La Servante et l'Eleveur (pv Laure)

**Calder** · **Calder**

Chanson:

La musique commençait à filtrer des écouteurs, pénétrant les oreilles de Calder. Les notes de piano solitaires furent rapidement rejointes par deux voix.

Citation :: "A Lonely Girl is always in a dream
That never will be coming truth
There's so much noise inside her little head
She scratches it all around, she screatches it all around"

C'est alors qu'il s'approchait de Bourg-Palette qu'il la vit. Une jeune fille aux cheveux blancs. Il ne le savait pas encore, mais cette enfant allait attirer chez lui une curiosité qu'il n'avait éprouvé pour aucun être auparavant.

Mais ne nous égarons pas, à ce moment, tout cela ne s'était pas encore produit. Ils ne s'étaient même pas encore rencontrés. La jeune fille était poursuivie par des hommes aux allures de motard, il ne leur manquait plus que la moto. Elle passa juste à côté de lui, fuyant ses poursuivants apparemment malintentionnés. L'un d'eux bouscula Calder qui manqua perdre l'équilibre.

Citation :: ""No problems" the word comes out so light
But in return it's gone into the air ?"

- Dégages ! lui hurla la racaille, ne faisant déjà plus attention à lui.

- Désolé l'ami, murmura Calder avec un sourire alors que le sbire lui tournait le dos, mais je ne peux pas laisser des malapris tels que vous s'en prendre à une jeune femme...

Citation :: "It's a mistake, what a mistake
It's a matter of finding the odd one out in the end
It rolls again !"

Calder attrapa le bras du motard qui venait de le bousculer, le stoppant net dans sa course. Cal n'avait jamais eût une grande force physique, mais tout ce qu'il voulait, c'était attirer l'attention des motards. Et ça marcha, car celui qu'il avait attrapé s'était retourné vers lui, s’apprêtant à donner un coup de poing à l'éleveur pour le faire lâcher.

Il ne vit pas Terry lui donner lui-même un coup de poing, déboulant à toute vitesse de derrière un groupe d'arbre.

Citation :: "One more time ! One more time !
"Each day I will be rolling one more time"
So she says, so she says
As she plays the meaning of it to her spoken words"

Les autres motards se retournèrent en entendant le cris de leur compagnon. L'un d'entre eux réagit au quart de tour et envoya son Nosferapti à l'attaque, le pokémon chauve-souris s'élançant vers Terrence. Le Brasegali était un peu rouillé, mais un Nosferapti ne faisait pas le poids face à lui. Il l'accueillit d'un Pied Brûleur retourné qui le propulsa à plusieurs mètres.

Citation :: ""Are you ready yet ?"
"Not so ready yet."
The future is still so far away to me
So I'm holding my breath
Just now."

Calder se jeta sur le motard dont le Pokémon avait été vaincu, les deux tombant en rouler-bouler. La racaille pris rapidement le dessus, se plaçant au-dessus de Cal qui eût du mal à se protéger de ses coups de poing. Pendant ce temps, Terry devait s'occuper du Arbok que le dernier motard avait envoyé contre lui, esquivant ses attaques de son mieux.

Citation :: "Rolling Girl is faraway in Wasteland
Beyond the colours you can't reach
Those overlapping voices in the air
She mixes them all around, she mixes them all around"

Les deux compagnons étaient en difficulté. Calder pêchait par son manque de force, et le Arbok était étrangement rapide. Le motard de Calder réussit à lui asséner un coup de poing au visage, au niveau de la pommette, qui se mit rapidement à saigner, l'éleveur légèrement sonné.

Citation :: ""No problem" the word came out so light
"But now it vanished without a trace"
She said that "I don't give a damn
So let's cause some mistakes with me."
She tempts me on this hill road."

Alors que la racaille de Cal se relevait, le jeune homme lui attrapa la jambe et tira violemment, le faisant tomber face contre terre. Terry, quant à lui, réussit à attraper la queue de l'Arbok qui se débattit, essayant de le mordre. Mais même si le pokémon ennemi était rapide pour un membre de sa race, il ne pouvait pas égaler la vitesse d'un Braségali.

Citation :: "One more time ! One more time !
"I beg you to roll me one more time""

La racaille donna un coup de pied sur l'épaule de Cal pour se dégager, ce qu'il réussit assez facilement. Alors qu'il s'était relevé et s'apprêtait à écraser le visage de l'éleveur sous sa chaussure tel un insecte, celui-ci roula sur le côté et se releva d'un bond, attrapant une des seringues attachées à sa ceinture. Il fit sauter le capuchon et se jeta sur le motard.

Terrence, lui, lança une Déflagration sur le Arbok. Celui-ci était beaucoup plus résistant que son camarade le Nosferapti et réussit à encaisser le choc, contre-attaquant en mordant le bras du pokémon Feu qui gémit.

Citation :: So she says, so she says
As she lays the meanings of it to unspoken words

La racaille esquiva la pointe en acier de la seringue de justesse et attrapa les poignets de Calder, essayant de le faire lacher prise. Mais Cal ne se laissait pas faire.

