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[One-Shot] - Dreemz

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Alors ? C'est pour le concours ! Je compte sur vous !
Vraiment nase.
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Pas si mauvais mais bon...
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C'est plutôt sympa.
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Ah ouais ! C'est vraiment bien !
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OMFG tu mérite largement le titre de Rplayer du mois !
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MessageSujet: [One-Shot] - Dreemz [One-Shot] - Dreemz Icon_minitimeJeu 12 Juil - 19:13


Dreemz

Ière partie : Rêve ?

Pourquoi ?... Un noir total.
Je suis inconscient... Ou bien inconsciente ? Ah oui... Je m'en souviens. Je marchais dans la rue et j'allais simplement acheter quelques livres. J'écoutais – si ma mémoire est bonne – le dernier album de Justice ; la chanson On'n'On pour être précis... Ou précise... Je ne sais plus... Si ! Donc je marchais et, pour une raison inconnue, deux corps se sont jetés sur moi. Un jeune homme et une jeune fille. Ils me ressemblaient tellement ! Ils étaient moi.
Pourquoi ? Mystère.
C'était un rêve.
Encore ce rêve. Cela ne m'étonnerais pas que je sois de nouveau victime d'une quelconque bizarrerie... Je vais chez mon docteur, et mon psychanalyste par la même occasion, oui « chez » car c'est sa maison. La sienne, mais également la mienne. Mon docteur, c'est ma mère. Elle s'occupe de tout et fait tout gratuitement donc c'est un gros plus et j'en profite.
Je lui raconte mon rêve et elle prend des notes, pour ma part indéchiffrables, qui lui permettront, à ce qu'il paraît, d'analyser les « tourments de mon âme ». Elle semble ne rien comprendre mais m'assure qu'un songe si court dans l'esprit et qui dure toute une nuit, ce n'est pas commun. Ce n'est même pas normal. Eh bien ! Comme c'est rassurant... Les rêves sont bien plus longs. Ils ont une histoire à conter. Et elle se rappela soudain que j'avais déjà été sujet à de pareils symptômes. Elle me dit que ce sont peut-être des rêves prémonitoires, comme ceux que j'avais eu étant plus petit. Il est vrai que les nuits que je passe sont plutôt étranges mais je ne m'inquiète pas pour autant.
Je la remercie et en partant elle s'écria : « À bientôt mon chéri ! A moins que tu ne préfères « ma chérie » ? C'est comme tu veux. Ah oui c'est vrai que tu n'aimes pas parler de ça... Désolée... Bon allez à demain ! ». Elle a répondu de cette manière car, en voyant mon visage se décomposer, elle se sentait mal à l'aise, gênée. Mal à l'aise ? Surement bien moins que moi... Mais cela n'a pas d'importance.
Ça fait 16 ans que je traîne ce « fardeau », comme les mélodramatiques appelleraient ce genre de chose, et je vis avec. Pas spécialement bien, je ne l'accepte pas complètement et d'un côté, ça me fait peur. Il faut bien avouer que je dois paraître étrange face aux autres et peut-être même leur faire peur. Bon, n'y allons pas par quatre chemins : je suis un homme, mais aussi une femme. Enfin disons-le de multiples manières, par exemple, un homme avec les organes génitaux féminins, ou encore une femme sans poitrine et au système pileux masculin. Ne citons pas les remarques déplaisantes, ça fait déjà trop. Certains pourrons aussi dire : « qu'un mec sans sa b***, c'est pas un mec, c'est juste une erreur », ou bien : « ouais un homme dans un corps de femme, ça à l'air cool ! ». Détrompez-vous, j'endure ce que les femmes ont mensuellement, et c'est loin d'être « cool ».
Je me souviens d'une phrase que j'avais bien aimé et qui a un rapport avec ce que je suis mais aussi avec les songes et qui dit : « vis de ta vie un rêve et vis de ce rêve une réalité ». Autant dire que je me serais bien passé de ce rêve. Et de ma vie aussi, pourquoi pas. Être hermaphrodite n'a rien de bien folichon, au contraire. Je suis sans arrêt sujet à des commentaires désobligeants simplement parce-que l'être humain n'aime pas et a peur de ce qui est différent. Ce rêve éveillé ne vaut pas vraiment la peine d'être vécu.
Pourquoi ? C'est n'importe quoi...
« L'espoir est notre opium » ? Si c'est vrai, allez vous droguer seuls... Je suis loin d'être accro à ce genre de choses vu l'inutilité de mes espérances. J'ai parfois du mal à comprendre les gens, leurs pensées me paraissent trop... futiles. Je commence à me trouver vraiment étrange. J'ai l'impression que mon existence est en elle-même quelque chose de spécial. Spécial dans le sens de « pas normal ».
Tellement de personnes « ordinaires » passent devant moi tous les jours. À part quelques marginaux, suicidaires, dépressifs, et quelques dérangés – qui sont pour la plupart des amis... Enfin je crois – qui mettent de la couleur dans ce monde normalement monotone, monocorde, monochrome. Des tâches pour tout le monde. Pas pour moi. Ils sont mes repères et je crois que j'ai besoin d'eux. Enfin devrais-je dire d'elles puisqu'il n'y a qu'un garçon. Oui et il est gay. Et le reste du monde ne le considère pas entièrement comme un homme. Un peu comme moi.
Mais ne parlons pas de différences, même minimes. Les humains sont comme ils sont... N'est-ce pas? J'ai bien l'impression que même à l'état fœtal ils sont déjà médisants, méprisants. Qu'ils n'acceptent déjà pas ce qui n'est pas comme eux. Comme s'ils en avaient peur. Non, c'est sûr, ils en ont peur. Leurs regards les trahissent, et parfois font mal. Très mal. Ils regardent les gens différents comme si ils étaient des déchets, des rebuts de l'humanité. Même si on dit : « oui, mais maintenant j'ai l'habitude... », je n'en crois pas un mot. Personnellement, j'ai toujours cette impression de malaise chaque fois qu'ils posent les yeux sur moi... Même les regards emplis de compassion me mettent mal à l'aise... Ceux qui pensent comme nous mais sont pourtant comme eux.
Des choses dans ma tête se bousculent... Je pense à mes doutes et je doute de mes pensées... Je commence à ne pas me sentir très bien...Tant pis, je continue à avancer. Je marche avec mes amis « différents », met mes écouteurs et allume mon lecteur mp3. Ah, tiens ? On'n'On... ça me rappelle quelque chose... Mais quoi ? Bah, c'est pas grave, le souvenir reviendra. Quoique... Hein ? Non... Ce serait pas ça... ? Tout devient noir autour de moi. Mes amis... où sont-ils ?! J'ai peur... Une main sur mon épaule ? Je me retourne. Rien. En me tournant à nouveau, je vois deux personnes qui courent dans ma direction. Je... Je crois que... Oui. Je les reconnais. Ce sont ceux de mon rêve. Décidément... Ils me ressemblent vraiment beaucoup... Ils... Ah ! Pourquoi se jettent-ils sur moi ?! Je... Non !
Pourquoi ?! Je deviens fou ?
C'était un rêve.
J'ai vraiment peur maintenant... Je fais ce rêve de plus en plus souvent... Ces « Moi » m'effraient à en avoir des sueurs froides... Et cela va en crescendo... Plus je rêve, plus j'ai peur... Je les revois encore et toujours me sauter dessus... Puis, à chaque fois, plus rien après. Un rêve qui se répète sans arrêt. Inlassablement. Je me rends compte que, peut-être, je suis un pauvre froussard... Comme dans ce satané rêve... Même si je ne sais pas ce qui se passe, j'imagine que je dois fuir... Comme d'habitude. Je fuis chaque difficulté... Chaque problème... Comme un lâche.
Plus je réfléchis, plus je me torture l'esprit et plus je rends la vision que j'ai de moi négative et pessimiste... Et puis je peux passer d'un état dans lequel je ne fais que penser, où je ris tout seul à mes propres plaisanteries, et qui, pour la plupart, ne sont pas drôle, à un état ou je peux maugréer quelque banalité, en faisant passer ça sur le compte d'une méchanceté fausse mais gratuite...
Bah... De toutes façons, j'ai beau le chercher, je sais que je suis trop loin du Paradis. Car s'il existe, ce que je suis ne peux qu'aller en Enfer. Pauvre corps abominable, je ne vis que de tortures. Ma vie en elle même est une torture, c'est peut-être une certitude. Je pense, mais je ne sais même plus ce qui est sûr ou non... Et puis aussi, cette maladie mensuelle infligée aux femmes. Pourquoi l'aie-je ? Ne suis-je pas un homme ? Mon cerveau aussi est torturé... Je souffre même en pensant... Je ne demande pas de vivre bien, je veux juste vivre. Survivre si c'est trop. Ou voler... Oui c'est ça... Un corps ailé me conviendrai... Un oiseau. Puisque tout ce qui n'est plus le sol est déjà le ciel, alors j'utiliserai mes jambes pour voler avec eux... Me libérer de ce corps... Ou me perdre dans mes pensées... Ou perdre mes pensées... Comme maintenant, comme chaque instant. Peut-être que... Je me plais dans la souffrance ?... Mais n'importe quoi ! Qu'est-ce que je raconte... Je deviens vraiment taré... Ah ah... Je... Je dois juste avoir besoin de sommeil n'est-ce pas ? Ouais c'est ça... Je vais me reposer...
