La capitale de Johto... elle se voyait de loin. J'ai rapidement passé le Parc Naturel, d'où l'on pouvait déjà voir les gratte-ciels de la métropole humaine. La nuit venait de tomber, et ce spectacle me rappelait la capitale humaine de ma contrée d'origine.

Entrant rapidement dans le poste frontière, je me fis pourtant discret que l'humain en fonction m'interpella rapidement d'un geste.

Monsieur, venez ici je vous prie...

M'approchant le plus naturellement possible, j'étais bien entendu sous mon illusion humaine habituelle. J'usais du "mode de proximité", c'est à dire que mon illusion n'entrait en compte que pour tout être vivant m'approchant à moins de 50 mètres. Histoire d'économiser mon sens illusoire... Je pris donc langue humaine la plus distinctement possible... malgré un accent slave nordique léger, à cause de mon Zoroark de père.

En quoi pourrais-je vous aider, huma... monsieur ?

D'où venez-vous...? Vous me paraissez suspect... vous avez une de ces tignasses... on dirait un fanatique excentrique.

Cet humain parlait sans doute de ma crinière, que je laissais en illusion humaine. Au moins il n'a pas de remarque sur ma cicatrice, qui aurait pu faire plus que suspect...

Ca...? C'est... la mode à Unys. Les longues cri... coupes de cheveux. On m'a souvent dit que je ressemblais à un pokémon.

Oh, alors vous venez d'Unys ? Vous êtes très loin de chez vous, c'est très éloigné Unys comparé au reste. Mais votre accent il vient du tout au nord d'Unys ? Parce que quand même... et vous dites pas "Da" à vos phrases...?

Je soupira une seconde avant de continuer en jouant son jeu humain.

Da, si vous préférez...

Bon, et bien... vous pouvez passer. Je vous souhaite une bonne soirée et un bon séjour à Doublonville. Ne manquez pas la Tour Radio, le Casino, le Souterrain, les Cycles à gogo de Johto et surtout le Train Magnétique, une fierté nationale ! Le train le plus rapide au monde !

Le remerciant, je sortis donc du poste pour découvrir une ville en effervescence, certes pas autant que la métropole humaine d'Unys, mais tout de même, il y avait de la vie ici la nuit. Des éclairages avec des tubes colorés de partout... tout cet artifice propre aux humains dans tout son excès.

Je préférais m'éloigner de toute cette lumière, et de moins m'exposer à la foule qui marchait dans le boulevard central de cette ville, ou j'allais me fatiguer bien vite et me faire piéger. Me dirigeant en marche rapide vers une ruelle, je fis un immense bond d'une trentaine de mètres pour aller sur les toits et reprendre forme normale tranquillement, tout en étant bien moins gêné par toutes les lumières humaines qui étaient plutot vers le sol. Je ne me trouvais pas très haut, il y avait encore nombre de bâtiments humains bien plus hauts. Je restais sur une pointe discrète du bâtiment humain moyen où je me trouvais, observant un peu la cité de là haut.

J'admirais de manière presque sereine ce spectacle de lumières humaines. Je devais profiter du calme avant la "tempête"... j'ai été et suis toujours sans doute traqué encore maintenant. Par qui...? Et bien... ce sera pour plus tard... je tiens à profiter du calme pour le moment parce que j'ai changé de région, mais je n'ai pas trop envie de me rappeler qu'on me poursuit toujours. Ce n'est qu'une question de temps avant que ma traque reprenne...

J’aperçus en contrebas un étrange humain vêtu de manière sombre. Mais ce qui me frappa, c'était celle qui l'accompagnait... une Zoroark. Ici, comme ça, sans penser même à se camoufler on dirait. Soit elle était téméraire... soit elle n'avait rien à risquer. Et comment a-t-elle pu se laisser embobiner par un humain...? Après, je ne le connais pas, peut être justement elle aime sa présence... j'ai trop peu d'informations pour en déduire hâtivement quelque chose. Mais cela attisait une certaine curiosité.

Bondissant dans un recoin sombre de leur localisation, à l'abri des quelques lumières humaines des environs, je repris mon illusion humaine durant mon bond, pour ensuite m'exposer un peu aux lumières et m'adosser au mur en croisant les bras. Crinière pendante presque au sol, je regardais un peu celui-ci comme si de rien n'était. Ils allaient passer devant moi s'ils continuaient leur route.

