... Mais ce qui était sur, c'est qu'elle prenait très bien le compliment ! Elle aimait bien qu'on dise qu'elle était belle, mais en même temps, qui n'aimerait pas...? C'était la bonne question ! Bref, Aria était bien contente de ce qu'avait dit la fameuse punk qui était devant elle... Elle réfléchissait d'ailleurs à comment la nommer. Elle ne pouvait pas dire Punk... Cela faisait trop trop insulte. Elle n'aimait pas trop...! Bah, enfaîte, elle avait une idée, elle l'appelait tout simplement Jyuu ! Et oui ! Pourquoi faire compliqué quand on pouvait faire simple ! C'était le principal ! Ahlala. Aria déclara alors simplement étant contente que quelqu'un s'intéresse à sa ville... Tout comme à elle :

« Jamais venu ici ? Et bien, tu vas aimer ! C'est une très belle ville ! On est très très bien ici ! »

Aria voulait tout faire pour ne pas perdre l'attention de cette fameuse Jyuu. Elle avait peut-être trouvé un moyen d'échapper au solipsisme qu'elle subissait depuis la mort de ses parents et de son frère. Elle devait pas le perdre. Non pas du tout. Aria était collante. Elle ne voulait pas perdre les connaissances qu'elle rencontrait ! Toujours. Elle devait absolument les intéresser, mais à l'inverse, elle savait qu'elle ne devait pas avoir l'air trop collante ! Elle devait trouvé le bon milieu entre ses deux moyens. Elle eut alors une idée : Elle n'avait qu'à se présenter ! Après tout, c'est ce que toute personne faisait quand elle rencontrait quelqu'un, non ? Elle déclara alors :

« Je m'appelle Aria Cantore ! J'suis chasseuse de prime. Qu'est-ce que tu fiches dans ce commissariat, Jyuu ? »

Elle le déclara avec un grand sourire, un peu maladroit, car on sentait qu'elle avait pas trop l'habitude de parler, et reparler. On sentait la nervosité. Surtout qu'Aria, dans son innocence absolu, avait fait quelque peu une boulette, vu que nous, narrateurs, nous savons pourquoi Jyuu était ici, ce qui rend la scène d'autant plus burlesque ! N'est-ce pas ? Aria était entrain de regarder la fameuse Punk qui était en face d'elle. Elle espérait qu'elle n'en n'avait pas trop fait. Car sinon, elle allait passer pour une belle andouille de première, et cela était loin d'être son but. Loin de là. En tout cas, on allait bien voir, comme on dit. Il ne fallait jamais allé plus vite que la musique, il fallait laisser le temps. On allait bien voir tout cela. Cela allait être intéresant, croyez-moi. Je suis plus que doué pour le savoir, et que trop bien placé pour le croire. Suite au prochaine épisode !

**Jyuu** · **Jyuu**

La demoiselle en kimono semblait complétement paniquée. Pas le genre paniquée, « tu me fais flipper la punk. » Plutôt le genre paniquée, « ohmondieuohmondieuohmondieu on me drague ! Kyaaaaaaah !!! » Elle bafouillait, riait nerveusement, et semblait hésitante. Jyuu fût étonnée qu’elle ne se mette pas à rougir comme une fille timide de manga. Pour vous dire à quel point Aria était gênée, il lui fallut trois tirades pour dévoiler son nom, alors que la coordinatrice le lui avait demandé. Celle-ci ne pût s’empêcher de laisser échapper un petit rire amusé, surtout après la question maladroitement posée. Finalement, Aria gagnait quelques points dans le classement de Jyuu – les timides sont adorables, et tellement amusantes à draguer !

- Ce que je fais ici, hein… ?

Jyuu ôta son bras des épaules d’Aria et remonta ses lunettes, un large sourire sûr d’elle au visage, déclarant.

- Les officiers ont vu à quel point j’étais bad ass quand j’ai débarqué en ville sur ma moto. Ils m’ont arrêté parce que, d’après eux, être aussi classe que moi, ça devrait être interdit par la loi. Chacun drague comme il peut.

Bien joué, Jyuu, montrer ton sur-égocentrisme au bout de six phrases, c’est la meilleure technique de drague. Bien sûr.

- Ha ha, j’déconne ! s’exclama alors la punk. Nan, en fait j’ai juste cassé la gu*ule d’un c*nnard qui m’a prise pour un mec.

… Bien rattrapé… Même si je suis pas tout à fait sûre que montrer ton bourrinisme au bout de neuf phrases soit une si bonne idée également…

- Alors, t’es une chasseuse de primes, hein ? continua Jyuu en s’appuyant contre un mur. J’adore les femmes qui prennent des risques… Mais ça s’rait vraiment dommage d’abimer une si jolie bouille. Moi j’dis, les jolies filles devraient pas faire un boulot aussi dangereux ! Perso’, j’suis coordinatrice et musicienne. C’est pas super niveau salaire, mais au moins, j’ai vu un paquet d’endroits. Hey, s’tu veux, on peut même faire un tour en moto ! Bon, j’pense que pour l’bar c’est mort, mais j’ai vu un coin pas mal prêt de la sor-

- Elle est là !!!

La punk tourna la tête vers l’origine du cri. Woh bon sang… La fliquette qu’elle avait peloté quelques minutes plus tôt était de retour, toujours autant en colère, et accompagnée des deux poulets qui avaient arrêté Jyuu. Ca sentait pas bon, mais alors, pas bon du tout. Ils allaient probablement la jeter en cellule de dégrisement, et adieu ses chances de draguer Aria ! Et quelque chose lui disait que si elle se laissait attraper, elle le regretterait amèrement.

- Suis-moi !

Jyuu attrapa la main d’Aria et se mit à courir dans le sens opposé à celui d’où venaient les policiers, entrainant la chasseuse de primes dans sa course, esquivant les officiers en service dans les couloirs tandis que le trio les coursait. Une personne normale se serait enfuie à l’extérieur, mais Jyuu, surtout avec quelques grammes d’alcool dans le sang, se contenta de courir dans le commissariat, s’amusant comme une petite folle en trainant toujours la chasseuse qui n’avait rien demandé derrière elle. Elle eût alors la merveilleuse idée de se cacher dans un placard en tournant à un coin du couloir, mettant les mains sur la bouche d’Aria pour qu’elle ne fasse pas un bruit. Les pas des officiers se firent entendre de l’autre côté de la porte, puis s’étouffèrent petit à petit.

- Pfiou, enfin tranquilles…

Jyuu relâcha Aria et la regarda, souriant de toutes ses dents. Mais à peine eût-elle posé les yeux sur elle qu’elle perdit son sourire, la regardant fixement. D’ordinaire, se retrouver seule dans un espace aussi exigu avec une fille ne la dérangeait pas, bien au contraire. Mais là, sans savoir pourquoi, elle se sentait… gênée. La punk replaça correctement ses lunettes en détournant le visage pour ne pas laisser paraître sa gêne. Bon sang, qu’est-ce qui lui arrivait à la fin ? C’était quoi cette sensation à la fois douce et désagréable ?

- Humm… Hey, ça t’dit qu’on se carapate du commissariat quelques heures ? J’sais, c’est pas vraiment légal… Mais promis, j’reviendrais, t’façons faut qu’je récup’ mon matoss et mes Pokémons. J’ai pas envie d’aller en cellule de dégrisement tout de suite.

Jyuu espérait sincèrement qu’Aria dise oui. Celle-ci étant chasseuse de primes, au moins, elle avait surement une certaine notoriété chez les policiers, et elles pourraient dire qu’elle la surveillait et donc éviter d’aggraver son cas avec une garde à vue. Et si ça ne marchait pas… tant pis. La jeune femme se sentait prête à assumer le risque. Même si elle ne savait pas pourquoi.

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

Aria était ainsi toujours entrain de regarder la Punk devant elle. Elle tentait de la comparer à elle-même. Globalement, elle était un peu plus vielle qu'elle, peut-être cinq ans, au grand maximum, et avait de beau cheveux blond en coupe peu habituel, mais qui donnait un certain charme à la punk. Elle aimait beaucoup. Et la couleur était très belle ! Un très beau blond ! Sans doute pas une couleur ! Par contre, quand elle regardait la tenue, elle se disait qu'elle devait « souffrir » dans une région comme Sinnoh, qui était globalement beaucoup plus froide que les autres régions. Ainsi, la tenue n'était pas moche, non, elle aimait bien, enfin, elle n'aimerait pas la porter, mais elle aimait bien voir quelqu'un la porter. Elle faisait un peu garçon manqué sur certain points, mais avait aussi un côté féminin bien marqué sur d'autres... Donc... Argh ! Elle avait du mal à se la décrire, et sa timidité naturel la rendait presque rouge.

-Les officiers ont vu à quel point j’étais bad ass quand j’ai débarqué en ville sur ma moto. Ils m’ont arrêté parce que, d’après eux, être aussi classe que moi, ça devrait être interdit par la loi. Chacun drague comme il peut.

Elle resta sans rien dire un petit moment, faisant juste une petite tête genre « WTF » pendant un petit moment. C'était assez drôle à voir. Elle comprenait pas vraiment. Ce que cela voulait dire ! Mais heureusement, elle déclara rapidement que c'était une blague, et donna les vrais raisons. Visiblement, elle avait du caractère, mais la Chasseuse de prime de la région de Sinnoh en était pratiquement sur. Elle ne disait rien, vu que notre Jyuu nationale parlait beaucoup, et Aria était bien plus doué pour écouter, que pour parler. Cela ne la gênait pas d'apprendre que Jyuu avait un certain caractère, car après tout, elle était pareil. Par contre, elle reteint pour elle même, qu'elle ne devrait jamais la dire « garçon manqué ». Pour son propre bien. Oui, car Aria s'imaginait déjà comme une très bonne amie de Jyuu. Voir plus. Elle était comme ça. Elle faisait tout pour ne pas être seule. Tout.

-Alors, t’es une chasseuse de primes, hein ?J’adore les femmes qui prennent des risques… Mais ça s’rait vraiment dommage d’abimer une si jolie bouille. Moi j’dis, les jolies filles devraient pas faire un boulot aussi dangereux ! Perso’, j’suis coordinatrice et musicienne. C’est pas super niveau salaire, mais au moins, j’ai vu un paquet d’endroits. Hey, s’tu veux, on peut même faire un tour en moto ! Bon, j’pense que pour l’bar c’est mort, mais j’ai vu un coin pas mal prêt de la sor-

- Elle est là !!!

Elle voulu donner plus d''explication sur son metier, mais n'en n'eut pas le temps. En effet, un policier arriva, de manière très rapide, alors qu'elle n'était pas prête, et déclara que la Jyuu qu'ils semblaient rechercher depuis un moment était là. Visiblement, elle était pas encore libre, loin de là, par rapport à ce que pensait la chasseuse de prime. Aria fut ainsi attrapé, et accompagné jusqu'à un placard, ou les deux s'enfermèrent, pour être plus discrète. Elle ne savait pas si c'était une superbe idée, mais elle ne déclara rien. Elle était donc avec la coordinatrice et musicienne, dans un placard, avec une main sur la bouche, histoire qu'elle ne fasse pas trop de bruit. Elle ne savait pas trop quoi faire, ni quoi dire, donc, heureusement qu'elle était tenue et tut par sa camarade. Au moins, cela était claire, elle devait ne rien faire... Elle resta ainsi immobile, pendant un petit moment, sans trop savoir et heureusement, au bout d'un moment, Jyuu déclara :

- Pfiou, enfin tranquilles… Humm… Hey, ça t’dit qu’on se carapate du commissariat quelques heures ? J’sais, c’est pas vraiment légal… Mais promis, j’reviendrais, t’façons faut qu’je récup’ mon matoss et mes Pokémons. J’ai pas envie d’aller en cellule de dégrisement tout de suite.