Je... Ça fait maintenant 5 jours que ce rêve me hante et me rend insomniaque. Je vais à présent essayer de me calmer... Si c'est possible... Si j'en suis capable... J'espère être au moins pouvoir contrôler le chaos que j'imagine. Oui, puisque ce n'est que le fruit de mon imagination détraquée... Non ? Enfin je l'espère tout de même... Même si c'est quelque chose qui se passera dans un futur proche, j'espère que je pourrai prendre la part du contrôle de moi-même qui me reviens. La monotonie de chaque jour me lasse. Chaque journée se ressemble, et je ne connais pas la nuit. Je vais tenter ce soir ce que je redoutais de devoir faire depuis tant de temps... Essayer de prendre le dessus sur mon cauchemar... Qu'importe les conséquences sur mon état mental après... Et bien ! j'apprécie toujours mon éternel et ironique optimisme. Je ne sais même pas si je sais ce que je pense, ni si ce que je pense est quelque chose de sensé. Bref. Je crois que je n'ai pas toute ma tête. Je deviens fou. Petit-à-petit. Enfin je crois.
Calmons-nous et essayons de dormir... Euh... Pourquoi « nous » ? Bah, peut importe.
« J'crois qu'c'est pas une bonne idée mon p'tit gars ». Voilà ce qu'une voix me disais dans ma tête. Mais bon, je m'en fous. J'ai pris une décision. Allez.
En fait... J'arrive pas à dormir... Je vais prendre des somnifères... Si j'en trouve.
Bon ! Il était temps... J'en ai pris 2... J'ai sommeil maintenant... Et... Euh...
J'ai enfin réussi à m'endormir. Il était temps ! Minute... Comment je peux être conscient alors que je suis dans mon rêve ? Euh... Ouais c'est plutôt étrange... Bien ! Faisons comme d'habitude. Oui voilà c'est ça. Ah ! Mes amis. Bon. Je marche avec eux, j'allume mon mp3 et met mes écouteurs (de sorte que tout soit identique à la version non contrôlée). Alors... Ils ne sont pas encore là ? Ah, je crois en fait que je suis un peu nerveux... Bon, continuons à marcher comme si de rien n'était. Hum... Ah ! Ce sont eux ! Je vais faire en sorte de les ignorer. Pour l'instant. La main sur l'épaule ? Ils devraient surgir devant moi d'un instant à l'autre... C'est bon ! Je les entends courir ! Hop ! Un petit pas sur le côté pour les éviter... Bien ! Euh... Ah ! Que se passe-t-il ?!
Tout... Tout devient blanc ! Merde... Je savais que ça aller pas se passer comme je le voulais... Hein ? Ils... Me ressemblent vraiment beaucoup... Trop. Non. En fait je crois que... « Oui. Nous sommes toi ». Euh... Je crains n'avoir que trop bien compris... Il a bien dit que les deux personnes présentes devant moi étaient moi ? Attends... On nage en plein délire ! Je veux bien être bizarre, mais de là à avoir deux autres personnalités... Euh non ce ne sont pas des parties de mon esprit. C'est impossible. Je le saurais.
« Non en fait c'que t'as pas pigé, c'est qu'on est pas des parties d'ton cerveau, mais les parties individuelles d'ton corps. Autr'ment dit, j'pense qu'on pourrait parler d'nous comme d'deux corps dans un seul : le tien. Mais à vrai dire, on dirait bien qu'tu t'es jamais aperçu de notre présence... C'est con, pasqu' maintenant qu't'as réussi à prendre le dessus sur c'putain de rêve, t'vas devoir nous supporter au quotidien ».
Tant de fautes orales en français m'exaspèrent mais... il ne bouge pas les lèvres...
« Je... Euh...Je suis désolée pour lui... Enfin pour toi... Enfin... Euh... Pour nous quoi... Bon ben comme tu l'auras compris, enfin, je pense... Nous sommes des parties de toi-même. Moi, Je suis ta partie féminine, et lui, c'est ta partie masculine ».
Je suis sans voix. Je reste bouche bée. Je me savais spécial, étrange, mais là... Non pas à ce point tout de même... Soit dit en passant... Ma partie fille est vachement mignonne...
« Ah ! Je... Merci beaucoup mais... Oh que c'est embarrassant... ».
Oh elle est vraiment craquante quand elle rougit... Euh mais... Comment a t-elle pu répondre alors que je n'ai rien dis ?!
«  Pff ! On entend tes pensées crétin ! Là tu vois, t'es pas dans un rêve. T'es dans c'que les psys appellent le subconscient. Bref, t'es dans ta propre pensée. C'est comme si tu parlais normalement mais en fait tu penses ».
Je reste sceptique face à cette information plutôt... Euh comment dire... Qui fait légèrement film science-fiction ? Ouais un peu quand même, non ?
« Franch'ment... Va falloir qu'tu t'y fasses pasqu' comme j'te l'ai dis tout à l'heure, bah t'vas devoir nous avoir sur le dos 24h/24 ».
Là je crois qu'en fait c'est pas du scepticisme, c'est un peu de la trouille... Non mais je suis désolé, c'est pas tous les jours qu'on apprend qu'en fait deux personnes identique à toi vivent, sans que tu le saches, dans ta tête... Je suis désolé, mais c'est plutôt flippant. Euh... Il a bien dit que je vais devoir les supporter ? Et puis-je savoir pourquoi ?
Un flou.
Pourquoi ?! Un blanc total.
Je me réveille sur un lit d'hôpital. Je vois des aiguilles dans mon bras gauche et ne comprend pas d'une part, pourquoi je suis ici, et d'autre part, pourquoi ce que j'ai vécu s'est arrêté si brusquement.
J'apprends que ma mère m'a trouvé dans mon lit et m'a appelé et secoué à de multiples reprises pour, semble t-il si on s'en réfère à sa version des faits, me réveiller, car je restais inactif malgré ses vociférations. Elle aurait ensuite appelée le SAMU pour m'embarquer dans un brancard, effondrée, sa tête sur les mains, ses mains croisées et posées sur mon torse. Il paraît aussi que j'ai dormi pendant trois jours... Pourtant, je n'ai ni faim, ni soif.
Mais comment j'ai pu rester inconscient pendant une période – ma foi – aussi longue et avoir l'impression d'avoir dormi pendant quoi... 8 ou 9 heures ? Ça demande réflexion... Bah et puis non... J'ai pas encore envie de me fracasser le crane avec des inepties... Que je crois.
« T'abuses sérieux... Tu t'fous du monde ? 'tain... T'as vu ? Il pense vraiment pour que dalle... ».
- « Mais... Non... Ne fais pas attention à lui... Je ne sais pas ce qui lui prend à te parler comme ça... ».
Oh mon Dieu... Ne me dis pas que... Oh non... C'est bien ce qu'il avait dit... Je vais devoir me les coltiner tous les jours et toute la journée... Mais qu'ai-je fais pour mériter ça ?!
« Pff... T'veux que j'sois plus sympa avec lui? Bah... j'vais essayer... Mais faut absolument qu'il sache un truc alors... ».
- « Tu sais très bien que ça pourrait avoir des conséquences désastreuses ! Imagines quelques secondes sa réaction. ».
- « Ouais mais perso, j'm'en fous. Il peut s'passer 'portnawak, c'pas mes affaires OK ? ».
Mais que se passe-t-il ? Ma tête me fait mal... Il peuvent arrêter de parler de tout et de rien juste quelques minutes ? Ah, ils ont stoppés tout bavardage...
« Eh ! Tu t'prends pour qui ? On parle si on veut tu vois ? T'es pas tout seul dans ta tête tu piges ? Alors tes trucs dans le genre : « oh, là là ! Ils parlent beaucoup ! » Bah moi j'm'en tape ! Et l'autre peut te dire la même chose ! Hein ? ».
- « Euh... Non. Je le comprend. Il n'a jamais eu à faire avec ce genre d'évènements alors... Il doit être quelque peu troublé. Et je te demandes d'arrêter de lui parler de la sorte ! C'est très désagréable ! ».
Mais... Mais... J'ai même pas le temps de réagir que...
« Oh ça va ! Fais pas ta mijaurée et accepte toi comme nous sommes. Bordel... C'pas possible... Et va falloir lui expliquer quand alors ? ».
Mais m'expliquer qu...
« Je ne sais pas... Mais tu pense qu'il faut le faire si tôt ? ».
- « Ouais pasqu' sinon ça va nous retomber dessus et ce s'rait pas cool... Et puis... ».
Assez ! Je n'en peux plus ! Pitié, qu'ils cessent immédiatement !
« Oh par pitié épargnes-nous ces conneries... P'tain que t'es lourd... Bah allez on va pas faire attendre le public, ce serait tellement indécent ! Ça t'vas comme ça ? ».
- « Comment dire... j'ai l'impression que... ».
- « Que ça sent le foutage de gueule ? Ouais tout à fait. Qu'est-ce que c'est drôle... Bon ! Toi là tu m'entends? Bah j'suppose que oui... Tu connais Deadpool? ».
Oh tiens ! Voilà un comic que j'adore ! Mais... Il se moque de moi ? Il est dans ma tête depuis ma naissance alors il connait déjà la réponse... N'entrons pas dans son jeu...
« Ah ah belle déduction ! Donc oui j'me fous de toi, j'aime ça et j'trouve ça drôle... Mais passons. Bon ! T'vois qui est le soldat Wade Wilson et son état après l'opération pour l'projet X ? Ouais, il devient complètement schizo et il a aussi une autre particularité... Bah j'vais pas attendre ta réponse puisque tu ne me la donneras pas. Il est conscient qu'il est dans une BD. À ton avis, pourquoi j'te parle de ça ? ».
De toutes évidences, il va me le dire, et puis dans tous les cas, je n'ai aucune idée de pourquoi il me parle de ce personnage de bande dessinée et où il veut en venir.
« S'il te plait... Épargnes-lui ce calvaire... Ça devient plutôt insoutenable... ».