Lorsqu'ils passaient près de moi, l'humain semblait à peine réagir à ma présence... mais quant à sa Zoroark... elle eut tout de suite le doute. Rien de bien étonnant, certes nous trompons des foules entières d'humains, mais il est bien ardu de tromper un autre Polymorfox. Nous arrivons à nous sentir à travers nos illusions, en partie. La nature nous a doté d'un grand sens de la communauté envers nos pairs, et il fallait donc que l'on puisse se discerner au milieu de nos projections, de nos illusions.

Ainsi, la Zoroark s'appelait Zora... un nom très... cliché. Mes parents pourtant pokémons ont eût un brin d'imagination en plus me concernant. Mais on sentait qu'il devait l'avoir eue en Zorua. Je comprends assez sa capture désormais. Il est bien plus aisé d'avoir un Zorua espiègle mais bien moins farouche qu'un Zoroark dans la fleur de l'âge, avec un bon compteur derrière lui.

Votre Zora n'a peut être pas tort... humain.

Révélant doucement ma véritable apparence dans un halo de flammes pourpres, toujours les pattes antérieures croisées tel un humain. Il ne me manquait plus que la cigarette au bec pour avoir l'air encore plus humain.

Qu'est-ce qu'une jeune Polymorfox pleine de vie fait ici, exposée, sans même se déguiser...? Nous sommes convoités pour nos talents, tu sais. Certains sont prêt à débourser des fortunes pour nous posséder... ou nous déposséder de nos pouvoirs.

D'un geste vif, une griffe pointée vers un lampadaire, j'en éclatai l'ampoule d'une très brève mais suffisante Ball'ombre générée très rapidement du bout de ma griffe. Ainsi plongés dans notre élément, l'obscurité, nous allions être plus tranquilles.

Explique-moi donc comment tu peux arriver à suivre un humain ? Certains ont fait des choses véritablement atroces à notre espèce...

Pourquoi crois-tu que nous sommes si rares aujourd'hui...? Ne savais-tu pas que nous étions 15 fois plus nombreux auparavant ? C'est quand les humains ont commencé à coloniser notre terre d'origine, Unys, et ils l'ont fait tardivement par rapport à ici. Ils nous ont pris, selon certaines histoires, pour une race corrompue au service de Darkrai. Les notres ont subies des choses atroces en ces temps anciens, de la part des hommes. Même les jeunes Zoruas n'étaient pas épargnés. Je préfère éviter de trop parler de cela...

Certes, les temps ont beaucoup évolués. Certes, l'Homme est moins cruel. Mais il subsiste encore d'horribles personnages parmi eux. Je ne jette pas la pierre sur tous les humains, j'ai eu l'occasion de rencontrer des... humains très gentils. Oui. Mais tout a été gâché, à chaque fois. Par justement cette convoitise destinée aux notres.

Plongeant Zora et son dresseur dans une illusion commune à nous trois retraçant une scène de mon passé comme si nous en étions spectateurs, je ne bougeais pas. C'était comme si nous avions changé de lieu. Nous étions dans un salon, il y a 40 ans, dans un coin perdu d'Unys. Cela se voyait avec le style de l'électroménager. Une petite fille revenait revenait dans la salle, excitée, un pokémon dans les bras.

Papa ! Papa ! Regarde ! J'ai trouvé un bébé pokémon !

Hmmmm...? Quelle est cette espèce...? Un Zorua...?

Oui, le petit Zorua que la petite humaine portait, c'était... moi. Et j'avais déjà ma cicatrice à l'oeil. A ce moment là, je n'en n'avais que deux ans, et j'avais déjà tout perdu. Je passais en semi accéléré, montrant que la petite humaine avait pu me garder et s'occupait de moi avec amour. Elle me prenait vraiment pour son bébé, allant jusqu'à même me mettre des couches et à me donner le biberon les premiers jours. J'étais son premier pokémon, et j'aurais pu le rester avec plaisir très longtemps... mais après une semaine seulement, des humains ont voulu me chercher. Entrant par la force dans la petite maison de ma "propriétaire", armés. Ma propriétaire me lanca par la fenêtre en me hurlant de courir, d'aller me cacher. Et c'est ce que je fis, entendant des cris derrière moi. M'enfuyant au loin sans me retourner, craignant pour ma misérable vie. Mon illusion s'arrêta là, nous donnant l'impression de revenir dans le présent.

...ce genre de schéma s'est répété très souvent, pour la dernière partie du moins. Traqué, envié. Je mettais en danger ceux que je côtoyais trop longtemps. Une vie de fuite. Je me fais peu d'amis, parce que je ne veux pas blesser ceux-ci. Je n'ai pas d'aversion pour TOUS les humains, loin de là...