**Calder** · **Calder**

HRP:

Terrence profita de la proximité du Arbok pour commencer à lui asséner plusieurs coups de Pied Brûleur. La prise du Arbok se resserra sur son bras, stimulé par la douleur.

Citation :: ""Are you ready yet ?"
"Just one moment"
It nearly should be here to show me something"

Cal fit un croche-patte à son rival qui tomba au sol, sur le dos. Sans attendre une seule seconde, l'éleveur lui planta sa seringue dans le ventre, sans chercher à imaginer les complications que ce geste pourrait apporter plus tard. Quelques secondes après que la seringue se soit vidée, le sbire arrêta de bouger.

Pendant ce temps, l'Arbok lâcha enfin prise, hors-combat. Le dernier motard debout paniqua et rappela son Arbok avant de détaller à toute vitesse. C'était un nouveau dans le métier, à priori. Terrence reprenait difficilement son souffle, tenant sa blessure de sa serre valide.

Citation :: "So I'm holding my breath
Just now

One more time, one more time
Each day I will roll one more time
So she says, so she says,
As she plays the sound of laughter to her spoken words"

Cal regarda autour de lui. La jeune fille qu'il venait de sauver se trouvait là, à quelques mètres de la scène. Ouf, elle allait bien. Rassuré, Calder essuya le sang sur sa joue à l'aide de sa manche et enleva les écouteurs de son MP3 de ses oreilles, avant de s'approcher d'elle, lui adressant un large sourire bienveillant.

- Ca va ? demanda-t-il. Rien de cassé ?

Citation :: ""Are you ready yet ?"
"I'm ready now."
"You must be so sick and tired of this"
So I stop my breathing
Just now."

**Laure Dexila** · **Laure Dexila**

Ainsi, la jeune demoiselle avait fini par laissé le fameux Sharnalk. Elle était toujours dans la ville de Bourg Palette, néanmoins, et ne savait pas trop quoi faire maintenant... Que pouvait-elle bien faire ? Il faisait toujours froid dans cette ville. Maintenant, elle faisait attention d'où elle marchait, pour pas retomber comme tout à l'heure... C'est que maintenant, marcher dans une ville pouvait devenir dangereux dit donc ! Elle avait malheureusement tenter cela. Mais bon, c'était oublié maintenant, et elle devait aller de l'avant, et rapidement ! Enfin, pas trop rapidement, car ça glissait quand même beaucoup, et elle avait pas envie de glisser une nouvelle fois. Donc, elle faisait attention à elle.

Soudainement, elle eut faim. Elle n'avait pas mangé depuis longtemps. Il fallait qu'elle mange. Elle cherchait désespérément quelque chose à manger. Elle avait un peu d'argent, mais elle savait pas comment l'utiliser. Enfin, si, mais elle savait pas si elle devait l'utiliser maintenant, où le garder pour quand il sera plus nécessaire. Tant pis. Elle s'approcha alors d'une boulangerie, d'où le boulanger la regarda d'un mauvais oeil. Elle avait l'air d'une mendiante qui venait demander l'aumône, hors, ce dernier était loin d'avoir envie de donner l'argent de son dur labeur. Il devint de suite plus cordial, quand il vit que la jeune demoiselle avait de l'argent sur elle. Elle s'acheta une baguette de pain, et la mangea tranquillement, quand soudainement :

« Petite. »

Laure sentit une main se poser sur son épaule; Elle sursauta violemment. Un homme, avec plusieurs de ses camarades, qui avaient vraiment l'air louche et méchant, la regardaient méchament, et approchait leur mains de son portefeuille, comportant ses uniques richesses. Non ! On ne pouvait pas lui voler toute ses richesses comme ça ! Non. On ne pouvait pas. Le mec l'attrapa par le col, alors qu'elle tentait d'éloigner sa bourse, et la souleva aisément, profitant du fait que la petite fille ne pesait rien. Il la regarda méchamment, et la jeta contre le sol. Ses collègues soit pouffèrent de rire, quand il virent la petite tomber sur le sol, soit furent gêner de s'en prendre à une jeune victime. Le monde n'est pas manichéen, rappelez-vous.