« Pas... pas de problème ! Je peux t'accompagner dans la ville ! Et puis, j'suis chasseuse de prime affilié au FPI, j'pourrais te faire sortir de cette situation ! »

Excitée comme une puce, voilà comment était notre chasseuse de prime nationale. Elle avait ce côté enfantin, toujours, entre le fait qu'elle était timide et joyeuse en même temps. Elle tentait de cacher le plus possible son côté sombre et torturé, car elle avait peur qu'elle perde à cause des ténèbres ceux qu'elle aimait. Elle n'était pas dans les ténèbres liés à quiconque. Elle devait donc usée du peu de lumière qu'elle avait en apparence pour rester avec les gens qu'elle aimait. C'était son destin. Elle ne l'appréciait guère, mais elle savait qu'elle n'avait pas d'autre choix que de l'accepter. Là où elle était, c'était son unique destin. Elle espérait vite réussir à faire disparaître les teams, les détruire, les arrêter, ou les tuer, car elle savait que c'était le seul moyen d'échapper à son chemin de croix, avant une éventuelle autodestruction.... Elle déclara alors :

« Alors ? Tu.. Tu veux faire quoi ? »

Elle savait pas trop ! C'était pour ça qu'elle proposait... Elle était toujours aussi timide et quelque peu fleur bleu même. C'était assez drole. En même temps, a part quelque amours d'adolescente, amour pseudo-tragique, mais plutôt pitoyable, si vous voulez mon avis, elle n'avait rien connu niveau amour. Sa seule connaissance de l'amour était donc des romans d'amour, ce qui était encore plus stéréotypés que les amours d'adolescentes, si vous voulez mon avis...

« La ville est pas très très grande, mais il y a plein de chose ! Et j'vis pas très loin d'ici, dans un bel appartement ! »

Elle racontait, elle parlait, tout ça toujous pour être sur qu'elle n'ait pas envie de partir, et de la laisser en plan. Elle pensait qu'elle devait absolument « occuper » la coordinatrice, pour pas qu'elle s'ennuie, et qu'au final, qu'elle n'ait été qu'une vulgaire personne prise dans un commissariat pour échapper au policiers, et occuper un peu de temps. Bien sur, elle ne pensait pas cela, et Jyuu était en aucun cas quelqu'un comme ça, mais au fond, chez les personnes qui souffraient de solipsisme, dont je rappelle, est une souffrance souvent que les gens s'infligeaient d'eux même, sans pouvoir le contrôler, il existait toujours cette peur, cette peur irrationnelle que finalement, les rares personnes qui s'occupaient d'eux... N'étaient que des gens qui jouaient avec la personne, pendant quelques heures, quelques jours, quelques mois... Et au final, l'abandonnait. La laissait. C'était une peur totalement irrationnelle, mais c'était une peur bien existante, et encrée chez ses gens, dont en se moquant, on les appelait des « Forever Alone ». Une vrai malédiction.

**Jyuu** · **Jyuu**

- Pas... pas de problème ! bafouilla Aria. Je peux t'accompagner dans la ville ! Et puis, j'suis chasseuse de prime affiliée au FPI, j'pourrais te faire sortir de cette situation !

Jyuu leva un sourcil derrière ses lunettes. Chasseuse de prime affiliée au FPI ? Eh ben, la petite fliquette était pleine de surprises. La punk avait suffisamment suivit de cours de mathématiques et avait assez d’expérience du haut de ses vingt-sept ans pour savoir que les chances de croiser un chasseur de prime de nos jours sont assez rares, même dans un commissariat, peu de gens prenant le risque de faire un métier si dangereux avec toutes les améliorations sociales au niveau de la sécurité, notamment grâce à la Ligue Pokémon qui gérait et surveillait chaque région, mais il était encore plus rare de voir une femme faire cette profession, qui plus est une femme ayant un contrat avec le FPI. Not bad, not bad. Ca devait être une vraie pointure si les Forces de Police Internationales travaillaient avec elle. Jyuu fût soudainement contente de n’avoir accompli aucun crime, à part peut-être quelques excès de vitesse et des bagarres d’ivrognes.

Alors que notre biker ouvrait la porte et observait le couloir depuis leur cachette, Aria lui demanda ce qu’elle voulait faire. Il fallait avouer qu’elle ne savait pas trop, en fait. A part draguer… Mais bon, elle était déjà sur un plan, si elle se mettait à flirter avec plusieurs filles à la fois, elle allait s’auto-court-circuiter. Et malgré tout ce qu’on dit sur elle, Jyuu a tendance à être un peu fleur bleue, et l’idée de jeter elle-même une fille ne lui plaisait pas. Au contraire, quand elle avait une idée du genre en tête, elle essayait que ça marche. Même si ses efforts se soldaient désagréablement souvent par un échec.

- La ville est pas très très grande, mais il y a plein de chose ! Et j'vis pas très loin d'ici, dans un bel appartement !

Jyuu n’avait pas fini de réfléchir qu’Aria avait déjà enchainé sur sa phrase suivante. La coordinatrice regarda sa nouvelle connaissance un court instant, puis se mit à sourire et s’approcha d’elle en lui tirant doucement sur la joue, comme pour se moquer gentiment d’elle.

- Hey, calme-toi, lui répondit-elle. T’as pas à stresser, on est cools. ‘Puis, j’pense qu’c’est un peu tôt pour m’inviter chez toi, tu crois pas ?

Elle lui fit un clin d’œil par-dessus ses lunettes et sortit du placard à balais, ces derniers devant se sentir un peu serrés depuis l’arrivée de leurs deux nouvelles colocataires. Enfin, si les balais avaient des sentiments, je suis sûr que c’est ce qu’ils penseraient. Peut-être que les balais ont justement des sentiments… C’est des arbres à la base, et les arbres, c’est vivant. Un Homme est vivant, un arbre est vivant, un Homme pense, donc un arbre pense. Syllogisme. Mais du coup, comme les arbres, et donc les balais, n’ont pas de bouche ou le don de télépathie, ils ne peuvent pas nous dire ce qu’ils pensent, et donc l’Homme croit qu’ils n’ont pas de sentiments. Enfin, ça, ça marche que pour les balais en bois. Parce que les balais en plastiques, bah, ils sont en plastiques. Le plastique, c’est du pétrole à la base, si je me souviens correctement de mes cours de chimie des matériaux. Et le pétrole, c’est juste des cailloux fondus, et les cailloux, c’est pas vivant, donc ça pense pas. Enfin, peut-être que ça pense, mais comme ça a pas de bouche, on peut pas savoir…

Hein ? L’histoire ? Ah, pardon, au temps pour moi, je me suis un peu emportée avec mes histoires de balais. Donc, Jyuu, et donc probablement Aria aussi, à moins qu’elle veuille discuter philosophie avec les balais, si on considère que les balais pensent, sortirent du placard. Jyuu regarda un instant autour d’elle, puis se dirigea vers un homme qui utilisait la photocopieuse pas loin d’elles. Elle lui donna un coup de hanches pour qu’il se pousse du stock de feuille, au grand étonnement de l’officier, lui piqua un stylo qui dépassait de sa poche de chemise, et gribouilla de son écriture illisible un message sur le dos de la première feuille qui passait, à savoir un rapport d’arrestation d’un homme saoul. Oh the irony.

Citation :: Les gars, je suis partie faire un tour avec ma nouvelle copine. Je reviens à l’heure du diner, vous inquiétez pas.
- Jyuu

- Bon, on est prêtes maintenant !

Jyuu se dirigea donc vers la sortie, les mains toujours menottées. L’officier de la photocopieuse resta parfaitement immobile, « sur le c*l » comme l’aurait dit notre poétesse favorite, et regarda les deux jeunes femmes sortir sans dire un mot, ses neurones en cours de chargement tels une vidéo Youtube sur un réseau Internet de résidence universitaire. Une fois dehors, la punk s’arrêta un moment, leva la tête, et respira à pleins poumons, un large sourire aux lèvres.

- Y a pas à dire, être dehors, c’est le pied.

Depuis sa fugue, et surtout depuis son agression quelques années plus tôt, Jyuu s’était mise à éprouver un certain dédain des espaces clos, mis à part les bars et autres lieux de plaisirs divers et variés. Ce qu’elle préférait, c’était être dehors. Entre le bar, le voyage en voiture de police et le commissariat, elle n’avait pas vraiment eût le temps de mettre le nez dehors depuis plusieurs heures. Elle était un peu triste de devoir laisser ses deux amis au commissariat à l’intérieur de leurs Pokéballs, mais bon, ils étaient grands, et puis ils comprendraient. Corleone se contenterait de hausser les épaules, et Ed serait paniqué pendant quelques minutes de ne pas avoir vu sa dresseuse depuis des heures, avant de se calmer et de se cacher derrière ses jambes en voyant Aria. M’enfin.

- Alors, Oichi, tu m’as dit qu’il y a plein de trucs à faire dans le coin. Je serais bien allée boire un verre, mais j’pense que le barman sera pas des masses content de me revoir avant un moment. ‘Puis faudrait pas énerver nos deux copains. Donc si t’as une idée…

D'habitude, elle aurait proposé des tas de choses toutes plus farfelues les unes que les autres. Mais cette fois-ci, elle s’abstint. Il fallait qu'elle la joue sécurité. De plus, en lui demandant ce qu'elle voulait, Jyuu montrait qu'elle ne contait pas s'enfuir comme une criminelle. Et puis, Aria se sentait mal à l'aise, peut-être que si elle lui montrait qu'elle n'était pas méchante, elle se détendrait.

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

Aria était toujours assez génée. Bon, évidemment, cela n'était pas simple pour elle, et elle aurait peut-être des problèmes par le fait qu'elle laissait une « criminel » sortir, comme ça. Théoriquement, on ne pouvait rien lui faire. Consigne ? Avertissement ? Punition ? Son statut spécial en temps que chasseuse de prime la laissait tranquille. Totalement tranquille. Maintenant, est-ce qu'elle avait le droit de faire cela ? Elle en savait rien ! Surtout, dans un sens, elle était bien contente de pouvoir sortir du placard à balais. C'est pas qu'elle était claustrophobe, heureusement, elle ne souffrait pas de cette phobie, mais c'est que quand même, être trop longtemps dans un espace clos, ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout sa grande préférence. Elle préférait un espace ouvert, à un espace clos, si vous voulez mon avis. D'ailleurs, visiblement, cela n'était pas du tout la seul à avoir cette opinion, car en effet :

- Y a pas à dire, être dehors, c’est le pied.

« En effet ! »

Aria était aussi quelqu'un qui préférait rester dehors, pour être plus tranquille. Sauf que dans un sens, elle restait bien plus longtemps chez elle, à rien faire, à tenter de s'occuper, qu'a sortir. Car en même temps, dehors... Elle ne savait pas quoi faire. Elle s'ennuyait. Elle tentait d'aller voir des gens, mais elle ne connaissait peu de gens. Comme j'disais, elle était vraiment dans l'enfer du Solipsisme. Donc, elle se sentait toujours seul, et tentait de tromper son ennui, en faisant d'autres choses, en tentant de s'occuper etc... Elle lisait, surfait sur Internet, et faisait plein de truc... Bref, elle trompait son ennui, si vous voulez mon avis. C'était son activité. Maintenant, il fallait qu'elle trouve comment so'ccuper avec quelqu'un... Et là... Cela n'allait pas être simple. Sauf, si visiblement, Jyuu savait des moyens de s'occuper....