Oh, je sais me défendre, tout de même... après 43 ans, ce serait malheureux de ne pas savoir. J'imagine que tu ne dois même pas avoir la vingtaine... à moins que je me trompe ?
Mais si je me défends contre des humains... et bien, je serai encore plus recherché. Celui qui me traque n'hésiterait pas à me déclarer "Hostile et dangereux". Je ne sais pas si c'est lui le responsable d'absolument toutes mes déconvenues, mais il est mon principal "acquéreur". Et il me connait assez bien, bien qu'il me sous-estime. Plusieurs fois nos routes se sont croisées, et aucunement il n'a réussi à m'attraper. Et le pire, c'est qu'il estime que je lui reviens de droit.

De suite, je nous plongeâmes à nouveau dans mon passé, mais dans une scène moins travaillé que la précédente. Cette fois... nous étions dans un petit chapiteau, le cirque sans prétention où je suis né, et cette fois... je n'avais pas encore ma cicatrice. Nous me voyions en train d'admirer mes parents, deux Zoroarks hétéroclites : ma mère avait une crinière rosée ainsi qu'une grappe de perles à la fin de crinière ainsi qu'au dessus, formant comme un chignon, tandis que mon père avait une crinière bleutée, et plus courte que les autres. Ils étaient en représentation, tandis que le directeur, que l'on pourrait qualifier de leur "dresseur", les présentait.

Mesdames et Messieurs, vous les attendiez, voici les amours illusionnistes, les deux magiciens Desmos et Azura !

Entrant en scène sous une myriade d'effets trompant aisément leur propre fils que j'étais, le moi du passé était tout simplement aux anges à chacun de leurs spectacles. Ils étaient tellement à l'unisson, comme soudant leurs consciences avec leur amour... leurs illusions en étaient décuplées. Ils parvenaient à faire des choses qu'on aurait pu dire impossibles à faire. C'était d'une insaisissable netteté et d'un réalisme sans précédent. Même moi ce que je faisais paraissant faiblard. Après leur splendide représentation, ma mène Azura venait toujours me blottir avec elle et me murmurer des espoirs -en pokémon, bien sûr-.

Mon fils... Exi'... toi aussi, un jour, tu seras un aussi grand magicien que nous. Je le sais. Notre sang coule dans tes veines, c'est écrit. Toi aussi, tu feras rêver les humains... tu donneras vie à leurs rêves, même. Tu les feras voyager sans même les faire se déplacer... tu briseras enfin cette image qu'on a de nous.

Je rompis tout de suite à la fin, sachant que durant cette dernière partie, j'avais du mal à tenir correctement. Ces rares moments étaient douloureusement ancrés en moi, à cause du manque.

Ma mère... elle avait beaucoup d'espoirs en moi. Tout ce qu'elle voulait, c'était utiliser ses pouvoirs pour donner du rêve aux humains. Les rendre heureux, les voir sourire. Tout n'était que gaieté en elle. Et mon père... il n'avait d'yeux que pour elle. Complètement conquis, ils s'aimaient d'un amour fou, limite fusionnel. C'est ce qui les rendaient si efficaces ensemble... mais... cette vie... je l'ai perdue.
L'homme en rouge que vous avez vu, c'était le directeur du cirque. Ce dernier était peu connu, et récent. Nous n'avions presque rien. C'était quelqu'un qui prennait soin de ses artistes, comme on s'en doutait. Mais quand... cette vie s'est arrêté... c'est son petit-fils qui a tout raflé. Il a gagné une fortune, et estime que je lui reviens de droit. C'est lui qui me traque, principalement...

Hmmmm... toi au moins, on ne te les a pas retirés. J'avais tout ce qu'il me fallait, ou presque. Et l'on m'a tout pris. J'ignore si celui que ma traque est derrière tout ça, parce qu'il n'a commencé qu'une fois que... tout a brûlé. C'est à cause de cet incident qu'il a amassé des richesses, le cirque étant assuré pour une bouchée de pain. Et c'est à partir de là qu'il ne voulait plus que moi... il enchaînait les succès financiers, demeurant homme d'affaires chevronné. Il aurait aisément pu, avec moins de temps et d'argent, prendre un tout autre Zorua dans la nature... mais il ne voulait que moi. Parce que "je lui revenait de droit". Comme tu dis, il en fait une obsession maladive. Quand à l'une de nos rencontres, je lui ai redemandé pourquoi il me voulait tant, il disait à chaque fois "Parce que tu es le fils de ta mère".

Une autre illusion de mon passé s’enchaîna. Mais celle-là... était quelque peu contre ma volonté. Comme si elle avait besoin de sortir. Le décor grésillait quelque peu, cette scène étant la plus marquante de ma vie.