- « Mais mêles-toi de tes affaires ! J'fais durer le suspense jusqu'au dernier grain de sable... S'tu vois c'que j'veux dire. T'façons, ça fait du bien non ? Y'a pas de dialogues dans c'texte alors bon... Et en plus l'autre, bah il parle pas du tout ! ».
Je commence à ne plus rien comprendre... Ses propos à lui me paraissent abstraits et dénués de sens, quand à elle, ils semblent réconfortants... Mais pourquoi ? On dirait que tout est normal, logique, mais que je peux pas le piger... Et eux... ne pourraient-ils pas...
« Nan on peut pas t'aider. Enfin si d'une certaine manière, mais t'vas devoir nous écouter OK ? Bon voilà l'topo... T'vois tout c'que tu dis, tu penses, tu fais, depuis le début de c'texte ? Bah dans tous les cas, on sait tout. Ben... On va dire qu't'es un peu comme Deadpool. Sauf que toi, t'es pas conscient d'être dans c'bordel. Tu piges mieux comme ça ? Ou faut que j'te remette les idées en place ? ».
Euh... Attends... Il est sérieux lui ? Non... C'est parfaitement impossible...
« Ah c'est con, hein ? Même que l'auteur de ce modeste roman t'fait faire c'qu'il veut ! J'm'en tape si c'est brutal la manière que j'l'ai dis, mais c'est pour te dire que t'es dans un morceau de papier. Et qu'on est les seuls ici à être en possession de nos moyens. D'ailleurs j'sais même pas pourquoi j'te parle puisque t'es le chienchien à ton créateur... ».
Mais... Je... Non... C'est n'importe quoi ! Ce type raconte vraiment n'importe quoi ! Déjà c'est n'importe quoi cette situation ! Et puis je dis des choses bizarres... C'est n'importe quoi... À moins que... Non... Tout cela serait-il vrai ? Non je divague...
« Ah on dirait quand même qu'il t'as laissé n'serait-ce qu'un peu de volonté propre. C'est plutôt rassurant. Enfin bon... J'vais pas t'jeter des fleurs pour ça... Tout c'que j'espère tu vois, c'est qu't'arrives à ce que tu dois faire ».
Je rêve ou il a voulu être gentil ?
« Mais oui, bien sûr ! Rêves pas trop steuplé ! Bon où en étions-nous ? Euh ouais vas-y expliques lui, toi. Tu l'feras surement bien mieux que moi ».
- « Ahhh... Et bien. Euh... Tu vas à partir de maintenant tenter de vivre ce que tu veux vivre, dire ce que tu veux dire, écrire ce que tu veux, bref, faire tout ce que tu souhaite. Décides maintenant de ta nouvelle vie car ce sera irréversible. C'est désormais à toi de tracer sur un bout de papier ta propre histoire. Je... j'espère qu'on se reverra un jour... ».
- « Oh comme c'est mignon ! Bon ben... Ravi d'avoir vécu avec toi dans ta tête. J't'aimais bien même si t'étais chiant à penser trop comme tu l'faisais... J'suis sûr que ça t'serais r'tombé dessus un d'ces jours... Sur ce : adieu ».
Alors c'est aussi simple que ça ? J'ai juste à réfléchir à ce que je veux être et je le suis ? C'est quand même un peu gros à avaler... Quoique... Ça vaut tout de même le coup d'essayer... Non?
« Ah il y a cru ! Comme c'est drôle ! Pff... Même plus l'droit d'déconner... Nan sérieux. Tout c'qu'elle vient d'te dire, bah c'est vrai. Donc, tu bouge ton gros derch pasqu' on a pas qu'ça à foutre ».
Ben voyons... le revoilà redevenu agressif... Alors... J'hésite... Peut-être est-ce à cause de la force de mon créateur ? Non... Si je peux penser librement comme je le fais, c'est qu'il n'est plus en mesure de me contrôler... Allez... Je fonce... Mais... Par où commencer ? Ah oui ! La vie que j'aimerai mener... Bah... Une simple vie de lycéen ayant du succès avec les filles, mystérieux...
« Arêtes ça immédiatement on dirait qu'tu fantasmes... C'est flippant mec... J'en ai la nausée ».
Roh... Après, la vie de famille que je voudrai... Bah, un truc simple, des parents qui s'entendent parfaitement bien, une petite sœur d'à peine 2 ans de moins que moi, 2 chats... Ça m'a l'air pas du tout mal... Et enfin, la fille de mes rêves... Elle serait grande, brune, gentille, tout ça... Et... S'appellerait Laura.
« Tiens donc ! N'est-ce pas le premier prénom qui apparaît dans ce texte? ».
- « Ouais. Ça m'en a tout l'air ! Ça fait zarb' quand même... ».
Un autre prénom m'a traversé l'esprit... Mais je ne me souviens plus de ce que c'était... Et maintenant ? Je dois faire quoi ?
« Bah juste nous dire au r'voir... Ahhh... T'vas m'manquer... Nan j'déc, mais c'était juste pour plomber l'ambiance ».
- « Oui et bien je te ferais dire que, d'une, tu n'as pas réussi, et de deux, tu as, ma foi, un vocabulaire un peu restreint... ».
- « J'ai passablement aucune envie de répondre ».
- « Alors pourquoi tu le fais, crétin ? ».
- « Euh... Pardon ? T'peux m'la r'faire celle là ? Je rêve ou il a parlé ? ».
- « J'en ai bien l'impression ! Mais... ».
- « Bah ouais... Tu parles un peu tout seul... Pasqu' j'te f'rais dire qu'on est dans ta tête, banane ! C'est vrai qu'ça fait bizarre d't'entendre parler mais... C'était inutile ».
- « C'est pas toi qui disais qu'il y avait pas de dialogues ? ».
- « Ouais bon c'est bon ! Bon... On l'envoie vite fait vers ce qu'il veut steuplé... ».
Je viens de penser à mes amis... Que vont-ils devenir ? J'aurai des nouvelles ?
« Inventés. Aucun n'existe ».
- « Je suis désolée de te le dire, mais... Il a raison... Mais dans un futur proche, tu auras surement plein d'amis. Des vrais ».
Bah... Tant pis... J'espère qu'elle a vu juste... « Bon et bien... Adieu ? J'espère qu'on se rev... ».
« Oh non ! Pas déjà ! Il est parti bien vite... ».
- « Ahah trop drôle ! Il a même pas eu l'temps d'finir sa phrase d'au r'voir qu'il a disparu ! ».
- « Oh c'est vraiment méchant... ».
- « Ouais. Je sais. Sauf qu'on lui a pas dis que cette fois, il a peut-être été le maître d'son scénar', mais que dans sa nouvelle vie, c'est de nouveau son créateur qui fera c'qu'il veut de lui ! ».
- « Oui c'est vrai qu'il aurait pu en être informé... Quoi que... Cela ne lui aurait servi à rien, je me trompe ? ».
- « Non pas du tout t'as tout juste. Bon et bien... Je n'ai qu'a dire... À bientôt cher lecteur. À dans une autre vie, peut-être. Tu cherchais des réponses? T'en auras pas. Pour l'instant ».









IIéme partie : Mon nom ?


« Je présume, mon garçon, que vous vous présentez ici, dans mon bureau, pour rentrer dans notre lycée. Je me trompe ? Bien. J'ai regardé votre dossier, il me semble très correct. Il ne vous reste qu'a compléter les papiers d'inscription et vous serrez admis ! Mais j'ai remarqué qu'il manqué un élément à votre demande d'admission... Alors, puis-je vous demander votre nom ? ».
Voilà ce que le directeur du lycée où je suis m'a demandé le jour d'avant la rentrée. Et je n'ai rien trouvé d'autre comme réponse que :
« Je n'ai pas de nom. Du moins, si j'en ai un, je ne le connais pas... Peut-être que... Luckas... Luckas Mystify... C'est bien, non? Oui voilà appelez-moi Luckas Mystify ! ».
Bien entendu, le proviseur m'a pris pour un fou, mais puisque aucun nom n'était mentionné, il réfléchit puis se dit qu'un gosse anonyme ne lui poserait aucuns problèmes, alors il accepta de me faire passer les portes de son lycée en tant qu'élève. Et pourtant, je ne lui avait pas menti. Il est vrai que je n'ai pas de nom, mais j'ai eu une vie. Une vie bien étrange, ma foi. J'ai d'ailleurs choisi mon « nom » Mystify parce-qu'en anglais, ça signifie « rendre perplexe ». Ma vie antérieure est tellement éloignée de celle-là... Mais au moins, là, c'est moi qui me suis fais cette vie. Oui. Moi seul. Moi qui me suis inventé mon propre monde, mon propre mode de vie, mon propre nom, ma propre vie. Les voix que j'avais dans ma tête se sont bien jouées de moi... Mais je suis toujours conscient, maître de moi même, et je connais toute l'histoire. Pas pris au piège par un vulgaire créateur comme, je sais pas moi... Un écrivain. Simplement... Ma nouvelle vie à peut-être commencée et pourtant, je me sens si seul sans les deux énergumènes dans mon cerveau... Mais grâce à eux, j'ai enfin des parents qui s'entendent comme je le voulais, j'ai une petite sœur qui a presque le même âge que moi, j'ai 2 chats, un noir et un blanc, mais la fille de mes rêves n'est toujours pas arrivée... Bah... je suppose qu'elle devrait venir aujourd'hui, pendant la rentrée des classes... La solitude que je ressens... est-elle due au simple fait que personne d'autre que moi n'est dans ma tête, ou bien est-ce à cause de la famille que j'ai crée de toutes pièces ? Tout le reste de ma vie, n'est pas ce à quoi j'avais pensé. Tout bonnement parce-que je n'y ai même pas pensé ! Je n'avais en tête que ma vie. Seulement ma vie. Quel égoïste... Bah ! Peut-être que la leur sera sympa... En tout cas, je peux remercier ma nouvelle existence de m'avoir donné ce nouveau corps. Enfin ! Enfin un corps d'homme ! Il était temps... Pourtant, je n'y avais pas pensé non plus... À moins que ça s'est décidé au moment où j'ai dis « lycéen » ? Bon et puis, je m'en fous.