- Alors, Oichi, tu m’as dit qu’il y a plein de trucs à faire dans le coin. Je serais bien allée boire un verre, mais j’pense que le barman sera pas des masses content de me revoir avant un moment. ‘Puis faudrait pas énerver nos deux copains. Donc si t’as une idée…

« Euh personnellement, j'ai pas l'habitude de sortir beaucoup de chez moi ! »

Et voilà ! Bon, bah, ce n'était pas sur Jyuu que la chasseuse de prime allait pouvoir se reposer, comme on dit, car visiblement, c'était pas elle qui allait proposer quelques chose pour s'occuper. En tout cas, ça y est, elle venait de l'avouer. Elle disait qu'on pouvait faire plein de chose dans la ville, et elle avait raison. Ca c'est sur... Maintenant, on pouvait faire plein de chose... Mais elle, elle en savait strictement rien, comme elle sortait très rarement. Elle allait bien trouver quelque chose ! Elle devait chercher dans ses propres activités en ville... Voyons... Qu'est-ce qu'elle faisait quand elle sortait de chez elle... faire les courses...? RAAAH ! Elle n'allait pas proposer à Jyuu de faire les courses avec ! Elle serait juste pitoyable ! S'arrachant presque les cheveux, et déclara, comme si elle était entrain de penser à voix haute :

« Globalement, quand j'sors... J'vais dans les alentours de l'Orphelinat pour m'occuper des petits... Mais ça serait pas forcément très chouette comme lieu, si tu veux mon avis... enfin, si ! Les dames sont super gentilles ! Et puis les gamins sont adorables ! »

Elle fit un petit blanc, et continua, après un petit moment, toujours comme si elle était entrain de vraiment réfléchir à voix haute

« Et puis, c'est un orphelinat religieux, et... Enfin, c'est pas ce que j'veux dire !! »

Ouh là ! Aria était entrain de rattraper Laure, dans les gaffes et les quiproquos qu'elle était entrain de faire... Dans un sens, il était vrai que les préjugés étaient toujours fort; Autant Aria s'en fichait comme de l'an quarante que Jyuu soit une Punk, au contraire, même, cela lui donnait un air très classe, elle trouvait, mais disons qu'elle connaissait les bonnes sœurs de l'Orphelinat. Des femmes d'une gentillesse extrême, mais d'une totale fermeture d'esprit. Il y avait pas photos. En voyant Jyuu, elles risqueraient de faire véritablement une crise cardiaque, là, juste devant. Pour elles, les Punks... S'étaient l'incarnation de Satan en personne ! Les rejetons de Belzebuth ! Les idolateurs de Lucifers ! Ceux qui suivent le Méphistophèles ! Vous pouvez d'ailleurs remarquer qu'en quelques sorte, j'ai dis quatre fois la même chose. Mais bon... Pendant que j'imaginais cela, heureusement, quelqu'un avait un peu plus de jugeotte que moi. La preuve :

« Attend... J'ai une idée ! »

Elle attrapa la main de la fameuse Punk, et courru vers la sortie de la ville... Alala ! Notre Aria, quand elle avait une idée derrière la tête, on pouvait dire qu'elle n'y allait pas par quatre chemin ! Au contraire, même ! Aria était certes une fille plutôt timide, mais qui allait toujours directement à ce qu'elle voulait, et qui n'aimait pas les gens qui mettait trop de temps à se décider. Pas dans le sens de ceux qui hésitaient à trouver quelque chose, surtout qu'elle-même avait toujours du mal... Mais dans le sens de ceux à qui on proposait quelque chose, et qui mettait trois cents ans à dire s'il acceptait ou non. Là, dans un sens, c'était plus rapide, vu que la fameuse chasseuse de prime ne laissait même pas le choix, et l'amenait de force. Une fois arrivée...

« Verchamps à les plus belles plages du monde ! »

Et une petite pointe de nationnalisme ! Et oui, Aria était souvent très fier de sa nature de Sinnohite. Une des preuves étant qu'elle ne voulait que des Pokémons de Sinnoh, car c'était les plus beaux du monde. Mais c'était du nationalisme un peu caché, car elle ne le reconnaissait pas... Et elle ne le remarquait pas ! Mais en tout cas, il était vrai que la belle mer se déployaient sur toute les côtes de Sinnoh... Heu... C'est logique ce que je viens de dire... Bon, reprenons notre sérieux véritablement. Ainsi, Aria montrait bien la mer, contente d'être devant ! Elle voulait montrer à Jyuu la beauté de son continent, et bien elle supposait qu'elle avait réussi ! Parfait ! Maintenant, restait plus qu'à voir la réaction de la fameuse Jyuu..!

**Jyuu** · **Jyuu**

Jyuu n’eût pas à attendre bien longtemps pour sa réponse :

- Euh personnellement, j'ai pas l'habitude de sortir beaucoup de chez moi !

Oh ? Jyuu avait déjà eu affaire à ce genre de filles, rarement, mais c’était arrivé quelques fois. Des gentilles petites filles, souvent timides, même si ce n’était pas un trait de caractère obligatoire. Elles étaient en général un exemple de sobriété, n’ayant pas été spoliées par l’univers des fêtes étudiantes pendant leurs jeunes années, et étant de ce fait très intègres. Ou bien des filles tellement timides qu’elles en devenaient associables et ne sortaient de chez elles que pour le travail ou les tâches ménagères, ou en de rares grandes occasions. Parfois, on en voyait en soirées, mais il était rare que ce genre de filles s’amuse vraiment dans ce cadre. Aria était donc ce genre de fille. Il fallait vraiment que Jyuu y aille calmement si elle voulait pas tout foutre en l’air.

Aria se mit alors à réfléchir tout haut, et Jyuu l’écouta attentivement, restant silencieuse pour ne pas briser le fil de ses pensées. L’idée d’aller aider à l’orphelinat ne la dérangeait pas, au contraire, elle aimait la tête que faisaient les enfants quand elle jouait de la guitare ou du violon. Ils étaient souvent impressionnés et heureux et voulaient apprendre. Jyuu avait toujours chaud au cœur quand elle voyait des enfants sourire. Le regard de la punk s’assombrit légèrement derrière ses lunettes. Elle-même n’avait pas vécu une enfance heureuse malgré son rang social, et elle voulait que les enfants qu’elle croisait soient heureux, même l’espace d’un bref instant. Peut-être qu’en la voyant, ils pourraient suivre leur rêve, avant qu’il ne soit trop tard…

Alors que la biker ruminait le passé, elle se sentit soudainement tirée vers l’avant par le poignet, ses lunettes manquant tomber de son nez. Elle regarda Aria, les sourcils haussés. Quel changement de comportement, la jeune demoiselle timide en kimono qui lui faisait penser à une héroïne de shojo était soudainement devenue l’héroïne de shonen qui prenait les choses en mains. Jyuu sourit à nouveau. Elle sentait qu’elle allait s’amuser avec elle.

- Verchamps à les plus belles plages du monde !

Shimata*.

Ce qu’Aria ne savait pas, c’était que Jyuu avait un point faible de forte importance : les maillots de bain. Rien ne la faisait plus baver que voir une fille en maillot de bain se dorer la pilule au soleil, ou plonger dans l’eau, les goutes coulant le long de son… Ok, ok, je vais garder ce post soft, pas besoin de pointer ce flingue vers moi ! Bon, bref, vous voyez le truc. Jyuu voulait la jouer calme pour une fois. Bah c’était râpé…

Tout d’abord, les autres filles étaient loin du duo, si bien que Jyuu se contentait de saigner légèrement du nez, le visage complétement inexpressif, comme si ses deux neurones s’étaient subitement déconnectés. Mais la punk frôla la rupture d’anévrisme au moment où deux autres filles passèrent à côté d’elles, ne portant bien évidemment que leurs maillots de bain. Remise de sa mini-crise cardiaque, Jyuu se précipita vers elles, appuyant son coude sur l’épaule de l’une d’entre elles, forçant les deux à s’arrêter alors qu’elle leur servait le même sourire qu’elle avait servi à Aria quelques minutes plus tôt.

- Hey, salut, poupées, dit-elle d’un ton charmeur. J’ai pas pût m’empêcher de vous remarquer. Vos maillots de bain sont ultra sexys, ça vous dit de prendre un verre ?

Pour toute réponse, Jyuu reçu une magnifique gifle en plein sur la joue, laissant une grosse marque rouge. Les deux femmes s’éloignèrent, visiblement irritées par le comportement de la punk. Mais qu’à cela ne tienne, la coordinatrice était entré dans son mode chasse, et elle se mit à faire des propositions plus ou moins décentes à toutes les jolies filles qu’elle croisait sur la plage, tentant même parfois de leur toucher les fesses ou la poitrine dans une approche plus directe, oubliant complétement celle qui l’avait aidée à sortir de prison, et ne recevant que des insultes et des gifles avant de passer à une autre proie. La matière grise de Jyuu s’était complétement éteinte dès le moment où elle avait posé les yeux sur cette véritable mer de beautés en bikini. Aria souffrait de solipsisme ? Elle allait être servie…

HRP:

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

Aria regardait la plage. Elle était toujours aussi belle. Et oui, c'était le côté un peu fleur bleu de la fameuse chasseuse de prime. Elle aimait le romantisme, et elle avait été, jeune, cultivé avec cette culture fleur bleus. Bref, notre chasseuse de prime était quelque peu romantique à fond, et disons qu'elle était une professionnel pour fantasmer sur les couchers de soleils, les plages, voir parfois les deux à la fois. Et oui, la culture jouait beaucoup dans le caractère de vos enfants, mes chers parents lecteurs. En effet, messieurs mesdames les parents, nombres qui ne doivent pas excéder... 1, vu la moyenne d'âge d'un forum RP en général, donc monsieur ou madame le parent, faîtes attention aux lectures de vos gamines, car en effet, Aria avait une vision totalement faussé de l'amour, si vous voulez mon avis ! Elle avait eu quelques amours d'adolescentes, mais bon, comme disait le fameux Rimbaud, l'homme aux semelles devant : « On est pas sérieux quand on a 17 ans. L'est-on plus quand on en a 20 ? C'est une bonne question.

- Hey, salut, poupées,

Hein...? Qu'est-ce qui venait de se passer...? Si l'on regardait Aria, elle faisait une face totalement inexpressive, seulement un petit sourire, petit sourire discret, les yeux fermés. Elle penchait presque la tête, comme s'il elle était entrain de réfléchir, ou plutôt, de prendre en compte ce qui se passait. En effet, qu'est-ce qui s'était passé ? Pas seulement Aria était perdu, les lecteurs aussi sans doute. Sauf si vous remontez un peu l'ascenseur. Là. Juste à votre droite. Vous n'avez pas envie ? Et bien, je vais vous résumer, depuis les yeux d'Aria. Alors qu'elle était entrain d'admirer la mer, tout en imaginant des choses romantiques, le baiser au coucher de soleil, Jyuu l'avait quitté, et était entrain de faire le charmeur, ou le Gawain, Les deux étaient quelque peu synonymes...

J’ai pas pût m’empêcher de vous remarquer. Vos maillots de bain sont ultra sexys, ça vous dit de prendre un verre ?

Heureusement, c'était la fin.