Le cirque était en feu. De partout. L'origine de l'incendie est restée inconnue. Ma mère voulait s'enfuir en me portant, j'avais deux ans encore cette fois, c'était quelques temps avant l'autre affaire vue avec mes illusions. C'était le... fameux soir où j'ai tout perdu. Les flammes nous piégeaient, et j'ignorais de qu'il advenait de mon père et du reste. Ma mère faisait tout pour nous sortir de là, mais plonger dans les flammes allait nous brûler vifs. Elle fit alors une chose horrible... elle me placa dans le petit canon dans le numéro du "Boulet vivant", une chose qui avait été ajoutée il y a peu au spectacle. On ne pouvait y aller à deux. Alors je je hurlais son nom, en pleurs, me débattant pour sortir du canon et ne pas quitter ma mère, elle me porte un violet coup de griffe au visage pour me remettre dans le canon. Sa folie pour me sauver était pleinement décidée.

Mon enfant... reste-y... et une fois en sécurité... tu le feras. Pour tous les humains sur cette planète... On... se reverra, auprès d'Arceus...

Portant des flammes à la mèche, je fis propulsé dans les airs, traversant la fine toile encore intacte du chapiteau, pour tomber dans une rivière plus loin. Me faisant emporter par le courant, ma dernière vision de cette nuit était toute ma vie qui finissait de s'embraser, sous un dernier hurlement noyé. Ma vision se coupa net à ce moment, et j'avais la tête baissé, comme inerte, et les yeux fermés.

...c'est... de là que je la porte. A mon oeil. Quand tu vis une telle soirée... la vie n'a plus le même sens à tes yeux. Ton être se ferme... pour s'ouvrir d'un autre coté, pas forcément meilleur...

On n'en sait rien si c'est lui... il y a perdu également, même s'il s'est enrichi. Il a quand même perdu son grand-père là dedans... on ne brûle pas vif sa famille à moins d'être complètement fou. Et il est tout sauf fou... Il est même malin, même s'il a tendance à en faire un peu trop. De toute façon, plus le temps passe, plus il augmente la "récompense" pour ma capture... c'est à en rendre fou les plus démunis. Certes il tient beaucoup à ses richesses... mais il me réclame encore plus. Au point justement d'en proposer une très forte récompense.

La Zoroark vint à moi pour se frotter amicalement. Quelque chose que l'on ne m'avait pas faite voilà des années. Je la laissa ainsi dispenser un peu de réconfort physique contre moi, tâchant également d'en profiter un peu, pour une fois que j'en ai.

Vivre ? Je n'avais que ça à faire. Je ne sais pas exactement ce qu'a voulu dire ma mère à... la dernière fois, mais en cessant de vivre, je bafouerai ses dernières paroles. Il est hors de question que je me laisse faire et me laisse abattre. Sinon il aurait mieux valu que je périsse dans les flammes avec elle, il y a 40 ans...

Justement en parlant de cela... il y avait un écran géant loin au bout de notre rue, face à une avenue. Il diffusait des publicités et des informations humaines. Triste poussée à la consommation. Et bien justement, ce panneau... il changea, indiquant un Flash Spécial : mon portrait s'affichait, une description écrite de moi... et en rouge, bien visible, une grosse somme : 5 millions de pokédollars. Je vois que Gustave est déjà au courant de ma présence à Johto et a encore montée la prime. Et je suis sûr qu'il a répandu ça aussi sur les ondes radios de la région et que les accès Internet pour les habitants de Johto ont été également informés. Me voilà déjà fiché. Et il était aussi précisé, dans ma description "Considéré comme hostile et dangereux". Ben voyons. On a déjà recensé des blessés imaginaires ?

...et bien je crois que ça vous donne la réponse à quel point il veut ma capture. Si ce n'est trop demander, je crois que nous devrions aller sur les toits. Enfin... si l'humain le peut.

D'un bond magistral, je me retrouvais sur le toit juste au dessus de nos têtes, à une trentaine de mètres. J'imagine que Zora n'aura aucun mal à me suivre. Mais qu'en sera-t-il de l'humain ?

Ce n'est pas parce qu'il avait beaucoup à y gagner que c'est forcément lui. Et rien ne dit non plus qu'au début, c'était lui qui les avait envoyés.

Cette Zoroark était forte. Bondir ainsi avec un humain agrippé à elle, et sous illusion humaine...

Réussi ou pas, ce n'est pas en effaçant les données du réseau que ça calmera vraiment le jeu. Et ce ne sera que partie remise, ça reviendra bien vite. Je me demande toujours d'ailleurs pourquoi il tient tant à m'avoir, parce que 5 millions... il a bien un truc derrière la tête. Un truc que seul moi ou mes parents pouvaient lui apporter. Mais comme vous l'avez vu... mes parents ont été rayés de la partie il y a 40 ans.