Je m'habille pour la rentrée, prend un petit déjeuner à l'arrachée, salue une mère qui existe à peine et, oubliant mon père encore en train de dormir, je pars vers le lycée.
Je croise des gens qui croient me connaître. Certains me tapent sur l'épaule amicalement comme si on se côtoyait depuis quelques temps déjà, alors que je ne les ai jamais vus. Ils ne m'ont jamais vus non plus, mais... Ils croient peut-être reconnaître quelqu'un... Certains disent que le directeur du lycée à changé cette année, d'autre parlent de leurs vacances... Le grand classique de la rentrée. Les potins fusent de toutes part et je suis obligé de contourner quelque groupuscule pour ne pas voir mon cerveau ramolli par tant d'inepties létales pour les neurones.
J'arrive enfin devant le grand portique en fer et, puisque il est ouvert je ne vais pas me priver, j'entre.
Les présentations se font assez rapidement, signe que le provo est bien un petit nouveau, même si il doit avoir la cinquantaine. Les assignations pour les classes sont également effectuées : tout ceci à une vitesse un peut-être trop élevée, il faut bien l'avouer. J'étais loin de m'imaginer dans un lycée où l'administration est aussi pressée !
Je suis inscris dans la 1ère E et, bien évidemment, je ne connais personne. Ce qui n'est pas aussi amusant que ça pourrait l'être. Tout le monde semble se connaître et personne n'est seul. Tous sont dans un mini-groupe et menacent déjà l'entente qu'il pourrait il y avoir dans la classe. Sauf moi. Encore et toujours moi. Moi qui pensais pouvoir vivre une vie sympa avec plein de potes, des copines à tout-va jusqu'à cette fameuse « fille parfaite ». Moi qui ne pensais et ne pense qu'a moi. Ce moi qui pense maintenant qu'il aimerait se nommer « nous ». Ce moi qui vient juste de remarquer que les ténèbres autour de lui se disloquaient pour lui faire entrapercevoir 2 silhouettes le fixant. C'est presque insistant. Que veulent-ils ? Surement pas du bien... J'avais prévu d'avoir une vie tellement parfaite... Et maintenant, rien de ce que j'avais suggéré n'apparait... Même l'arrivée de ces gigolos semble une infortune...
« Salut ! Nous te voyons dans ton coin, tout seul... Tu ne connais donc personne ? Quel dommage ! Nous nous connaissons pratiquement tous ici alors si tu restes avec un groupe, tu seras directement intégré. Veux-tu te joindre à nous? Nous sommes peu mais, au moins, nous sommes solidaires ! Ça te dis ? ».
Je crois que je lui ai jeté un regard vraiment étrange... À tel point qu'il rit en me voyant faire cette tête. Mais, avec pourtant une hésitation visible, j'accepte de m'incruster dans leur petite bande. Ils ont l'air un peu bizarre je dois dire... Enfin, je peux parler.
« Bon ! Je te présente Robin, métalleux de père en fils, Mathias, pétomane professionnel, même si, on l'espère tous, il cache d'autres talents... Après, il y a Alex, le pur geek et fan de mangas, et enfin, il y a moi : Laura ».
Tous ces personnages différents sont très intéressants mais le plus surprenant, c'est que la personne qui m'a parlé est une fille. Je ne l'aurait jamais cru. Elle a les cheveux courts, s'habille comme un mec, elle a une voix un peu grave et elle n'est pas maquillée. Ce qui ne me choque pas mais qui peut être souligné. Et je crois qu'elle a dit qu'elle s'appelait Laura. Mais ça doit être une coïncidence... Non n'importe quoi. Comment je pourrait croire une connerie pareille ? Par contre... Elle n'a aucun point commun avec la fille que je m'était imaginée... Absolument aucun. Ce n'est pas elle, c'est tout. Je m'entendrai simplement bien avec elle, point barre. Même si elle a un certain charme... Un très joli sourire aussi ! Enfin... Je ne vais pas me focaliser sur elle. Je dois chercher cette « autre » Laura... C'est frustrant de ne toujours pas l'avoir rencontré... Et je suis presque sûr que je ne l'ai pas vu lors de la répartition des classes...
« Eh bien ? Qu'y a t-il ? Tu es bien pensif ! ». Je me contente de lui répondre en hochant la tête de manière à ce qu'elle comprenne ce qu'elle veut. Elle repart avec une mine marquant son incompréhension, chose que je conçois.
Les profs sont partis et nous laissent nous familiariser avec notre salle principale de cours, ce qui inclus évidemment tous les petits dialogues sur ce qu'il s'est passé ces 2 derniers mois, les pseudo-couples qui se sont formés pendant les vacances... Bref, le genre de choses que je n'aime pas particulièrement... Alors, je sors de la classe en prévenant par politesse mon petit groupe et m'aventure dans les couloirs du mon lycée. C'est vraiment grand... Tant d'escaliers... C'est étrange... Je viens de penser que les gens de ma classe me trouvent anormal... Alors que c'est tout ce que je ne voulais pas... Comment se fait-il que dans la vie « parfaite » que je me suis moi-même créée, ceux qui devraient m'aimer me rejettent? Et pourquoi la fille de mes... BAM !
Je suis bousculé violemment par une fille qui courrait comme une dératée et qui ne m'avais pas vu dans l'angle du couloir... Elle courrait vachement vite...
« Aïe ! Ouh... Vous... Tu vas bien ? Rien de cassé ? Je suis désolée ! Vraiment désolée ! ».
Ce n'est qu'en relevant la tête que je me rendis compte de la beauté de la jeune fille qui se tenait accroupie devant moi. Jamais je n'avais vu ça, à part en rêves...
« Encore désolée ! Tu sais où est la classe de la première E ? Je suis arrivée en retard et on ne m'a pas conduise jusqu'à ma salle de cours... ».
Bien entendu je lui répond que je suis dans la même classe qu'elle, mais c'est avec surprise que je vois une main tendue devant moi pour me relever... Je la prend et constate que ses mains sont d'une incroyable douceur...
« Oh mais je ne suis même pas présentée ! Je m'appelle Sascha ! Et à qui ais-je l'honneur ? ».
Elle l'a dis d'une manière qu'on ne peut oublier. Avec tellement de sensualité dans sa voix... Mais... Son prénom... Oui je m'en souviens ! J'en suis certain ! Mais où... Je la regarde avec attention pour distinguer quoi que ce soit qui puisse me rappeler ce prénom... Et je comprend que j'ai en réalité la fille que j'ai imaginé pendant que je réécrivais ma vie. C'est là que j'ai pensé à ce prénom... Mais je l'ai remplacé par un autre... Bah tant pis... Je rougis brusquement quand elle me regarde d'un air véritablement magnifique. Elle rayonne. Et puis me dévisage dans l'espoir d'obtenir une réponse à sa question.
« Euh je... Je... Je suis Luckas... ». Et merde. J'ai pas assuré... J'suis trop nase... C'est la première fois que je la vois et il faut que je bafouille... Ah bah bravo. Mais je rougis de plus belle quand elle eut un rire léger. Elle est vraiment trop belle... Trop mignonne...
Bon ! Je la raccompagne tant bien que mal jusqu'à notre salle de classe, juste avant que le prof de maths ne viennent et se présente. Elle s'est assise juste à côté de moi, ce qui accentue ma gène... Elle non plus n'a l'air de connaître personne ici, puisque personne n'est venu lui dire ne serait-ce qu'un « bonjour ». Sauf le groupe auquel je fais désormais parti, et elle aussi apparemment. Ils l'ont immédiatement adoptée et Laura semblait ravie d'avoir enfin une autre fille qu'elle dans la petite bande. Elle paraît un peu timide mais arrive parfaitement à parler avec les « êtres » qui constituent notre groupe. Est-ce elle la fille de mes rêves ?
Et en plus... Je viens tout juste de remarquer un truc stupide... mais vraiment stupide. Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à ma partie féminine dans mon ancienne vie... C'est troublant ! J'ai l'impression de me rencontrer... Non... Nan c'est pas elle... C'est pas possible. En plus je ne suis pas du tout comme avant, physiquement parlant. Dans tous les cas, je ne pense pas qu'elle m'aurait reconnu... Mais ce n'est pas elle.
On discute un peu de nous, de notre passé, des études qu'on voudrait faire, de nos passions respectives, de nos éventuelles activités extrascolaire et de tout ce qui nous passe par l'esprit. Je crois qu'on s'est particulièrement attardés sur nos gouts musicaux... Et c'est avec un petit ricanement qu'on a apprit que non seulement Robin est un féru de musique métal, mais qu'en plus, c'est un fan inconditionnel de Francis Cabrel. Les autres écoutent un peu de tout mais la personne qui m'a le plus étonnée est Sascha. Elle écoute du Reggae, du Hard-rock, du Dubstep, du Classique, du Chiptune, du Jazz... Absolument de tout... Incroyable... Comme moi. Je la regarde avec des yeux larges comme des culs de bouteille car elle cite la plupart de mes groupes préférés... Et c'est à ce moment là que je me dis que non, ce n'est pas une coïncidence...