« Bon. La plage est superbe, mais il fait un peu frais. Rentrons en ville, si tu veux mon avis, d'accord Jyuu ? On a plein de chose à voir, encore... »

Elle l'accompagna en ville, toujours faisant son sourire, mais là, je serais Jyuu, j'aurais peur. C'était ce genre de sourire plus flippant que rassurant. Le genre de sourire, qui avait l'air d'être un « Attention, toi. J'peux très bien prendre ma forme final, et te mangez tout cru, okidoki mon chou <3 ? » Voilà, ce genre de sourire... Bon, vous allez me dire... Aria n'a pas de forme final. Elle n'est pas un gundam. Vous auriez raison sur ses deux points... Quoique... Non. Même avec la pire foi possible, et avec la pire myopie possible, dans le pire brouillard possible... Vous ne pouvez pas confondre Aria avec un Gundam. Déjà sur la taille. Aria n'était pas très grande, mais cela allait. Un Gundam... C'est quand même grand un Gundam ! Sauf peut-être un Gundam nain. Ou alors... Un bébé Gundam. Mais ils sortent rarement de la poche ventrale de leur mère... Cela ferait d'eux... Donc des marsupiaux. Ou alors les marsupiaux seraient des Gundams. Et l'Australie la prochaine puissance mondiale.

« Là, c'est ici que j'habite... Dans cette immeuble, juste-là ! »

Pendant que comme d'habitude, j'étais partit dans un délire totalement perché, Aria avait reprit s a bonne humeur. Elle regrettait un peu ce qu'elle avait fait. Elle espérait que cela n'allait pas jeter un froid entre les deux. RAAH ! Elle regrettait maintenant. Elle devait absolument trouver un moyen de ne pas faire que cela soit trop dangereux... Mais bon... Dans un sens... Rah ! Elle en avait aucune idée ! Mieux valait continuer comme si de rien n'était ! C'était le plus sur. Mais en même temps... Cela ferait bizarre, si comme ça, elle changeait de caractère tout les cinq minutes. Elle devait faire attention. Elle en faisait sans doute trop ! Elles arrivèrent, Aria trainant toujours Jyuu, la chasseuse de prime voulant l'éloigner le plus possible de la plage, devant le fameux Orphelinat, justement... un petit batiments, qui témoignaient du peu de son utilité, mais de son existence. En tout cas, Aria déclara :

« Et c'est ici que j'ai été recueillit une fois la bataille de Rivamar fini, et la ville tombé dans les mains des Rockets. »

La chasseuse de prime n'allait pas expliquer tout à Jyuu, cela mettrait trop de temps. Et puis, c'était connu maintenant, ce qui était arrivé à sa ville Natale. Maintenant, elle était un avant poste de l'Empire de la team Rocket... Comme la région de Kanto. Cela l'énervait ! Elle pourrait presque s'en arracher les cheveux. Ou en tomber par terre. D'ailleurs, souhait demandé, souhait exaucé, ma chère Aria !

« ARRRRRRRRRRRIA ! T'es revenue !
-Ouah ! Jyuu... J'présente, John, Kyllian, et Zoé, et James, qui vient de m'écraser... »

Un gamin venait de littéralement sauté sur la chasseuse de prime, suivit d'autres gamins de l'orphelinat. Aria était très populaire chez ses jeunes là, qui avaient perdus leurs parents, car elle avait été la plus vielle à encore loger un petit peu dans cette orphelinat, et avait été celle qui était parti, selon les enfants « partit pour casser la figure de ses méchantes teams ! ». Bref, une super-héroïne, quoi. Super Aria contre Dark-Team-Rocket. Oui Team Rocket, ou Team Galaxie, suivant les gamins. Pourquoi ? Car les gamins marchaient par regroupement. Quand un gamin disait « Team Galaxie », par exemple; en vrai, il pouvait parler d'une toute autre team ! Mais c'est normalement ! A leur âge... Est-ce que vous auriez dis « Parti Communiste Français ! » quand j'vous disais « Pierre Laurent » ? Non. On ne comprend pas. EN tout cas, Aria espérait que Jyuu aimait bien les gamins, car elle les connaissait bien... Ils n'allaient pas les lâcher. Oh non !

**Jyuu** · **Jyuu**

- Bon. La plage est superbe, mais il fait un peu frais. Rentrons en ville, si tu veux mon avis, d'accord Jyuu ? On a plein de chose à voir, encore...

Jyuu se tourna vers Aria, légèrement surprise. Elle fût encore plus décontenancée en voyant la tête qu’elle faisait. C’était… pas net. Très yandere-like. On aurait dit qu’elle allait décapiter la punk d’un moment à l’autre. Jyuu déglutit difficilement à cette pensée.

- O… Ok…

La biker suivit la chasseuse de prime en silence. Quelques personnes tournaient la tête vers leur direction, surpris par le look excentrique et les menottes de Jyuu. Elle avait vraiment mal géré sur le coup… Elle s’était laissé distraire par toutes ces beautés exotiques en tenues légères, et Aria était complétement sorti de sa tête. Vraiment pas cool de sa part. Jyuu s’en voulait un peu, et voulu s’excuser, mais…

- Là, c'est ici que j'habite... Dans cet immeuble, juste-là !

- A-ah… Héhé… Chouette immeuble.

La punk sourit, incertaine. Le visage d’Aria avait repris une expression normale, c’était un bon signe. Jyuu ne voulut pas ramener l’incident arrivé plus tôt sur le tapi, pour ne pas remettre Aria en mode yandere. Elle s’excuserait plus tard.

- Et c'est ici que j'ai été recueillit une fois la bataille de Rivamar fini, et la ville tombé dans les mains des Rockets.

- ARRRRRRRRRRRIA ! T'es revenue !

- Ouah ! Jyuu... J'présente, John, Kyllian, et Zoé, et James, qui vient de m'écraser...

Jyuu se retint de justesse d’exploser de rire, tenant sa bouche dans sa main et s’éclaircissant la gorge pour réprimer ses gloussements. En effet, la scène devant elle était des plus hilarantes, dignes d’un anime burlesque. Alors qu’Aria montrait le bâtiment, un groupe d’enfant s’étaient précipités vers eux, et l’un d’eux venait de bondir tel un boulet de canon et renverser la pauvre chasseuse de primes. Il faut dire, la scène était à la fois drôle et adorable. Aria semblait aimée par ces gosses, et ceux-ci étaient véritablement heureux de la voir. Tant mieux. Jyuu n’aimait pas voir des enfants tristes, ça lui rappelait trop… Mathilde….

~~Pathétique. Des faibles, qui se rallient derrière une faible, en espérant vaincre les forts… Tu ne changeras jamais…~~

Jyuu secoua la tête pour reprendre ses esprits. Non, inutile de repenser à son ancienne vie. Aujourd’hui, elle était Jyuu, plus Mathilde. Il était temps de faire son entrée en scène !

- Salut les p’tits, ravie d’vous rencontrer ! Moi, c’est Jyuu ! J’suis coordinatrice, j’voyage pas mal et j’vais passer un ou deux jours en ville. J’fais aussi de la musique, mais bon, les potes d’Oichi m’ont piqué mes instruments. ‘Fin bref ! J’espère qu’on s’entendra bien !

Elle éclata d’un grand rire. Les bonnes sœurs la regardaient de loin, lui lançant des regards désapprobateurs. Quelle tenue négligée ! Des manches déchirées, des lunettes de racaille, un ventre découvert. Et des piercings ! Cette fille était sans aucun doute une racaille, qui allait corrompre les enfants avec ses manières démoniaques ! Mais bon, Aria était avec elle… En espérant que la petite Aria ne se fasse pas elle aussi corrompre…

- Hey, qu’est-ce que vous faites dans l’coin pour vous occuper ? Les nonnes doivent pas être très funs… Vous avez des jeux ? On peut jouer ensembles si vous voulez ! J’ai jusqu’à ce soir, après faut que je rentre, donc on fait ce que vous voulez ! Et Oichi peut jouer avec nous aussi !

Jyuu se pencha alors en avant et mit ses mains autour de sa bouche, de sorte à ce qu’Aria ne puisse pas entendre.

- J’essaye de la décoincer, chuchota-t-elle, elle a pas l’air dans son assiette. J’vous offre un tour en moto si vous y arrivez !

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

Aria était tranquillement... Écrasé par James. Le gamin était véritablement content de revoir la fameuse Aria. C'était régulier Et cela n'était pas la première fois, même si vous voulez mon avis. Le gamin un peu grassouillet se leva, laissant alors Aria se levé, car elle n'avait pas trop envie de rester pendant trois ans sur le sol, comme une andouille. Aria se releva alors bien, dépoussiéra un peu son grand kimono, et se gratta légèrement la joue, pour montrer qu'elle était un peu géné par la situation. Enfaîte, c'est qu'elle pensait que Jyuu était du genre à avoir aucun skill avec les marmots. C'était un peu le cas d'Aria, donc, elle transposait en quelques sorte sa condition sur les autres. C'était un peu son genre, si vous voyez ce que je veux dire. Mais heureusement ses craintes se dissipèrent rapidement, car la fameuse punk et coordinatrice déclara :

- Salut les p’tits, ravie d’vous rencontrer ! Moi, c’est Jyuu ! J’suis coordinatrice, j’voyage pas mal et j’vais passer un ou deux jours en ville. J’fais aussi de la musique, mais bon, les potes d’Oichi m’ont piqué mes instruments. ‘Fin bref ! J’espère qu’on s’entendra bien !

« Je te les représente sérieusement. James, c'est le costaud qui est juste à côté de moi. Le petit rouquin, c'est Kyllian, et la bouille d'intello, c'est John. Et la mignone petite, c'est notre Zoé nationale ! »

Elle présenta tour à tour les quatre bambins, qui content d'être mit en valeur, se montrèrent bien quand leur noms étaient donné. La présentation était minimaliste, mais correspondait bien à ses bambins qui était juste à côté ! En effet, les gamins étaient un véritable... Gang ! Et oui ! Carrément ! En effet, les quatre déclamèrent :

« On est...
-Le...
-GANG
-DES CHAGLAM NOIR ! »

Les quatre étaient fier de leur coup. Ils étaient toujours comme ça... Les gamins étaient très fier de leur gang, et il ne fallait pas les embêter... Car sinon... Ils fallaient s'accrocher. Ils pouvaient être des vrai pestes ! Les bonnes sœurs, elles, étaient entrain de regarder... Elles soupirairent. Ses enfants, étaient un peu les teignes de l'établissement. Il ne faisait pas des bons catholiques... ils étaient trop indiscpiliné, et à vouloir faire de leur gang quelque chose de sérieux. Cela allait contre la bonne parole, aux yeux des fameuses personnes qui s'occupaient de l'Orphelinat... Mais bon, c'étaient des enfants. Il n'y pouvaient rien. Ils étaient si innocent, ils ne savaient pas le mal qu'ils faisaient. Enfin, perso, je ne suis pas d'accord... Les gamins sont loins d'être innocent. Au contraire même ! Il n'y a rien de pire qu'un gamin. Ils sont pas pur et innocent ! Au contraire ! Ils savent pas ce qu'est la moralité ! Ils sont pas morals par nature ! Ce sont le MAL ! Je vous l'assure ! Bon, en tout cas...

- Hey, qu’est-ce que vous faites dans l’coin pour vous occuper ? Les nonnes doivent pas être très funs… Vous avez des jeux ? On peut jouer ensembles si vous voulez ! J’ai jusqu’à ce soir, après faut que je rentre, donc on fait ce que vous voulez ! Et Oichi peut jouer avec nous aussi !