Voyant tout ce monde s'agiter en contrebas et quelques véhicules de police circuler à allure plus vive, sirènes hurlantes, je ne pus m'empêcher de lâcher un soupir suivi d'un "Pathétique...". Pointant une grande antenne panoramique avec un balcon circulaire juste en face de nous, de l'autre coté du boulevard principal, je me doutais qu'il s'agissait d'un centre de communications local. Le train magnétique dont j'ai entendu parler devait passer juste à coté de nous, voyant ses rails suspendus.

J'imagine qu'on va devoir trafiquer ce qui se trame là-dedans, non ? J'imagine à vue d'oeil qu'il y a de la transmission humaine qui en émet.

D'un coup d'un seul, je disparus. Oui oui, je disparus à la vue de tous, dont l'humain et Zora. Et quelques secondes après, j'étais sur le toit du dit bâtiment de communication, à coté du début de l'antenne. En fait, je venais d'user de ma botte secrète : je me suis rendu invisible, à la manière de Revenant du Légendaire Giratina, sans les dégâts monstrueux que celui-ci pouvait engendrer. Une illusion adaptative en quatre dimensions. Extrêmement fatigante, je ne pouvais la garder qu'un court instant. Je m'étais donc rendu invisible et avait fait un très long bond vers le bâtiment, et j'ai repris ma "visibilité" une fois sur le toit là bas.

Visiblement ils ne m'avaient pas vu réapparaître près de l'antenne. Et j'ai senti l'antenne s’abîmer toute seule... mais bon, passons, ça nous arrangeait. Ils redescendirent au niveau des rues tout deux et des policiers humains les interpellèrent bien vite, disant qu'ils me cherchaient. Même les forces de l'ordre humaines... et bientôt ça allait être quoi ? L'armée ? Avec toutes ces machines qui crachent des obus ?

Mais quand je vis que d'un geste de la main, l'humain arrêta les projectiles de métal tirés par les armes humaines... j'étais juste bluffé. Un psychique chez les humains ? Depuis quand ça existe ? Peu importe, parce que tous savent que les psychiques ne peuvent rien contre l'obscurité des ténèbres...

Me perchant sur le bord, juste au dessus des policiers et du duo que je fréquente, je haussai la voix d'une compréhension humaine claire.

Dites, est-ce moi que vous cherchez ? Le Zoroark "dangereux" qui valait 5 millions ? A chaque fois, c'est la même chose. Quand les humains comprendront-ils qu'ils ne pourront jamais m'avoir ? Vous étiez à peine dans votre berceau que j'échappais déjà à celui qui a posée cette prime ! 40 ans à m'échapper, et vous croyez pouvoir m'attraper comme on attrape un Magicarpe au cours d'eau du coin ? Alors là, les humains rêvent tout éveillés. Et vous allez savoir pourquoi...

Levant ma patte droite en l'air, je générais une Ball'ombre au bout de mes griffes... une balle qui grossissait rapidement, pour atteindre 5 fois sa taille normale. Je riais d'un air faussement maléfique.

J'en connais bien peu qui puissent arrêter ça !... et vous n'avez pas tout vu !

La lançant d'un geste vers l'océan pas loin, elle "s'écrasa" à la surface de l'eau, puis, la pointant... je serra les griffes et celle-ci tripla soudainement encore de taille, passant au total à 15 fois sa taille normale. Le centre de la balle devint lumineux, signe d'une explosion proche... et quand elle le fit... ce fut une immense explosion pourpre qui engloba toute la baie de cette ville... suivi de la vue d'un gouffre dans lequel l'eau se déversait.

Vous croyez vraiment m'arrêter si je sais faire ça ? que diriez-vous de vous enfuir, tous autant que vous êtes ? La destruction ne m'intéresse pas, mais si j'y suis obligé...

Je bondis sans attendre de réaction vers un autre immeuble, plus sombre, pour me reposer un peu... pourquoi cela ? Parce l'attaque, l'explosion, le gouffre... tout cela était une très habile illusion. Une fois que le "gouffre" dans la baie se sera "rempli" d'eau, elle se dissipera, et ils n'y verront que du feu. Exagérer sur ma propre puissance est une chose qui m'a plus d'une fois sauvé à Unys. En tout cas, si Zora a vu ça... pfiou, je m'allongeais dans une cour d'immeuble, "à l'abri", car on ne pouvait accéder aisément par là.