Un garçon de notre âge rentre dans la salle où nous sommes. Il doit surement être en retard... Même s'il est sacrément en retard ! Mais je ne puis qu'exprimer de l'inquiétude quand il me fixe comme il le fait. Il me regarde et m'appelle en faisant un signe avec sa tête. Encore une fois, je dois quitter mes nouveaux amis... Pourquoi m'a t-il appelé ? C'est un mystère... Je ne le connais pas et pourtant... Euh... De loin je ne le voyais pas mais... Il ressemble énormément à Sascha... On aurait cru son frère jumeau. Mais ça veut dire que... Non... Ce seraient eux ?!
« Salut toi. Comme on s'retrouve ! Ça f'sait un bail non ? ».
J'y crois pas. C'est vraiment lui.
« Ouais c'est moi ! En chair et en os, enfin ! C'était au moins pour te dire que la fille a perdu tous les souvenirs et qu'ils ont étés remplacés par des nouveaux. Ah et j'serais dans ta classe aussi, tant qu'a tout déballer. Ça t'poses pas d'problèmes ? ».
Bon... Bah mes certitudes s'avèrent exactes. Sauf que la fille de mes rêves est la fille de mon ancienne vie et qu'en plus, elle n'a plus de vrais souvenirs... Je viens de quitter un monde génial dans lequel je vivais peinard avec mes potes, même si ils étaient faux, et je me retrouve à nouveau dans un joyeux merdier... Tant pis.
Je ne connais même pas le prénom qu'il s'est donné dans ce monde et, étrangement, il part dans un autre groupe. Laura m'attrape la main et me traîne jusqu'à la table où toute la petite bande s'est regroupée et nous avons encore parlé, encore et encore...
Je crois que les fois où j'ai autant parlé peuvent se compter sur les doigts d'une main.
La journée se termine et je rentre chez moi le sourire aux lèvres, sans que personne n'y prête attention.
Je me couche et pense à ces 2 filles... Je n'arrive pas à avoir autre chose en tête... Mais pour deux raisons différentes. Je pense à Sascha parce-que ça m'intrigue de savoir qu'elle est réellement ce que je pensais : ma partie féminine de mon ancienne vie; et à Laura que je trouve vraiment très mignonne... Et si c'était vraiment elle la fille de mes rêves ? Mon « âme-sœur » ? Ce serait drôle que, comme pratiquement tout de ma nouvelle vie, rien ne se passe comme je le voudrais... Que de toutes façons, je pense ce que je veux, je ne sais jamais ce qui arrivera...
L'une d'elle envahit toutes mes pensées... Je m'endors, mais pas sans mal... Laura hante complètement l'intérieur de mon crane et son image occupe tout mon champs de vision, que j'ai les yeux ouverts, ou pas. C'est trop bizarre... C'est une sensation que j'ai jamais ressenti... Mais ça ne peut pas être... Non.. Pff... Mais bien sûr que si, c'est de l'amour ! Je me fracasse la tête pour rien... Enfin, un coup de foudre... Encore une fois, comme pratiquement tout de ma nouvelle vie, c'est inattendu... Et pour une fois, c'est moi qui fait quelque chose que j'avais pas prévu ! Mais putain, je l'ai jamais vue et... Paf ! Nan, c'est pas normal... Je veux bien qu'elle soit super mignonne et tout... Mais le premier jour, merde ! C'est vrai que, Bon Dieu qu'elle est belle... Et pourtant personne ne semble la remarquer... Ou alors il n'y a que moi qui la trouve comme ça... M'enfin ! Et pourquoi les deux gus que j'avais dans la tête sont revenus mais en dehors de ma tête? Bah... à la limite, je m'en fous... Putain je deviens vulgaire ça me ressemble pas... C'est chiant...
Je me réveille avec la tête des grands jours et comme mon expression du visage le suggère, j'ai mal dormi... Mais mal, pas beaucoup... J'ai dormi quoi... 2 heures ? Ouais ça doit être ça...
La journée de cours se passe comme pour quelqu'un qui a sommeil et je me suis fais d'ailleurs réveiller une bonne dizaine de fois par Laura et Sascha qui, elle, gloussait à chaque fois que je décollais la tête de la table... Dans le genre aimable on peut faire mieux mais... J'avais la face dans le pâté... C'était pas beau à voir...
J'ai sommeil... On s'en fout? Ouais et alors ? Pff... Même pas le droit de penser tranquille...
On est déjà demain ? Les jours passent plus vite ici ou quoi? Pourquoi je suis de mauvaise humeur ? J'en sais rien... L'impression que rien ne va comme je le souhaite ? Ça, on peut pas dire le contraire...
Tout va mal dans ma tête jusqu'à ce que j'aperçoive Laura... Pourquoi ? Pourquoi sa seule présence fait que je me sente mieux ? Je ne comprend pas... Je n'ai jamais été amoureux ? Non surement pas... À mes yeux, elle embellit chaque jour... Toujours un peu plus...
« Luckas ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? ».
Ah ! Elle m'a vu ! La honte... Je la mate depuis tout à l'heure... Et elle l'a remarqué ! Quoi que... Non... Mais c'est trop tard... je rougis comme une pivoine... J'ai l'air con... Mais.... Elle rougit aussi ?! C'est quoi ce bordel ? Oh... Non ! Je rougit encore plus... Et elle aussi ?! Qu'elle est mignonne... Mais... Ah ! Je ne peux plus la regarder en face... J'ai trop honte ! Hum? Euh... J'ose pas regarder... Pourquoi je sens une main qui tient la mienne ? Non... Ce... C'est pas vrai ! Je crois que je suis tellement rouge que ma tête ma éclater... Pourquoi elle me tient la main ?! Elle... Sa peau est si douce... Elle m'apaise... Mais... Elle me tient la main ! Euh... Elle s'assoit à côté de moi... ? Ah ! Elle s'approche de plus en plus de moi...
« Euh... Je... Je voulais te dire... Je sais pas si c'est trop tôt ou pas mais... ».
- « Euh... Laura ? V... Viens, suis moi... Cette situation est gênante en public... Viens... ».
Je l'amène dans un coin un peu plus loin dans la cour.
« Laura... Il faut que je t'avoue que... Je pense à toi tout le temps... Je sais qu'on se connait depuis peu de temps mais je crois bien que... Que je suis amoureux de toi... Enfin... Non... Je... Je suis fou de toi ! Je t'aime ! »
Il fallait que je lui dise. Et puis de toutes façons, je ne peux plus faire machine arrière maintenant ! Je devais absolument le lui dire. Je serai devenu fou. Mais à présent, un autre détail me tracasse... Il n'y a personne autour de nous ? Que se passe-t-il ?
« Luckas... Je... Je... ».
- « Ah ! Non ! Ne pleures pas ! Je t'en prie... Je voulais simplement te le dire, quelles que soient les conséquences... Et je peux très bien comprendre que ce ne soit pas réciproque ! Je ne suis pas le plus bel homme sur Terre et je suis bien loin d'être parfait... Mais je voulais que tu le sache... ».
- « Je... Je t'aime aussi... Je t'aime... Oui je t'aime... ».
Pardon?
« Non... Tu... ».
Je dois la regarder avec des yeux écarquillés... Ou alors avec un regard incrédule... Nan les deux sont pas compatibles... Je dois juste avoir des yeux gros comme des oranges et pleins de larmes... Je n'ai jamais pleuré non plus hein ? Elle... Elle est si belle... Je me réfugie dans le creux de son épaule... Elle est si réconfortante... Sauf qu'elle me prend dans ses bras et pleure de plus belle elle aussi !
Je sais pas combien de temps on est restés comme ça mais... Bien assez pour que l'heure du cours suivant commence... Nos regards se croisent plusieurs fois... et la journée se finit.
Le lendemain arrive trop vite... J'ai même pas eu le temps de finir mon rêve avec elle... Les rêves sont chiants... J'en ai l'expérience maintenant ! Et même si je sais que je l'aime plus que quiconque, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi... Oui, pourquoi elle... Bah je me fous de le savoir... Tout ce qui compte, c'est que c'est elle.
Euh... Elle... Elle m'attend ? Elle est devant la porte de ma maison ! Comme si... Oui, comme si elle voulait qu'on fasse le trajet ensemble ! Elle resplendit... Et comme si ça suffisait pas, c'est tout juste le lever de soleil... Je suis littéralement subjugué par sa beauté... Je suis tellement aspiré par... Ouais sa beauté... Je trouve plus mes mots... Elle... Est est magnifique... J'arrive plus à penser à autre chose... Ah ! J'avais même pas remarqué qu'elle s'approchait de moi ! Elle... Me prend dans ses bras ? Elle est adorable... Et... Ah ! Elle... Ohhh... Ses lèvres... Sont si douces... Et elle me reprend par la main ! Je ne contrôle plus rien ! C'est peut-être pas plus mal...
On arrive au lycée... Et personne ne semble nous voir... C'est amusant en même temps d'être effrayant... Il n'y a que nos amis qui nous disent bonjour... Cet impression d'être isolés dans un petit groupe... J'adore ça ! Je sais pas pourquoi, mais j'adore ça. On est ensemble, et on dirait qu'il n'y a rien... Ni le temps, ni personne ne pourrait défaire ce groupe. Pourquoi ? Je m'en pose des questions...
La journée se passe comme tant d'autres, à l'exception de la fin des cours... Elle n'a pas l'air bien. Moralement parlant. Je n'ai même pas le temps de lui demander ce qu'elle a qu'elle ouvre la bouche :
« J'ai... Des problèmes avec ma famille... Je suis désolée de te demander ça mais... Tu... Tu pourrais m'héberger quelques jours... ? J'ai confiance en toi et... Je ne voyais personne d'autre que toi... Si ça ne te déranges pas et ta famille non plus, bien sûr... ».
Je... Ne m'attendais pas à ça ! Et j'acquiesce en lui disant que mes parents seront forcément d'accord. Et pour ma part... Je suis bien plus ravi de sa visite chez moi que contrarié !