« Elles sont sympa !
-Sans elle, on serait encore dans la ville des méchants Galaxies !
-Ouais, mais c'est vrai qu'elles sont pas cool niveau jeux... »

En effet, les gamins ne pouvaient pas trop s'en plaindre... Maintenant que leur ville natale était entièrement envahi par les rockets, ils étaient coincé, et sans ses personnes, ils auraient été soit recueilli par les Rockets, dans le meilleurs des cas... Soit ils seraient devenu des gamins des rues. Chose totalement impensable dans un état développé, même logique, quand la ville venait de connaître une guerre absolument courte, mais totalement meurtrière. Cela avait provoqué plusieurs dérangement, et par exemple, le centre Pokémon par esxemple, avait été totalement saturé, et n'avait presque pas pu tenir au flux de blessé. Bravo là, à la team Rocket, qui avait réussi relativement bien à contenir tout ça, et à faire en sorte que tout se passe bien. Là, même Aria, quoiqu'elle ne le dirait jamais, devrait reconnaître que cela avait été brillant de leur part... En tout cas, cette fameuse Aria déclara justement :

« Ils sont globalement sage... Sauf quand il décide de faire leur gang sérieux, genre Volucité... Ahlala... »

Pendant ce temps là, les gamins eux regardaient Jyuu. Ils avaient remarqués les menottes, mais n'en n'avaient absolument pas peur. Au contraire ! Pour eux... C'était juste un accessoire d'autant plus BADASS ! Trop classe ! Ainsi, Aria parlait un peu dans le vide, avec ses tentatives de moralisations de ses gamins. Aria était un peu coincé, quand même. Pourtant, elle n'avait pas eu une éducations spécialement conservatrice. Bon, sa famille avait été vraiment la famille très très traditionnel. Elle s'en souvenait bien. Son père travaillait, sa mère était femme au foyer... Elle pensait un peu à sa famille. Elle souria, perdue dans ses pensées. Que dirait son père, en apprennant que sa fille était maintenant une chasseuse de prime, faisant respecté la loi... Un mélange de satisfaction, de fierté, de crainte, et... Un peu d'étonnement, de refus. Bref, il serait partargé. M'enfin... Aria, pensait qu'avec des Si, on referait le monde... Pendant qu'elle était plongé dans ses pensées :

- J’essaye de la décoincer, elle a pas l’air dans son assiette. J’vous offre un tour en moto si vous y arrivez !

« REUNION ! »

Aria fut brusquement tiré de ses pensées, et elle regarda bizarrement les mioches encore présents. Elle n'avait pas entendu ce que Jyuu leur avait dit, et tant mieux d'ailleurs ! Les gamins, eux, s'étaient réuni en groupe, et discutait. Cette discussion ne fut pas spécialement longue, au contraire même, étant donné qu'après un court instant, ils se séparèrent, et déclarèrent à Jyuu :

« Bon. On est d'accord. Le deal arrange le Gang des Chaglam Noir. Faut juste que tu nous donnes une piste. »

En effet, ils avaient tous pleins d'idées, mais il fallait qu'Jyuu disent à peu près dans quels sens ils voulaient qu'elle marche. Ils pouvaient lui sauter dessus, l'attacher, et la chatouiller jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Cela serait rigolo non ? Oui... C'étaient des gamins ! Fallaient pas s'attendre à des miracles d'intelligence ! Pourtant, si on leur donnait les bonnes pistes, ils allaient sans doute trovuer ce qu'il fallait faire. Surtout qu'ils avaient envie de leur récompense ! Ils allaient décoincer Aria ! En plus, ils n'étaient pas totalement en désaccord sur ce point, avec Jyuu. Il était vrai qu'Aria était très gentille, mais elle ne s'amusait pas beaucoup ! Même avec eux ! Donc, elle devait totalement se décoincer ! C'était une mission ! Et aux yeux de Zoé ! James ! Kyllian ! Et... John ! Ils doivent le faire ! Car c'est le Gang des Chaglam Noirs !

**Jyuu** · **Jyuu**

- REUNION !

Les quatre enfants se mirent soudainement en cercle et discutèrent à voix basse, de manière à ce que ni Jyuu, ni Aria n’entende ce qu’ils se disaient. Jyuu se retint de rire comme elle pouvait. On aurait vraiment dit un gang, à ce moment-là. Un peu après, les enfants se séparèrent et répondirent à Jyuu :

- Bon. On est d'accord. Le deal arrange le Gang des Chaglams Noirs. Faut juste que tu nous donnes une piste.

Une piste, hein ? Jyuu se tourna vers Aria et la regarda longuement, les sourcils fronces de maniere comique, se tenant le menton d’une main et le coude de l’autre. Elle reflechit : quelles options avait-elle pour decoincer la petite chasseuse de primes ? La premiere fut une bonne bagarre – bon, sans se faire mal, hein – car il n’existait rien de mieux pour se defouler, meme en faisant semblant. Mais un coup d’œil vers les nonnes qui la regardaient d’un air desaprobateur lui fit ravaler cette idee. Autant ne pas se faire ejecter de l’orphelinat en etant a peine arrivee, surtout qu’avec ses menottes, elles devaient penser qu’elle était une prisonniere de leur Aria cherie. Boire l’aurait surement bien detendue, mais les enfants n’etaient pas assez ages pour consommer de l’alcool, et de toutes facons Jyuu devait etre blacklistee du pub pour un petit moment. Ils auraient put aller a un parc d’attraction ou une fete foraine, mais Jyuu n’en avait pas vu, et les enfants devaient surement rester a l’orphelinat. Et pas de moto, ni de Pokemons, ni d’instruments de musique. Merci Starsky et Hutch ! Reflechit Jyuu, reflechit…

Bingo !

- Je sais pas vous, mais moi, je la trouve un peu… pâle, notre petite Oichi, dit-elle avec un large sourire qui lui donna un air démoniaque. Et si… on lui redonnait des couleurs… ?

La suite se passa très vite. Jyuu bondit vers Aria et s’arrêta dans son dos, tel un ninja, avant de passer ses mains au-dessus de la tête de la FPI. Elle rebaissa sa main pour que ses bras et ses menottes entourent les hanches de la chasseuse de primes, et tira légérement en arrière en se mettant sur le genou. Ainsi, elle fit tomber « Oichi » en arrière, celle-ci se retrouvant en position assise sur le deuxième genou de la punk, et ne pouvant se libérer à cause des menottes la tenant fermement contre Jyuu.

- Les gosses ! lança-t-elle alors. J’ai du maquillage dans la poche intérieure de mon manteau. Enjoy !

Heh, ça vous étonne que notre punk ait du maquillage, hein ? Ben en fait, c’est pour une raison très simple. Pour rappel, c’est une coordinatrice et une artiste. Assez récemment, elle avait voulu se tenter au maquillage artistique afin de se faire des costumes pour ses spectacles. Bon, bien sûr, elle n’était pas encore très douée, à la fois pour la couture que pour le maquillage… Mais bon, fallait bien commencer quelque part ! Voilà pourquoi elle avait une boîte assez fournie de maquillages de spectacle de différentes couleurs dans sa poche. Heureusement, les flics avaient pas pensé à vérifier si elle avait des poches intérieures avant de confisquer ses affaires !

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

Le Gang des Chaglam Noir était content. Très content. Ils n'avaient qu'a « décoincer » leur copine, qu'était Aria, et boom ! Ils auraient leur récompenses ! Récompense qui en plus, leur semblait assez alléchante ! Un tour en moto quoi !!! C'était génial ! Tout les gosses du monde réverait de le faire ! C'était juste le truc le plus cool et le plus génial du monde ! Bref, les marmots s'extasiaient devant la proposition de la Punk aux menottes trop cool. Heureusement que les Bonne Soeurs ne l'avaient pas vu ni entendus... Elles auraient fait une triple crises cardiaques, j'pense, et aurait sans doute sortit trois bouquins de prières pour tenter de conjurer le démon qu'était sans aucun doute dans le corps de Jyuu ! Ce qui était possible, étant donné qu'au yeux de nombreuses personnes les Punks étaient sans doute tous possédés par le Malin ! Ce qui était totalement stupide, mais bon... On allait passer sur ce point...

- Je sais pas vous, mais moi, je la trouve un peu… pâle, notre petite Oichi, Et si… on lui redonnait des couleurs… ?

« BIEN D'ACCORD !
-Tant que ça...? »

Aria était un peu troublée. Elle sentait bien qu'ils exagéraient sans doute. Elle n'était pas si pale que ça ! Elle avait quand même quelques couleurs ! C'est vrai qu'elle avait toujours tendeance à être totalement pale, à cause qu'elle était constamment tourmenté par ses souvenirs, ses attentes, ses peurs, mais surtout ses désirs de vengeance... Mais cela n'était pas si flagrant quand même ! Elle se trouvait pas tant que ça blafarde...

Quand soudainement, alors qu'elle s'y attendait le moins, on lui fit une prise dans le dos, la forcant à basculer. Elle tenta tout de suite de faire une contreprise, mais apperçu que ce n'était pas un adversaire qui faisait cela, mais bel et bien Jyuu. Surtout, elle put apercevoir que celle-ci était fortement doué dans les sports de combats qui mettait en avant les prises. Vous savez, ce genre de sport de combat comme la Lutte européenne, le Judo, ou encore le Systéma Russe. Bref, tout ce genre de combat. Et Aria avait pût tenter, pas trop douloureusement, mais quand même, le talents de cette fameuse Jyuu dans ce genre de pratique. Assise, imobilisé, ne pouvait rien faire, elle était presque blasée. Bien sur, pas blasée comme pourrait l'être Laure, mais quand même. Elle était bien blasée, la fameuse chasseuse de prime... Elle aimerait bien savoir à quel jeu jouait la fameuse coordinatrice Punk... Et elle eut la réponse bien vite.

- Les gosses ! J’ai du maquillage dans la poche intérieure de mon manteau. Enjoy !

« OUAIS !
-C'est partit !
-Préparez vous Mademoiselle Aria !
-J'ai pas mon mots à dire ? »

Non. Visiblement Non.

En effet, la pauvre chasseuse de prime, une fois que les quatre bambins eurent le droit d'avoir dasn leur main la fameuse boite de maquillage. Elle eu le droit à un maquillage absolument incroyable donné par les plus grands maîtres maquilleurs de la ville. Encore plus fort que Boris de Fast, Roy Ashton, ou Dirce Funari, merci Wikipedia pour avoir trouvé pour moi le noms de célèbres maquilleurs et maquilleuses, ils allaient faire une retouche complète d'Aria, et montrer que le maquillage du Joker dans The Dark Knight... Et bien, c'était un maquillage raté par rapport à leur talents de maquilleur inés de leur enfance... Bien sur, nous étions ici dans la véritable imaginaire des enfants... la réalité... Disons qu'elle était très différentes. Et elle serait très différente sur la face de la pauvre chasseuse de prime, qui était barbouillé. Soudainement, Jamais déclara, pour montrer l'avancé des choses :

« Aria va exploser !
-RETRAAIIIIIIIITE ! »

Aria regarda le groupe, le Gang plutôt des Chaglam Noir partir à toute vitesse, pour montrer sa puissance et le fait qu'il avait fait un gros sale coup. Aria était... Splendide. Ouais. Pour une oeuvre de Picasso. Ouais, j'sais, j'suis pas sympa. Mais bon. Reprenons véritablement notre sérieux. Et j'ai rien contre Picasso, hein, j'vous rassure. Juste que j'aurais dis quelques peintres abstraits Malevitch, Kandinski, Delaunay, ou cubistes comme Picasso, dont Lhote, Gaudouin, ou Bourliouk... J'passerais juste pour un gros bobo ou Hipster... Ou quelqu'un qui utilise régulièrement Wikipedia. Ouais. Plutôt. C'était plutôt cela. Enfaîte, j'suis pas cultivé du tout... Mais bon ! Concentrons nous sur l'intérêt de se paragraphe ! Ainsi, le visage d'Aria était de toute les couleurs. Du rouge au marron, passant par le violet, du bleu, un peu de Jaune, allant jusqu'au rose fluo... Bref, un visage totalement ridicule.

« Je te félicite pas Jyuu... Heureusement que les Bonnes Soeurs ont rien vu... »

Elle déclara cela d'un air sérieux, puis... Eclata de rire :

« Mais c'était un superbe coup ! Je t'admire là ! »

Aria était pas mauvais joueuse, et avait trouvé le coup magnifique. Bravo Jyuu ! Et tu devras remercier le Gang des Chaglams Noirs, car là, ils avaient bien réussi, aussi bien grâce à toi qu'a eux, à décoincer la fameuse chasseuse de prime. On avait le droit, enfin, là, à un rire franc et honnête. Un vrai rire. Un rire dépourvue de la toute la haine que la chasseuse de prime avait accumulé avec le temps ! Un vrai rire. Cela était tellement agréable à écouter. Cela était tellement agréable à y penser ! Bravo. Là, cela avait été un coup de maître. Le narrateur que je suis, aussi doué que je sois, était obligée de s'incliner. Félicitation. Reprenons maintenant notre fil du RP. On avait le droit à une Aria maquillée n'importe quoi, une chasseuse de prime, je rappelle, et Jyuu, une Punk menottée pour trouble de l'ordre public... Duo cocasse et imprévisible. Les contraires s'attirent non ? Voyons voir si le dicton est correct.

**Jyuu** · **Jyuu**

Les enfants se précipitaient déjà vers notre duo de tarées préféré alors que Jyuu venait à peine d’immobiliser la pauvre Aria. Celle-ci lâcha un petit « J’ai pas mon mot à dire ? » d’un air blasé, et n’eut pour seule réponse qu’un secouement négatif de la tête de Jyuu, qui arborait toujours son large sourire démoniaque qui aurait fait faire appeler un exorciste dans la seconde si les nonnes n’avaient pas eu d’autres chats à fouetter à ce moment. Le Gang trouva très rapidement la fameuse boite de maquillage et se mirent tout aussi rapidement au travail. Etrangement, Aria resta plutôt docile, se contentant d’afficher une expression témoignant de son mécontentement de servir de mannequin aux quatre garnements. Jyuu en fut presque désolée pour la chasseresse. Mais bon, bien évidemment, c’était trop marrant pour qu’elle la laisse s’échapper !

- Aria va exploser !

- RETRAAIIIIIIIIITE !

Les garnements fuirent aussi vite que leurs jambes purent les porter à travers l’orphelinat, décidemment fiers de leur « œuvre d’art » qui restait plantée la, libérée de l’étreinte de la punk. Cette dernière observa la fameuse œuvre… et dut se mettre la main sur la bouche pour ne pas éclater de rire. Elle n’avait pas pu voir grand-chose en étant dans le dos d’Aria, mais maintenant qu’elle était face à elle, le spectacle était époustouflant. On ne pouvait plus voir un centimètre carré de la peau du visage de la chasseuse en kimono, complètement noyée sous le maquillage – Jyuu ne préféra pas vérifier tout de suite ce qu’il restait de ses réserves de cosmétiques pour ne pas pleurer, c’est que ça coutait cher ces trucs ! On pouvait voir qu’il y avait un semblant d’ordre dans le maquillage, les lèvres étant peintes, les paupières étant délimitées… Mais globalement, le visage d’Aria était victime d’une explosion de couleurs anarchiques. On aurait cru que la FPI avait reçu en plein visage une bombe à eau remplie de peinture de toutes les couleurs. Jyuu ne pouvait pas s’arrêter de pouffer de rire, même malgré la phrase qu’Aria déclara d’un ton grave :

- Je te félicite pas Jyuu… Heureusement que les Bonnes Sœurs ont rien vu…

- D-désolée…

Non, Jyuu ne bégayait pas de peur de représailles de la fliquette. En fait… elle essayait toujours de se retenir de rire, pouffant dans sa main. C’était vraiment dur, et elle devait détourner les yeux de la malheureuse pour ne pas exploser. C’est alors qu’Aria elle-même se mit à rire :

- Mais c’était un superbe coup ! Je t’admire là !

Jyuu ne put plus résister à la tentation et explosa de rire à son tour, si fort qu’elle en eut les larmes aux yeux. Son fou rire dura quelques secondes, durant lesquelles elle s’inclina bien bas de manière exagérée, comme un artiste saluant suite à sa représentation :

- Merci, mademoiselle, lança-t-elle avec un faux accent anglais entre deux hoquets de rire. Vous êtes de toute beauté.

Jyuu s’accorda quelques secondes supplémentaires, puis se calma peu à peu, retirant ses lunettes et essuyant les larmes qui rendaient sa vision floue. Apres réflexion, elle avait trouvé Aria particulièrement mignonne lorsqu’elle avait ri. Comme si elle se lâchait vraiment. Oui, mission accomplie, Gang des Chaglams Noirs ! Attendez un peu que notre criminelle sorte de prison, et vous aurez le meilleur tour en moto de votre vie !

- Allez, viens donc, « duchesse », continua la Punk. On va t’nettoyer ca avant qu’nos copines te prennent pour un démon et essayent de t’exorciser.

Notre punk prit naturellement la main d’Aria, sans y réfléchir, et notre duo de démones marcha deux ou trois minutes avant de tomber sur un robinet à l’extérieur de l’orphelinat. Il était temps de débarbouiller la pauvre chasseuse de primes !

- Attend, je m’en occupe.

Jyuu fit passer son manteau par-dessus sa tête et tendit l’extrémité du bas à Aria en lui faisant signe de le tenir en-dessous de son menton. Elle n’allait quand même pas salir son kimono, la pauvre, déjà qu’elle s’est faite attaquée par des artistes en furie – et puis, le manteau de Jyuu en avait vu d’autres, le maquillage était heureusement effaçable à l’eau. Elle ne pouvait cependant pas complétement l’enlever à cause de ses menottes, ce qui donnait une scène assez amusante à voir. Jyuu ouvrit le robinet et commença à nettoyer le visage d’Aria. Elle dut frotter par endroits pour effacer des taches plus résistantes que d’autres, tandis que la base de son pauvre manteau commençait à virer au gris marron. Elle regretta d’avoir pris un manteau blanc, tout à coup.

Il ne manquait plus qu’à nettoyer les lèvres. Jyuu tint le menton d’Aria dans sa main pour qu’elle ne bouge pas, et commença à frotter les lèvres de cette dernière. Au début, elle frottait énergiquement, ne faisant pas particulièrement attention à ce qu’elle faisait. Mais petit à petit, son mouvement ralentit, et la pression qu’elle exerçait sur les lèvres de la chasseresse se fit de moins en moins sentir, jusqu’à n’être plus qu’une caresse. L’expression de son visage avait également changée, remplacée par une sorte de… de non-expression, en fait. Jyuu semblait troublée. Comme si elle était soudainement perdue dans ses pensées. Elle sentait une force irrésistible la tirer en avant, comme si quelqu’un était en train d’appuyer sur l’arrière de son crane….

Tout doucement, sans s’en rendre compte, Jyuu avait approché son visage de celui d’Aria, tenant toujours son menton. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Leurs lèvres étaient à quelques centimètres les unes des autres, et elle ferma les yeux…

- PAS DE CA ICI !!! SUPOT DE GIRATINA !!!

Le cœur de Jyuu rata une bonne dizaine de battements. Alors qu’elle était sur le point d’embrasser Aria, une nonne avait surgit et leur avait hurlé dessus, si bien que la punk avait fait un bond en arrière. La Bonne Sœur fulminait en s’approchant des deux jeunes femmes à grands pas. Ah, cette Punk ! Ce Démon envoyé par Giratina pour causer le Chaos dans le monde des vivants était en train de pervertir leur petite Aria adorée ! Ah non, ca, elle ne le laisserait pas faire !

- M*rde ! Corleone, Buée Noire !

La nonne s’arrêta, surprise par le cri de la punk. Qui elle non-plus ne bougea pas, d’ailleurs. Elle avait hurlé la phrase par reflexe. D’habitude, dans des situations où il fallait fuir, elle sortait son Cornèbre qui couvrait leur fuite en créant son fameux nuage noir qui bloquait la vision de la « menace ». Petit problème : exceptionnellement, Jyuu n’avait pas ses Pokeballs sur elle. La nonne et la punk restèrent parfaitement immobiles quelques secondes, avant que Jyuu ne refasse vite passer son manteau par-dessus sa tête pour le mettre normalement.

- On file !

Elle attrapa la main d’Aria et détala à toute vitesse en la tirant derrière elle, comme elles l’avaient fait plus tôt au poste de police, tandis que Sœur Marie-Thérèse hurlait des versets de la Bible pour chasser le démon qui venait de s’introduire en terres saintes. Jyuu savait que quand une nonne se mettait à lui hurler dessus, il valait mieux déguerpir.

Apres quelques minutes de course, les deux femmes s’arrêtèrent. Jyuu se courba en deux en appuyant sa main contre son genou, reprenant son souffle. Elles l’avaient échappé belle. Il manquerait plus qu’elle soit accusée deux fois dans la même journée de trouble de l’ordre public… Elle se redressa au bout d’une dizaine de secondes et regarda Aria. Mais à peine avait-elle posé les yeux sur elle qu’elle tourna immédiatement la tête dans le sens opposé, ses joues devenant subitement rouges. Elle avait eu l’impression de faire une mini-crise cardiaque lorsqu’elle avait regardé le visage d’Aria, plus particulièrement ses lèvres qui avaient directement attiré ses yeux. Son cœur s’était remis à battre de toutes ses forces.

- B-bon…, bégaya notre candidate à l’arrêt cardiaque. Hemm… J-je suppose qu’y a plus qu’ton appart’ à aller voir.

Bon sang mais quelle idiote ! La maison de quelqu’un, c’est son espace prive ! Pourquoi elle lui avait proposé ça !? Aria allait penser qu’elle… Mais dans un coin de sa tête, elle voulait aller chez Aria, sans aucune arrière-pensée. Afin d’être un peu seule et tranquille avec elle. Mais après ce qu’il venait de se passer, la chasseresse allait se faire des idées et la renvoyer en prison sans chercher plus loin, ca, Jyuu en était sure a deux cent pour cent…

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

Aria était ainsi maquillé de manière totalement anarchique. Un peu comme les danseuse kimono, mais en supposant que celle-ci auraient été vachement bourré avant, et que donc, elles n'aurait pas été trop en parfaite possession de leur moyens. Ouais. Cela semblait à priori la théorie la plus plausible. Ou alors, c'était une punition divine des dieux pour se venger d'une créature trop belle. M'enfin, Aria n'était pas la beauté même selon les canons de beautés habituels de nos sociétés... Disons qu'elle était quand même un peu trop grosse, mais cela allait. Aria avait les cheveux marron plutôt court, bref... elle n'était pas totalement beau. Mais bon... Elle n'était pas à s'en plaindre. Mais dans un autre sens... Pour l'instant, elle était pas spécialement belle, vu qu'elle était entièrement maquillée. En tout cas, la fameuse Jyuu lui déclara :

- Merci, mademoiselle ! Vous êtes de toute beauté.

« Merci merci ! »

Elle rigola de ce qui s'était passé. Elle se moquait entièrement d'elle. Car c'était totalement ridicule, quand on y pensait ! Mais elle aimait bien. Cela libérait un peu ! Enfin on pouvait rigoler ! Bon... Par contre, il y en avait quatre qui allait avoir leur fesses très légèrement rougis. Elle le sentait, mystérieusement. Oui, le Gang des Chaglam Noir, le savant parfaitement d'ailleurs, ce qui faisait qu'ils étaient sans doute entrain de sécuriser leur cabane, ou plutôt leur planque dans leur Arbre, allait sans doute se prendre une belle fessée pour ce qu'il avait fait ! Aria était tyrannique pour ses pauvres garnements... Enfin, c'est ce qu'ils pensaient eux, hein. Différence entre la pensée collective et objective, et la pensée personnel. Ainsi, aux yeux des Gamins

- Allez, viens donc, « duchesse », continua la Punk. On va t’nettoyer ca avant qu’nos copines te prennent pour un démon et essayent de t’exorciser.