On fait le trajet ensemble pour la deuxième fois et... On reste silencieux... Gênes par ce silence, nous rougissons, sauf que ça n'arrange rien...
On arrive enfin devant chez moi. La porte s'ouvre toute seule, comme d'habitude et ne se referme que quand je rentre. Ce qui fait qu'elle reste ouverte toute la journée... Bah, peut importe. Mes parents ne me voient même pas, ma petite sœur est encore au collège et mes chats dorment... Oui c'est vrai qu'on a fini assez tôt mais... Tant mieux.
On monte dans ma chambre, elle jette le regard que n'importe qui jetterait dans n'importe quelle chambre et se retourne vers moi en souriant. Pourquoi à chaque fois qu'elle me regarde ou qu'elle me sourit, je la trouve si belle... ?
Je... Je viens juste de remarquer que... Je n'ai que mon lit où elle pourrait dormir... Et pourtant, elle s'installe dessus sans aucuns problèmes... C'est moi qui l'héberge et c'est moi qui suis le plus gêné ! Bah... Peut importe.
Après plusieurs très longues minutes – et un silence abominable – elle se retourne et me fixe. Elle me fixe comme si elle voulait quelque chose. Et... Son regard devient... Euh... Vide ? On dirait qu'elle est en train de s'évanouir... « Euh... Laura? Tu vas bien ? ». Je demande ça mais j'avoue que je m'inquiète... Elle a vraiment l'air mal... « Oui... Oui... Oui je vais bien... Je vais plus que bien... ». Elle se rapproche... Et a désormais un regard désireux et... Sexuel... Limite obscène... Elle se rapproche de plus en plus! Et m'inquiète de plus en plus aussi... Mais je... Je suis empli du... Du même désir je crois... Je me laisse emporter... Je ne peux plus rien contrôler... Elle commence à... À me toucher... Et étrangement je me laisse guider par ses mains et je fais de même... J'ai la nette impression qu'elle n'est plus vraiment consciente... Mais je crois que moi non plus... A... Ah ! Elle … Elle enlève son t-shirt ?! Euh... Et... Ah mais j'oubliais... Je suis plus moi-même... Mais oui bien sûr, enlèves mes vêtements aussi... C'est dans l'ordre des choses non ? Ben voyons, enlèves aussi ton... Ton soutien-gorge ?! Ah ! Oui je m'y attendais mais... Mais je n'y avais jamais été confronté ! Mes mains aussi se baladent toutes seules... Et je me sens horriblement gêné... Enfin, intérieurement... Et elle, elle n'a pas l'air d'être mécontente... Elle prend même mes poignets et me fais parcourir son... Son magnifique corps... C'est... C'est la première personne hormis mes parents... Enfin je crois... À m'avoir vu nu... Elle s'allonge sur mon lit et m'entraîne... Elle m'embrasse... Passionnément... Comme personne ne pourrait embrasser quiconque... Mais... Pourquoi je ne suis plus du tout gêné ? Bah... Peut importe. Elle me serre contre elle... De plus en plus fort... Et je... Je ne me contrôle à nouveau plus... Je sens son souffle haletant dans mon cou... J'adore ça... Ah? Cette fois on a repris nos esprits... Et elle m'embrasse de plus belle... Elle me remercie ? Ah... Je... Que se passe t-il ? « Laura? Que... ». Je... Laura ! Pourquoi je ne vois pratiquement rien ?!
Laura ! LAURAAAA !!!



Dernière édition par Vaano Mist le Ven 27 Juil - 16:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [One-Shot] - Dreemz [One-Shot] - Dreemz Icon_minitimeJeu 12 Juil - 19:30


IIIème partie : Réalité ?


« Pffoouuuaaa... J'suis où ? C'est quoi ça? Ahhh j'ai faim... ».
Je me réveille dans un... Une espèce de taudis miteux? Je vois pas du tout où j'ai atterri... Ou alors... Bah non ça y ressemble pas du tout. Ah merde... J'ai des courbatures... J'ai mal partout... Non vraiment je comprend pas... Qu'est-ce que j'ai bien pu faire? Je veux bien avoir dormi ici, et déjà je vois pas pourquoi, mais si j'ai autant mal et autant faim, c'est que ça fait pas mal de temps que j'y suis... Alala... J'ai fais un rêve vraiment bizarre... Je crois que... Que je m'étais inventé ma propre vie et que rien ne se passait comme je l'avais prévu... Et puis y'a eu cette fille... Oui Laura ! Je m'en souviens puisque... Ben c'est ma petite amie... Et que dans ce rêve, c'était sa réplique parfaite... Par contre j'ai pas vraiment compris la dernière scène... Bref ! J'ai mal, j'ai faim, je comprend pas ce que je fais dans cette baraque et donc ça m'énerve...
Je sors parce-que, bon... C'est chiant de rester seul comme ça, pour rien. Et euh... C'est quoi ça ? Cette... rue ? Enfin si on peut encore appeler ça une rue... Tout est complètement défoncé... On dirait un chantier d'après guerre mais sans les grues et les camions... Bon ben... Heureusement que je connais un minimum la ville où j'habite... Je me dirige vers le collège que je fréquentais. Enfin, je veux bien m'y diriger. Sauf qu'il y une énorme barrière devant moi... Avec marqué dessus « ZONE STRICTEMENT INTERDITE D'ACCES A TOUTE PERSONNE NON AUTORISEE ». Autant dire que pour être clair, le message est clair. Mais y'a comme un hic... Pourquoi je suis du mauvais côté de cette foutue barrière ?! Et merde... Je viens juste de me réveiller et je me retrouve déjà dans une galère monstrueuse... Ça y est, j'étais peinard dans ma chambre, je dormais tranquillement, et là je me retrouve dans un endroit que je connais depuis relativement longtemps... Mais qui est diamétralement opposé à celui que je connaissais !
Pendant bien une heure, je cherche un moyen de sortir de ce foutoir... En vain. Tiens ? Ah... Je viens juste de remarquer que j'avais mon portable dans ma poche... C'est débile... En plus il vient de tomber... Il est pas pété au moins ? Ah... L'écran est rayé mais sans plus. Bah, ça va. Dire que je l'ai acheté il y a une semaine... Enfin... J'ai bien l'impression que ça fais beaucoup plus qu'une semaine ! Bon ! Il fonctionne. C'est le principal. Oh et il y a du réseau! Mais c'est fantastique ! Maintenant, un contact qui veuille bien me répondre... Enfin, faudrait que j'ai encore du crédit... Bah, tant pis, j'essaie. Ah ben tant qu'à faire, j'appelle Laura !
Ça sonne... Ça sonne... Ça sonne encore... Et merde je tombe sur le répondeur... J'essaie encore... Je suis quand même vachement borné... Ça sonne toujours... Ah ! Ça décroche enfin ! C'est drôle ce genre de truc ne marche que dans les films ou dans les bouquins...
« Allo ? Laura ? ».
- « ... ».
- « Allo ? Allooooo... Eh ! Y'a quelqu'un ? Laura si t'es là, réponds moi s'il te plais ! ».
- « Lu... Luckas... Luckas ? Luckas c'est bien toi ? Non c'est pas possible... Non... ».
- « Laura ? Qu'est-ce qu'il se passe? Je t'en supplie dis moi ce qu'il se passe... Je comprend rien ! Tu es où? Il faut que je te vois... ».
- « Luckas ! Oui c'est toi ! Mais... Tu... Non aux infos ils ont dit que... Que tu étais... Non... ».
Elle éclate en sanglots.
« Eh ! Laura ! Ne pleures pas ! Mais... Ils ont dit quoi aux infos ? ».
- « Ils... Ils... Ils ont dit... Ils ont dit que... Que tu étais porté disparu... Et tout le monde pensais que tu étais mort ! Luckas ! Tu es en vie ! Je suis tellement soulagée... C'est incroyable ! Oh je t'aime... Je savais que tu pouvais pas mourir... Il faut que tout le monde sache que tu es vivant ! ».
- « Euh... Laura ? Désolé mais la priorité ne serait pas que je sorte de là où je suis ? ».
- « J'aimerai bien mais... Où es-tu ? ».
- « J'suis dans un endroit complètement déboité... Je saurai pas te le décrire à part par... Euh... Foutoir total... Ça t'aide ? ».
- « Attends... Noooon... Non c'est tout bonnement impossible... Pas dans... Dans « La Zone » ?... Non... Euh... Sur... Sur le grand portail... Il y a le signe Bio-hasard ? ».
Je me retourne et...
« Et merde... Enfin, je vois pas vraiment pourquoi je suis surpris... Bon, t'as pas un moyen de me faire sortir ? Ça a m'a l'air sacrément galère... ».
- « Oui sur ce point tu as entièrement raison... Je pense qu'il faut carrément demander au maire... Mais... Oui ! Évidemment ! Pourquoi j'y ai pas pensé avant ! C'est évident... J'ai une idée, j'arrive ! Certaines personnes seront contentes de te voir aussi ! ».
Certaines personne ? Comment ça ?
« Laura ? ».
Pas de réponse. Elle avait raccroché.
J'ai pas de nouvelles pendant vingt bonnes minutes... Jusqu'à ce que j'aperçois de la fumée... Et des scooters. Enfin un peu de bruit ! Je commençais à m'inquiéter ! Moi qui croyais que la ville était complètement morte... Sauf que sur ces machines pétaradantes, ce sont des visages familiers qui s'y trouvent. Et en plus ils ont pas de casques... Ils sont vraiment tarés... Mais ça me fait tellement plaisir de les voir, là... Et en plus, ils sont tous là... Pas beaucoup et pourtant... Ouais, ils sont là... Ils s'arrêtent tous devant l'inébranlable portail d'acier et me fixèrent. Et c'est là que Mathias descend de son scoot et lève haut la main :
« Eh, salut bonhomme ! Ça f'sait un bail ! C'est cool de te revoir parmi nous ! ».