« J'te suis ! »

Elle accompagna alors la Punk, et après le maquillage, eut le droit à la séance totale de démaquillage. Si l'un était encore acceptable, bien que les enfants n'avaient pas trop le sens de la docilité et subtilité quand il maquillait leur pauvre victimes, le démaquillage consistait en beaucoup d'eau, ce qui faisait que la pauvre chasseuse de prime se prenait toute l'eau dans la face. C'était très drôle à voir, en tout cas, quand t'était le narrateur. Quand soudainement, ce qu'espérait Aria secrètement s'exauça. La fameuse coordinatrice Punk s'approcha doucement d'elle. Ca y est. Elle allait enfin pouvoir l'embrasser. Bon, il n'y avait pas de fameux coucher de soleil, on était pas trop dans la salle la plus romantique qu'il soit, et il manquait l'horrible Pop romantique dont le narrateur haïssait l'existence même, et dont Aria était fan... Mais bref, le baiser s'approchant, le coeur battant à tout rompre... Le temps semblant passer à la vitesse d'un Escargot, comparé à Usain Bolt mangeant un cassoulet sur la Lune...

- PAS DE CA ICI !!! SUPOT DE GIRATINA !!!

« RAH ZUT ! »

Aria semblait déçu. Très déçu. Surtout quand on écoutant ce qu'elle avait dit. Elle se fit alors attraper par la Punk, et les deux prirent la fuite, tandis qu'un tas de jurons religieux volait pour les deux amoureux qui ne s'étaient pas contenter des bancs publics, comme le dit si bien Brassens. Les deux prirent alors véritablement la fuite, pour ne pas se retrouver écraser et presque amener de force au baptistère, les auraient convertit de force, en tout cas pour Aria, étant donné qu'elle était né dans une famille ouvrière de Gauche, dont l'avis sur la religion s'accordait encore moins qu'un accord entre une fonction Marxiste anarchiste et celle des Forces de polices et enfin, les auraient trainés de force jusqu'au confessionnel le plus proche, et libérer de tout ses maudits démons qui possédaient leurs âmes respectives. Ce ne fut pas le cas, heureusement, étant donné que les deux arrivèrent à fuir avant, et ainsi, Jyuu déclara :

- B-bon…, Hemm… J-je suppose qu’y a plus qu’ton appart’ à aller voir.

« J't'y amène ma chère ! »

Aria l'attrapa par la main. Comme dit précédemment, la pire peur d'Aria... Sans aucun doute, c'était l'enfer du Solipsisme. Elle se sentait seul. Seule et perdue. Elle ne voulait pas disparaître. Elle ne voulait pas que tout cela soit simplement fini. Donc, elle était très motivée pour amener la fameuse Punk... Ainsi :

« Voilà mon cher moi ! Pas très grand ! »

L'appartement en effet n'était pas très grand. Un appartement de vielle personne. Une photo de Ponchiot tiré d'un magasine, une collecte de coquillage, un catalogue sur un canapé... C'était tout petit chez Aria, mais c'était comme ça... Une véritable maison de poupée. Aria était véritablement une maniaque du rangement, par contre... Non j'plaisante ! L'appartement était totalement en bordel... Quel désordre... On voyait des objets partout. La fameuse chasseuse de prime se débarassa alors du trop plein de bordel qu'il y avait sur le canapé, pour libérer ce fameux canapé. Elle s'installa dessus, et invita la Punk à le faire. Toujours déçu de l'arrêt du baiser, alors qu'elle était entrain de se faire démaquiller, elle attendit... Cependant, voyant que rien ne semblait arriver...

« Allez ! Rah faut qu'j'fasse tout ! »

Aria s'approcha alors, et lui fit un baiser. Un baiser fougasse, volant, seulement une brise printanière, ne sachant pas trop comment faire... Les amours d'adolescents étaient loins, et la haine, la colère, la rancoeur... Tout cela s'était peu à peu accumulé dans son cœur, détruisant sentiment originels et heureux. Seul la vengeance ne contrôlait cette marionnette brisée du destin. L'autodestruction semblait véritablement le seul destin pour cette chasseuse de prime, qui ne semblait pas avoir d'échappatoire. Elle voulait mourir malheureuse, elle voulait disparaître comme cela... Que son auréole de l'enfance brulée par la mort, ne réapparaisse jamais... Que son passé soit sali, par ses crimes au nom de la vengeance. Qu'elle soit vielle... Elle se cherchera un Dieu pour tout lui pardonner, et elle aura enfin fini sa mission. Les teams seront détruite. Cependant, là, elle voyait enfin quelque chose d'autre à faire. Un autre but. Un autre destin... Un autre avenir... Peut-être...? Elle ne devait pas perdre. Cependant, troublée par son comportement, elle déclara :

« Euh... Désolé ! Je... Je voulais pas ! J'ai pensé que... Raah désolé ! »

**Jyuu** · **Jyuu**

- J’t’y amène ma chère !

Aria attrapa la main de Jyuu et la tira sans prévenir, inversant les rôles pour une fois. La jeune femme blonde frissonna en sentant le contact avec la FPI, mais elle resta silencieuse et se laissa faire. Son cœur avait encore une fois raté quelques battements, et battait aussi vite qu’un batteur sur sa batterie en plein concert de Heavy Metal. C’était bien la première fois que ça lui arrivait depuis plusieurs années. Avec l’effet de l’alcool, la nausée commençait à prendre la gorge de Jyuu, mais heureusement, elles arrivèrent enfin, alors que le soleil commençait à se coucher.

- Voilà mon cher moi ! Pas très grand !

Jyuu s’assit dès qu’Aria fit un peu de place sur le canapé, essayant de réguler sa respiration. Elle regarda alors autour d’elle pour se changer les idées, vraiment mal à l’aise. Un vrai chantier, cet appartement… Enfin, c’était pas comme si Jyuu pouvait se plaindre. Cela faisait plusieurs années qu’elle vivait en nomade sur sa moto et qu’elle ne s’était pas posée quelque part. Si elle le faisait maintenant, elle serait surement aussi bordélique que sa nouvelle « amie »…

- Allez ! Rah, faut qu’j’fasse tout !

Jyuu était plongée dans ses idées lorsqu’Aria l’embrassa subitement, la faisant sursautée. Jyuu resta parfaitement immobile, la surprise se lisant sur son visage, un sourcil levé, fixant Aria sans rien dire. Le baiser avait été très rapide, leurs lèvres s’étaient à peine effleurées. C’était… pas désagréable. Mais ça se voyait qu’Aria n’était encore qu’une débutante. Se pourrait-il qu’elle n’ait jamais eût de petit copain ?

- Euh… Désolée ! Je… Je voulais pas… j’ai pensé que… Raah désolée !

Ou bien était-elle si timide ? Les questions disparurent aussi vite qu’elles étaient arrivées. Peu importe. Jyuu sourit légèrement.

- T’es vraiment une débutante, toi, déclara-t-elle d’un ton amusé.

Jyuu retira ses lunettes et les posa sur le canapé à côté d’elle, puis attrapa doucement le bras d’Aria d’une main avant de s’approcher en appuyant sur l’arrière de la tête d’Aria, pressant ses lèvres contre les siennes. Jyuu ferma les yeux et continua à l’embrasser avec tendresse, tandis que les derniers rayons du soleil s’infiltraient discrètement dans la pièce depuis la fenêtre. Jyuu décolla ses lèvres de celles d’Aria, rouvrant légèrement ses yeux, et sourit à nouveau.

- Si tu ne voulais vraiment pas, chuchota-t-elle, alors pourquoi tu l’as fait… ?

Jyuu pressa à nouveau ses lèvres contre celles d’Aria, cette fois-ci en passant ses mains derrière la tête d’Aria pour glisser ses doigts dans ses cheveux courts. Au fur et à mesure, ses mains descendirent jusqu’à ses hanche, et elle l’enlaça, la serrant tendrement contre elle. Le baiser fut plus long cette fois-ci, la punk s’arrêtant parfois pour reprendre sa respiration avant de recommencer, en caressant doucement le dos de la policière en kimono. Pour la première fois depuis longtemps, Jyuu se sentait bien. Durant toutes ces années, elle avait embrassé un nombre incalculable de femmes. Mais tous ces baisers n’avaient pas de sens, ne lui procuraient aucun plaisir, ou du moins un plaisir amer qui ne la satisfaisait pas complétement. Il manquait toujours quelque chose. Comme si… Comme si une partie d’elle cherchait autre chose, que ces filles n’étaient pas les bonnes. Mais cette fois-ci, elle avait enfin trouvé celle qu’il fallait. Elle serait restée là encore de nombreuses heures, si le soleil ne s’était pas couché…

Jyuu relâcha son étreinte sur Aria et se recula légèrement, lui souriant calmement. Néanmoins, son sourire avait quelque chose de… triste.

- Starski et Hutch vont m’faire la gu*ule si j’rentre pas bientôt.

Eh oui. Jyuu devait toujours retourner au poste de police – les menottes qu’elle portait toujours étaient un mémo le lui rappelant. Elle ne voulait pas partir… Pas maintenant… Mais elle n’avait pas le choix. Elle devait toujours récupérer ses Pokémons, et pour ça, il fallait qu’elle passe la nuit dans une cellule de dégrisement…

Une cellule froide, grise, derrière des barreaux d’acier… Seule.

**Aria Cantore** · **Aria Cantore**

Aria était ainsi rouge comme une tomate. Elle était pas douée ! En même temps, elle avait déjà eu des amours au lycée, mais rien de très sérieux, elle ne s'était jamais vraiment lancé dans cela... Pour plusieurs raisons... Dont celui du fait que dès qu'elle avait ramené un copain à l'appartement familiale, à Rivamar, son père avait fait un grand sourire, était partit dans la salle d'à côté, et avait sortit un fusil de chasse, en faisant bien comprendre que s'il voulait avoir sa fille, il allait devoir la mériter ! Ce n'était un garçon comme ça qui allait avoir la chance de lui prendre sa fleur, comme on dit ! Maintenant, elle aurait plus de chance, vous pourriez penser, vu que son père était mort, mais bien entendu, elle avait d'autre choses à penser plutôt que l'amour ! Cela était logique ! Et oui ! La chasseuse de prime avait mit les sentiments amoureux de côté, mais comme toujours, chassez le, et il reviendra au galop !

- T’es vraiment une débutante, toi

« Mais ! Te moque pas ! »

Aria était rouge comme une tomate. Il manquerait plus qu'elle donne sans faire exprès une baffe à Jyuu, en poussant un petit cri, et nous serions sans aucun problème dans le cliché japonais de la timidité. Quoi ? Moi réducteur ? Ouais sans doute ! En même temps, le romantisme me gonfle, donc... Enfin, tout dépends de comment c'est fait ! Le romantisme était par exemple un très bon courant littéraire, avec des grands auteurs, comme Hugo, surtout lui, mais aussi d'autres auteurs comme le dramaturge Musset, ou bien l'essayiste Gauthier, et le poète Lamartine ! Quoi ? Ah oui, bien sur, je ne dois pas oublier son précurseur, Châteaubriand ! Quoi ? C'est pas ça ? Bah, je peux dire qu'il y a eu aussi des anglais, comme Byron, ou allemand, comme Goethe... Quoi ? Ah oui ! C'est vrai, ce n'est absolument pas le sujet ! Euh... Donc;.. Bon, continuons la réponse, je crois que j'ai assez tardé !

- Si tu ne voulais vraiment pas, alors pourquoi tu l’as fait… ?

Sur le coup... Aria ne répondit rien, mais profita. De quoi... Et bien du baiser, pardi ! Car cette fois, ce n'était pas un rapide baiser comme celui qu'elle avait fait, c'est à dire, à peine un effleurage de lèvres... Là, elle avait le droit à un vrai baiser... Cela était la première fois qu'elle avait le droit à un tel Baiser ! Elle voulait découvrir. Et surtout, avec une personne comme cela. Elle avait envie de vraiment découvrir qu'est-ce qu'était ce sentiments aussi brulant que la passion amoureuse... Le problème... C'est que quand deux passions étaient en confrontation... Cela finissait souvent mal... Qu'allait-il se passer ? Et pourquoi je dis deux passions ? Cela n'était pas deux passions amoureuses, non ! Nous n'étions pas dans une simple comédie romantique ricaine à deux balles ! Non, c'était la colère et l'amour. Deux passions différents. Et cela risquait de poser bien des problèmes. Mais comme toujours... Tant que cela n'avançait pas, nous ne pouvions savoir !

- Starski et Hutch vont m’faire la gu*ule si j’rentre pas bientôt.

« Attend ! »

Elle déclara cela rapidement, comme si elle voulait faire quelque chose en vitesse. En effet, elle avait complêtement oublié que ce qu'elles avaient fait été très à cheval sur les règles. En théorie, ce n'était pas trop autorisé ce qu'elles avaient fait... Aria n'arrivait même pas trop à croire qu'elle avait osé le faire, mais bon... Elle avait été emporté... D'habitude, Aria était quand même très à Galopa sur les règles, et n'était pas du genre à désobéir à l'Ordre. En tout cas, elle s'éloigna un peu, et attrapa d'un paquet à moitié eventré une feuille de papier, qu'elle déchira car elle était trop grande. Elle écriva alors rapidement un texte, qui devant sans aucun doute être plutôt court, et sortit d'une des poches intérieurs une montre. Une montre très importante pour Aria Cantore. Le symbole dessus était précieux, triangle isocèle avec étoile bleu ciel à l'intérieur... Symbole des chasseurs de Prime de Sinnoh...

« Voilà. Montre se papier, et cette montre. Elles te libéreront dans ce cas ! »

Elle tendis alors la montre et le papier. Elle espérait que cela allait marcher, et en théorie, oui. Cela ne devrait pas poser trop de problème au commandant du Commisariat de la ville de Verchamps. Après tout, il y avait bien pire, et cela allait sans doute en faîte, l'arrenger de penser que cela en faisait déjà une de moins ! Et puis, il avait fortement confiance en Aria, cela était donc un avantage en plus. Si la chasseuse de prime avait dit qu'il n'y avait aucun risque... Alors en théorie, cela devrait sans aucun doute passer comme une lettre à la poste ! Bon d'accord. Avec un peu plus de complexité qu'une lettre à la poste. Quoique, mystérieusement, quand tu envoie une lettre à la poste, cela n'est pas si simple. Vous avez remarqué que dès que c'est un courrier important, comme un papier pour les factures, il disparaissait, le coquinou ? Par contre, la carte postale de votre grand mère, pas de problème ! Mais bref...

« Garde les avec toi. Ne t'inquiète pas !

Elle déclara cela calmement, presque à l'oreille de la Punk, s'étant fortement rapproché, souriant totalement... Et continua...

« Que cela soit gage d'une prochaine rencontre... »

Aria s'éloigna alors un peu, et fit profiter la Punk de son sourire. Elle avait beaucoup de chose à faire, à cause de son métier, de sa haine des teams, etc... Elle devait faire plein de choses en même temps, et cela n'était pas simple. Et malheureusement, cela voulait sans dire qu'elle ne pourrait faire beaucoup de choses avec Jyuu, ni même rester beaucoup de temps avec elle... Qu'allait-être le plus fort ? Le sentiment, voir la passion amoureuse ? Ou bien sa croisade contre les fameuses Teams... On ne pouvait savoir... Surtout qu'après tout... Sa croisade était en plus... Une croisade solitaire. Elle ne pouvait pas se permettre d'entraîner dedans des gens innocents. Ils risqueraient trop gros, et elle ne voulait pas les voir mourir ou sombrer dans les Abysses de la Folie avec elle, par sa faute. C'est pour cela, que si elle voulait des gens pour ne pas sombrer véritablement dans le Solipsisme... Elle ne voulait pas que les gens s'approchent trop d'elle. Elle était... Maudite.

**Jyuu** · **Jyuu**

Jyuu s’apprêtait à se lever et à partir, à contre-cœur, lorsqu’Aria lança :

- Attend !

Aria s’éloigna alors rapidement, et commença à fouiller dans son bazar. Jyuu fût tout d’abord surprise, mais d’un autre côté, elle était contente que la chasseuse de prime lui demande de rester un peu plus longtemps. Jyuu ne voulait pas partir. Elle en profita alors pour observer une dernière fois l’appartement, une expression calme au visage, tandis qu’Aria prenait une feuille de papier et griffonnait quelque chose dessus. Elle sentait qu’elle avait enfin réussi à combler un vide. Mais elle allait devoir repartir pour passer sa nuit en cellule de dégrisement suite à sa bagarre d’ivrognes. Ce qui lui avait permis de rencontrer Aria allait également la séparer d’elle…

Jyuu tourna la tête vers Aria quand celle-ci revint vers elle et se leva cette fois, l’observant de ses yeux vairons. La jeune femme en kimono mit la main dans son kimono et en sorti une montre à gousset.

- Voilà. Montre ce papier, et cette montre. Elles te libéreront dans ce cas !

Aria tendit la montre et la papier, et Jyuu les prit dans ses mains. La coordinatrice examina un instant la montre et la retourna, remarquant un curieux symbole, un triangle isocèle avec une étoile bleu ciel à l’intérieur. Comme la plupart des civils, Jyuu n’eût aucune idée de ce que cela signifiait. Mais si Aria disait que ça la libérerait, alors c’est que ça devait vouloir dire quelque chose pour les forces de l’ordre. Elle devait lui faire confiance.

La demoiselle en kimono avait alors approché son visage de celui de Jyuu, qui la laissa faire. Cette fois-ci, elle n’était pas gênée, au contraire. Aria semblait avoir apprécié le baiser et s’était laissée faire, donc à quoi bon être embarrassée ? Jyuu allait lui demander si elle devait revenir immédiatement après sa libération pour lui rendre la montre, lorsqu’Aria la coupa :

- Garde-les avec toi. Ne t’inquiète pas !

Jyuu garda alors le silence et sourit légèrement. C’était donc ça ? La libération de la Punk n’était donc pas la seule motivation de la policière. C’était tellement mignon.

- Que cela soit gage d’une prochaine rencontre…, laissa échapper Aria dans un murmure.

La fliquette recula alors de quelques pas, face à Jyuu, et c’est un sourire radieux qui illumina son visage. Pas le sourire timide qu’elle avait eu quand la punk l’avait accostée. Pas le sourire forcé de la plage. Pas le sourire hilare lorsque les garnements avaient fait d’elle une œuvre de Picasso. Non, c’était un sourire différent. Un sourire doux, chaud comme une brise d’été, un véritable petit rayon de soleil qui illuminait la pénombre naissante du monde extérieur. Jyuu lui rendit son sourire, et s’approcha d’elle à nouveau, passant sa main derrière la tête d’Aria pour lui embrasser le front.

- Ne va pas te blesser, petite princesse.

Légèrement plus grande qu’Aria, Jyuu posa la tête de celle-ci contre le creux de sa gorge, la joue contre les cheveux de la « petite princesse », quelques secondes, voir même quelques minutes, elle n’en avait plus aucune idée. Elle resta là, immobile, silencieuse. Elle respira l’odeur de la chevelure d’Aria, une odeur qu’elle qualifia plus tard de froide comme le climat rigoureux de Sinnoh, mais en même temps chaude comme le sable.

C’est ainsi que, silencieusement, difficilement, Jyuu relâcha Aria, puis attrapa ses lunettes de soleil et les remis sur son nez, avant de se diriger vers la sortie. Elle ne se retourna pas, de peur de ne pas être capable de s’en aller si elle recroisait le regard de la jeune femme. La porte se referma derrière elle avec un petit « clic ».

[…]

- Tu nous auras fait courir, toi ! hurla « Starski », tellement énervé après Jyuu qu’il avait bondit dès qu’elle était entré dans son champ de vision, maintenant debout derrière son bureau, appuyé sur celui-ci avec ses mains.

- Désolée, mec, lui répondit simplement Jyuu avec son large sourire de démon habituel. Figures-toi qu'j’avais un rencard. Et même si j'vous aime beaucoup ton p'tit-copain et toi, j’allais pas rater une occasion pareille pour tes beaux yeux !

Le policier fulminait derrière son bureau. On aurait dit un véritable personnage de cartoon à ce moment-là ! D’ordinaire, Jyuu aurait éclaté de rire et aurait fait cette remarque à voix haute. Mais, bien que le cœur n’y était pas, elle se força à garder son sourire, les yeux bien cachés derrière ses lunettes de soleil.

- Au fait, j’ai ça pour toi.

Elle sortit la montre et le message d’Aria de la poche intérieure de sa veste et les tendit au flic qui blêmit légèrement à la vue du symbole des Chasseurs de Prime de Sinnoh. Il attrapa le papier comme un Cradaupaud attrape une mouche avec sa langue, et le lu et relu plusieurs fois avant de finalement relever le regard vers la biker. Si un regard pouvait tuer, Jyuu serait déjà morte.

- C’est bon, t’es libre, lâcha-t-il enfin. Mais je veux plus te voir dans ma ville avant un moment, c’est compris !?

- Ouais ouais, compris…

Jyuu tendit les mains et le policier lui retira ses menottes. La punk en profita pour enfin se frotter les poignets, qui commençaient à être sérieusement endoloris mine de rien. Elle attrapa ses deux Pokéballs et la clé qu’une assistante avait ramené sur un plateau en fer étiqueté « Jyuu », et elle pût enfin récupérer sa moto ainsi que tout son matériel que les policiers avaient gardé dans un hangar. Enfin dehors, à califourchon sur son engin à deux roues, elle tenait ses deux Pokéballs à la main et les regardaient.

- Salut les gars, dit-elle doucement. Ca fait un baille, hein ? J’ai rencontré une fille… Ouais, encore une. Mais cette fois-ci, j’sais qu’c’est la bonne. Désolée les mecs, mais j’vais pas pouvoir vous la présenter tout d’suite.

Elle rangea les balls dans sa poche, et sa main vint en contact avec quelque chose de froid et métallique. Elle sortit alors l’objet : la fameuse montre qui lui avait offert la liberté. La montre que lui avait confiée Aria.

- …

Jyuu rangea la montre dans sa poche, et donna un grand coup de pied dans le kicker de sa moto qui répondit par un rugissement avant de ronronner calmement. La punk actionna quelques fois l’accélérateur, tout en gardant la main sur le frein, ce qui eût pour résultat que le moteur répondit par plusieurs grondements.

- J’ai encore un petit truc à faire.

Lâchant le frein, le lion blanc et sa cavalière filèrent à travers Verchamps.

[…]

Spoiler:

Le matin, quelque chose avait été ajouté au couloir de l’immeuble. Plus particulièrement, devant la porte d’Aria Cantore, la chasseuse de primes. En effet, une boîte de maquillage et une paire de lunettes de soleil trônait là, à côté de la porte de celle-ci. Avec un petit mot glissé entre les verres et les branches des lunettes.

Citation :: Je reviendrais pour voir ton joli sourire, petite princesse ! (=’w`=)’シ
- Jyuu .

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