Cette fois, c'est Alex qui prend la parole et qui ouvre désespérément la bouche... Toujours l'air aussi ahuri !
« Ahhh ! Mais t'as pas vu où il est l'autre maroufle? Va lui pousser un troisième bras ! Ce gars m'émistoufle ! ».
Bon Dieu qu'il est con ! Il est trop drôle... Et tout le monde se marre... Comme ça fait du bien... Quand à Robin, il m'adresse un grand sourire en me faisant un signe...
« Les mecs... ».
Et elle aussi est là... Pff... Elle est toujours aussi... Ah non... Elle est encore plus belle que d'habitude...
« Luckas... ».
Je m'avance aveuglément vers la grille... En déprimant quand ma tête se cogne contre le métal... Je me rend comte que je ne peux pas serrer Laura dans mes bras... Et c'est surement la pire des choses du moment. Elle se rapproche, les larmes aux yeux... J'aimerai tant prendre son visage dans mes mains... L'embrasser tendrement...
« Euh... Les mecs... On se barre ? J'crois qu'on les dérange... ».
- « Non restez ! Sinon il ne pourra pas sortir, et vous le savez bien ».
Waouh... Elle a réussi sur le coup à refouler un sanglot pour leur sortir ça cash... J'avoue que moi même, j'en suis impressionné... Elle est vraiment incroyable...
Tous se rapprochèrent et ils semblaient... Prêts à faire quelque chose de très important... Bah, ils vont juste m'aider à sortir... Et... À l'instant où je pense ça, ils sortent des câbles de sacs qu'ils avaient mis dans leur scooter. Pour le moment je capte pas ce qu'ils veulent faire... Ils se rapprochent, les câbles à la main. Ah ? C'est marrant... On dirait un de ces ralentis qu'ils y a dans les films d'actions... Avec toute la clique de soldats un peu trop fiers d'eux et les hélicos en feu en arrière plan... Sauf que là, ils semblent amusés, et puis il y a pas d'hélico... Juste des scooters... Pas en feu, et heureusement !
Tour-à-tour, ils attachent leurs câbles au portail et à leur scooter. Et intérieurement, je suis sûr et certain d'une chose... Ils ne pourront jamais enlever cette putain de grille avec le peu de chevaux qu'ils ont, même réunis, sous le capot. Mais ils démarrent quand même. Ils poussent le moteur à fond. Sauf qu'il y a un truc qui cloche... Ils n'avancent pas. Ils restent sur place. Et on dirait qu'ils essaient de faire le plus de bruit possible... Encore une fois, je comprend pas...
Le vacarme continue... Je commence à avoir mal à la tête... Ahhhh...
« Eh ! Arrêtez ! Ça sert à rien ! Oh les mecs ! ».
Ils ne m'entendent pas. Et continuent encore.
J'en ai marre... J'ai envie de leur gueuler dessus mais ils m'entendraient pas et mon mal de crane s'aggraverait... Pff... Hum... Tiens ? Encore plus de fumée... On y voit vraiment que dalle devant ce truc... Et encore plus de bruit ? Non là c'est bizarre... Aïe ! Ma tête... Ah je... Non... Non pas maintenant...

« Ah putain j'ai mal ! ». En un saut, je me relève. Et devant moi, un écran opaque de fumée grise. Mais... Ils n'y a pas que des petites cylindrées... Parmi les véhicules, je distingue quelques motos. Et des plutôt grosses... Le genre de Harley qu'on trouve sur la Road 66. Enfin... Le contraste entre les deux bruits de moteur est assez sympa... Sauf que je pige toujours pas pourquoi autant de monde se retrouve attroupé devant ce... Devant le portail ?! Nooon... Si ils viennent tous pour me sortir de là... Je crois que je vais pleurer... Oh non ce serait trop nase de verser ma larme devant Laura... Quoique... Non en fait ça me gênerai pas... J'aimerai juste savoir ce que tous ces inconnus viennent foutre là... Je les connais pas... Et pourtant ils m'aident ! J'avais jamais connu ça... C'est ça la solidarité ? Ça fait bizarre... Se sentir aimé ? Je connais déjà ça... Laura me donne tout son amour... Et je lui offre tout le mien également... Mais pas pas d'autre personne qu'elle et mes potes ! Enfin, et mes parents. D'ailleurs, où sont-ils ? Pas ici en tout cas. Ah c'est bien moi ça ! Je m'inquiète pour les autres alors que je suis moi-même dans la merde !
Des grincements. Des craquements. Et mon cœur s'arrêta sans doute une seconde. Je me retourne à nouveau vers ce qui me sépare de l'amour de ma vie, et de ma vie tout court. Des morceaux d'acier sautent. Et s'il y avait une grande lumière venant du ciel avec en accompagnement une musique religieuse, ça l'aurait fait un max... Mais non... Tant pis... Je suis libre. Et j'ai faim... Mais pourquoi je pense à ça ? Oh les... « Ah les mecs ! ». Ils se jettent sur moi ! Et me renversent... Aïe j'ai encore plus mal à la tête... Ah ils sont débiles ! Mais je les aime... Et Laura se rue sur moi alors que je suis au sol... Elle pleure... Elle pleure encore... Et n'a cessé de pleurer depuis qu'elle ne m'a pas vu... Mais elle est si belle... Plus que jamais...
Mes potes me lèvent et me portent car je ne tiens plus sur mes jambes... Derrière le reste de portail, se trouvent une dizaine de loubards qui ont l'air très contents de leur travail Et qui échangent des poignées de main et des rires gras. En passant devant eux, ils me tapent tous dans le dos... Et je peux avouer qu'ils sont gaillards... Ahhhh... Il faut que je dorme... J'aimerai tellement tous les embrasser... Mais... J'arrive à peine à rester éveiller... Ah ? D'ailleurs... Je me sens partir... Je vais pas... tenir plus... longt...
Hmmm... Ah ma tête... Où suis-je ? Hum? Tout est blanc... Ah et ça pue le propre ! La vache... J'ai du mal à me redresser... Des perfusions? Oh et m...

Ma têêêêête !!! J'ai maaal... J'en ai marre de ma réveiller et me rendormir sans arrêt ! Hum... En plus je suis seul dans cette pièce... Mais pourquoi je suis dans un hosto ? Ah oui d'accord... Pff... Ils sont vraiment trop bêtes... Ils s'inquiètent pour moi ? Et beh... J'ai vraiment des potes biens... Ah... J'ai quand même du mal à bien voir... Je vais essayer de me lever. Aïe ! Ah... Je suis encore un peu engourdi... Mais pourquoi le suis-je ? Bon, je vais continuer à récupérer jusqu'à ce que je me sente de me lever.
Bon ! J'ai plus trop mal à la tête, et puis globalement j'ai presque plus mal du tout. Allez j'essaie !
L'alarme.
« Oh les gars j'ai juste essayé de me lever », ironisais-je. Sauf que des gens en combinaison... D'astronaute ? Venait juste de franchir le sas qui me séparait du reste de l'hôpital...
Je viens juste de me rendre compte que j'étais à l'écart des autres patients et des autres salles. Et... Oui. Je suis dans une salle de quarantaine. C'est pour ça que je suis seul. On dirait qu'ils veillaient sur moi pour me faire passer des tests après mon réveil... Je trouve ça sadique et déplacé puisque endormi, voire dans le coma, je n'aurais rien senti. À moins que ces tests soient indolore ? C'est tout ce que j'espère...
Un brancard ressemblant à un de ceux qui transportent les bébés arrive et on me place dessus. Enfin... Dedans. C'est avec horreur que je me rend compte que ma respiration est maintenue « grâce » à des tuyaux... C'est pathétique... Comment aurais-je pu un jour croire que je me retrouverai dans une situation comme celle là ? C'est immonde... Je déteste ça...
Une voix déformée par le grésillement d'une sorte d'interphone m'interpelle :
« vous allez subir une série de tests », non, sans blague ?
« Ces tests sont normalement sans danger pour l'organisme. Si des séquelles apparaissent après votre sortie de notre établissement, veuillez revenir immédiatement. Juste avant les tests, vous allez être sous anesthésie globale. C'est en quelque sorte, la premier examen de la série. C'est tout d'abord pour vérifier si vous résistez à ceci, mais aussi pour vous endormir afin de me ressentir aucune éventuelle douleur. Soyez prêt ».
Tout cela dit avec une voix horriblement désagréable. Je déteste encore plus ma situation... J'indique que je suis prêt, et pour la énième fois, je m'endors.
À mon réveil, je m'aperçois que je suis encore à l'hôpital. Mais cette fois, dans une chambre normale. Alors, je prend conscience d'une chose importante, les tests ont étés faits avec brio. Je me fous des résultats ! Je veux juste sortir de là... Un vieil homme est allongé dans le lit à gauche du mien et semble tellement serein... Ou alors est-il mort? Des bruits de talons parcourent le couloir où se situe ma chambre et j'ai l'impression d'avoir ces « tac tac » dans la tête... Oh ? Les bruits se sont arrêtés juste devant la porte... Une très jolie infirmière entre et dit : « je crois que vous avez de la visite monsieur ».
Au début je croyais qu'elle s'adressait au pépé d'à côté, mais non. C'est là que j'entendis des gens courir.
« Oh non... Ils sont venus... ». Je me surprend encore à verser une petite larme... Tant pis... Ils accourent dans ma direction et me sautent presque au cou... Mais l'infirmière leur rappelle pile au bon moment qu'ils sont dans un hôpital. Ils ne manquent pas de m'étreindre pour autant. Laura, quand à elle, est beaucoup plus douce et, non soucieuse des risques, m'embrasse langoureusement... Les autres font des « wouhouh »... Ah qu'ils sont débiles... Bah, je l'ai déjà dis. Ils sont plus qu'adorables... Venir exprès dans un endroit morne comme celui-là juste pour me voir... C'est un privilège que je croyais ne jamais obtenir...
Malgré les gais lurons tout près de moi, le vieux est mort. Un « biiip » incessant emplit la chambre, mais personne ne l'entend. Il est comme tout à l'heure : serein. Mais il est seul. Il est mort seul et personne n'est venu pour lui.
Je rentre enfin chez moi ! J'ai toujours un peu de mal à marcher mais on dirait que ça s'arrange plus vite que prévu... C'est un bon point. J'en ai déjà marre de me faire porter. Ma famille me manquait... Bah, mes amis peuvent sans problèmes rentrer chez moi puisque mes parents les connaissent.
La première réaction qu'ils ont eus c'est de... Euh ben de ne pas me voir... Et ils demandèrent immédiatement à mes amis si au moins j'étais vivant, si je ne l'étais pas dans quel état j'étais et si je l'étais, dans quel état je suis. Les questions fusèrent jusqu'au moment où, en ayant assez, je m'écriais : « Oh mais je suis là, eh ! ». Un gros silence s'était abattu et j'éclatais de rire en voyant la gueule que mes parents tiraient. Ils fondèrent en larmes et me prirent dans leurs bras tour à tour. Ils ont vite remarqués que j'étais très fatigué et me laissèrent remonter dans ma chambre. C'est la seule chose que j'ai fais jusqu'à maintenant.
Maintenant, je suis tranquille, dans mon petit lit douillet, et je n'arrive pas à dormir. Une question me taraude... Pourquoi? C'est une chose qui me brûle les lèvres... Outre le fait d'être à présent assoiffé. J'ai la nette impression que même en y mettant toutes mes forces et en fournissant tous les efforts que je pouvais, je n'arriverai quand même pas à dormir. Mais ma personnalité me rattrapa bien vite et j'essayai.
C'est après maintes tentatives que je me ressaisis enfin et que j'abandonnai. À quoi ont donc servis tous ces efforts ? Ah oui, je sais maintenant. À m'épuiser. Sauf que le sommeil peine tout de même à venir. Pourquoi aie-je envie de sang ? Nan, c'est débile. Je veux dormir, et c'est tout. Je veux dormir, je veux dormir, je veux dormir !
Il était temps, je dors enfin. Tiens ? Je suis conscient. Enfin, je crois. Tout le temps à vouloir dormir pour finir éveillé dans son propre rêve... C'est nul... J'en ai marre ! En plus, il n'y a strictement rien autour de moi. Du blanc, à perte de vue. Un ensemble immaculé blanc. Je pense que je lévite, puisqu'il n'y a pas une parcelle de sol. Je marche, marche encore.
Après ce qu'il me sembla une éternité de marche, un éclair jaillit. Un éclair noir. Une forme étrangement majestueuse se dessina de cet éclat et l'espace infiniment blanc se brisa en simples morceaux de verre. Une sorte de phœnix se dressa devant moi et me posa une énigme. Et franchement, je n'ai pas bien saisi son sens. Après ça, il fondit sur moi et je me retrouvai dans un interminable champs de superbes fleurs de toutes les couleurs. Cette image peut faire niaise, gamine ou n'importe quoi, c'est juste un rêve. Mais pour un rêve, il est vachement réaliste... Je sens toute l'herbe, les parfums qui s'échappent des alentours, le vent sur ma peau, dans mes cheveux... Ce rêve n'est pas ordinaire.
Encore une fois, je déambule. J'erre. Mais au moins, il y a un paysage, et il n'est pas déplaisant. Ce rêve est trop beau. Oui. Beaucoup trop. Au loin, une silhouette allongée sur l'herbe me tourne le dos. Un seul de mes pas en fait une centaine. En trois foulées je suis près de l'ombre inconnue. C'est une fille. Non... Enfin, si, mais... Pas n'importe qui... Cette fille, c'est Laura. Mais en plus grande. Encore plus belle. Elle s'approche de moi, me regarde étonnée, et m'embrasse. Des images apparaissent et je plonge à nouveau dans l'univers vide et blanc.
Deux personnes identiques et me ressemblant étrangement m'expliquaient que ces images étaient en réalité des souvenir. Je ne comprend pas sur le moment mais réalise plus tard. Enfin pas exactement mais je crus saisir. Un seul détail me manquai... Qui suis-je donc ? Est-ce à moi de le découvrir ? Ou bien toutes les réflexions possibles ne mèneraient à rien ? Je demeurai sans réponse. Et le resterai sans doutes toujours. Et puis j'ai tellement sommeil que je ne peux même pas réfléchir... Mais c'est impossible, je suis endormi... On peut donc dormir et pourquoi pas rêver dans ce même rêve ? L'idée n'est pas si mal.
Alors que j'essayai de « trouver le sommeil », une voix m'appela. Voix qui montais en puissance à chaque appel. Devenant à un moment tonitruante.
« Luckas ! Luckas ! Luckas ! », qu'elle disait. J'essayai de l'ignorer jusqu'à ce elle vint secouer si violemment que j'en retombai sur le sol, alors que j'y étais déjà. Sol qui n'existe pas, certes, mais qui se sent tout de même.
« Luckas ! LUCKAS !!! ». Je ne puis plus y résister.








IVème partie : Luckas.


« Mghn... Mpff... Fouaa ! Ah ! J'ai dormi comme un loir ! Quelle heure est-il ? »,
- « Oh, Luckas !!! Ben j'espère bien que t'as bien dormi ! Ça fait trois plombes que j't'appelle ! P'tin, tu foutais quoi ? J'ai pas que ça à faire, moi, à glander devant ton pieu le matin ! ».
Ma sœur... J'aurai tellement préféré que ce soit Laura ! Elle serait venue me réveiller tout en douceur... Pas comme l'autre, là, qui beugle comme une dingue...
« Ouais ben pourquoi tu gueules comme ça ? À cause de toi je me souviens plus de mon rêve ! Et tu sais très bien que j'ai horreur de ça ! »,
- « J'ai horreur de ça... J'ai horreur de ça... Mais je m'en fous ! On est à la bourre ! Et par ta faute ! Alors le glandu que tu es va lever son cul et se grouiller de se lever pour partir au bahut ! ».
Merde ! Ah ! Il est 7H50 ! Je serai jamais prêt à l'heure !
« Pars devant ! Je te rejoint plus tard ! »,
- « Ok comme tu veux... Mais si t'es refusé du cours, c'est pas de ma faute ! ».
Oui, oui, c'est ça... Allez vas t-en ! En plus à l'heure qu'il est, je suis seul à la maison... Ah mais mon rêve ne veut pas revenir ! Elle m'énerve ! Pff... Bon ben j'ai moins de 5 minutes pour me préparer ! Ça va être chaud !
En partant de partant de chez moi, j'ai une impression bizarre. Par rapport à cette nuit. J'ai le pressentiment que ce n'était pas normal. Et que ce n'était pas fini. Loin d'être fini. Je vais encore en baver... Mais je m'en souviens plus ! Ah c'est chiant ! La prochaine fois, je lui fais pareil à cette garce !
Journée de cours banale. Horriblement banale. Je hais l'école. Et dire qu'elle m'a réveillé pour y aller... C'est rageant. Je m'ennuie à mourir... Il se passe toujours la même chose, jamais d'action sauf de la part de crétins qui veulent juste mettre le bordel quand ils en ont envie. Même ça, c'est lassant. Même la plus attractive des choses de ce lycée est devenue chiante. Pourquoi je m'ennuie si vite de ce genre de choses ? J'aimerai tant être dans mon lit et essayer de refaire ce rêve... Tiens ? J'ai envie de le refaire ? Mais... S'il était effrayant... Non, je me serais réveillé pendant la nuit. Ou bien... Prémonitoire ? Non il n'aurait jamais duré aussi longtemps... Bah, je verrai bien !
Laura n'est pas venue aujourd'hui... Un empêchement ? Je lui enverrai un SMS pour savoir si elle va bien. Il me tarde de la revoir... Je l'ai pas vue depuis Vendredi ! Ça fait déjà bien trop longtemps... Et si j'allais chez elle ? Ouais bonne idée.
Devant la porte de sa maison, je m'arrête et prend une longue respiration. Je suis pas vraiment habitué à aller chez des gens comme ça, à l'improviste, pour avoir des nouvelles de quelqu'un... Bon il faut bien que je me lance ! Sa mère m'ouvre la porte alors que je n'ai même pas sonné... Elle a toujours ce regard gentil au possible et tellement chaleureux... Elle me dit de monter dans voir Laura, sans que j'ai à lui demander. Laura est allongée sur son lit mais aborde un teint qui me fait croire qu'elle n'est pas malade. Elle m'assure qu'elle va bien, mais je m'inquiète quand même... Je l'embrasse et repars en espérant la voir très vite au lycée.
De retour chez moi, une soudaine envie de dormir me pris. Il était pourtant à peine 20H. Mais cette somnolence n'avait rien de normal. Je dormais presque debout. J'avais la sensation de perdre conscience. Désormais, je dormais.
Un rêve étrange se déroula dans ma tête. Rien n'avait vraiment de sens. Tout d'un coup, tous les souvenirs me revinrent. Et je compris.
Je me réveillai en sursaut et en sueur. C'était ce rêve. C'était tout ce que j'avais essayé d'oublier depuis trop longtemps. C'était un énorme flash-back. C'était ma mé
moire. C'était ma vie.
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[One-Shot] - Dreemz

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