Il s'approcha alors, mais fut fortement surprit. Alors qu'il tenta d'attraper le bourse de la petite, volant ainsi ses maigres économies, il sentit alors une lame froide s'enfoncer littéralement dans sa chair. Il hurla. La petite demoiselle, qu'il prenait pour une victime innocente, avait sortit de sa manche une de ses deux lames de combats, et l'avait littéralement transpercé. Il ne s'y était pas attendu, et sentit la lame se retirer de nouveau violemment de sa chair. Il hurla de douleur, et tomba sur le sol, sous le regard surprit de ses collègues. Comment cela était-il possible ? Une petite fille qui se promenait avec des couteaux de combat ? Il n'y a plus d'éducation dans ce monde... Laure déclara soudainement

« Laure ne vous éliminera pas, si vous vous retirez tout de suite. Laure ne vous voit pas comme des menaces. »

Ils ouvrirent tous des grands yeux.... Elle était sérieuse ? Elle venait bien de les menaces, et pire pour leur orgueil machiste, une fillette venait de dire qu'elle ne considérait pas leur gang comme une menace...? Bravo Laure. Tu viens de tout les énerver, et le remonter contre toi. Pourtant, aux yeux de la jeune demoiselle aux cheveux blancs comme neige, elle ne voyait pas du tout ses hommes comme des vrais menaces pour ses maîtres. Elle avait ses deux lames, et les pointait tranquillement, d'un air sans expression vers ses adversaires. L'homme qui avait été blessé par celle-ci déclara alors :

« Ramenez-la moi vivante... J'vais en faire de la charpie
-Bien. Attrapez-Laure. »

Elle sauta, et commença à courir. Les motards, légèrement décontenancé, commencèrent juste après à la poursuivre. Il furent alors surprit par la vitesse de la jeune fille. Dis-donc ! C'était quoi cette gamine ?! Non seulement elle courrait vite, mais en plus, elle se permettait de poignarder leur chef, juste pour éviter de payer une taxe que les brigands avaient installés démocratiquement... A leur goût, bien sur. Ainsi, il poursuivait Laure. Il était plus nombreux, et vu comment la jeune fille avait l'air fragile, il finirait bien par la chopper. Pas de chance, il n'avait pas comprit que Laure n'était pas qu'une petite fille, mais une vraie agente de terrain.

Soudainement, la jeune fille stoppa. Elle n'était plus poursuivit...? Oui. Il se passait quelque chose. Après avoir rapidement toussée, et avoir essuyé le sang qui coulait de sa bouche, elle regarda surprise. Où était donc ses agresseurs ? Elle le remarqua de suite. Ils étaient entrain de se battre contre quelqu'un d'autre. Un homme, aux cheveux longs, étaient véritablement entrain de les massacrer. Il savait bien se battre, pensa la jeune demoiselle. C'était assez impressionant. Elle regardait ainsi les pokémons se battent violemment entre eux, et les dresseurs aussi. Pourquoi se battaient-ils ? Elle ne comprenait pas. Tout de suite, elle s'exclua des raisons plausibles. Elle n'était qu'une petite servante. Qui voudrait sauver cela ? Après les avoir vaincu, il s'approcha d'elle, et déclara :

- Ca va ? Rien de cassé ?

« Laure se porte bien, et n'a rien de casse. »

Laure fouilla dans son sac devant ce jeune homme, jetant des boites de médicaments sur le sol, un carnet, deux pokéball, des croquettes pour pokémon, un poireau, un peigne, et sans doute plusieurs autres choses, donc parfois, elle s'étonnait de les voir dans les sacs d'une jeune fille qui semblait être partit pour son parcours initiatique. Mais que cherchait-elle donc, dans ce fameux sac ? Bonne question. Elle cherchait méthodiquement, comme soudainement, elle poussa un petit cri de satisfaction, et sortit un désinfectant et du coton médicale. Elle s'approcha alors très près de Calder, ignorant tout notion d'intimité, se voyant uniquement comme un objet et déclara :

« Cela va piquer. »

Elle appliqua violemment le désinfectant sur la plaie qui avait été causé par le combat contre son ancien agresseur. Elle essuya rapidement la plaie. Il ne fallait pas que cela s'infecte, car cela pouvait provoquer des maladies, et c'était dangereux. De plus, c'était douloureux. Bon, la désinfection n'était pas non plus totalement garantit sans douleur, surtout avec les produits de Laure qui n'étaient pas forcément les tout derniers cris, s'approchant de l'Alcool de nos grand parents, mais au moins, il était efficace, ça c'était sur. Elle arracha un bout de sparadrap, et colla la coton sur la joue, pour que le sang ne coule pas. Elle déclara alors s'éloignant.

« Voilà. C'est bon. Laure vous remercit grandement pour ce que vous avez fait. Elle vous doit la vie. »

La jeune demoiselle s'inclina profondément. Comme d'habitude, elle avait parlé avec non pas une froideur, mais avec un ton totalement vide, sans aucune émotion. Pour ceux qui n'était pas habitué, c'était limite flippant. Mais bon... A part si Calder trouvait cela tellement flippant, qui se casserait en courant et en hurlant, normalement, ça devrait bien se passer. De plus, la jeune fille, comme à son habitude, était d'une politesse extrème, et exagérait un peu. Si Calder l'avait tiré d'un mauvais pas, c'était vrai, peut-être que sauver la vie était un petit peu trop fort. Mais bon, on ne pouvait pas changer notre petite Laurinette aux cheveux blanc comme neige, n'est-ce pas ?

**Calder** · **Calder**

- Laure se porte bien, et n'a rien de cassé.

Etrange adolescente que cette "Laure". Elle avait dit cette phrase d'un ton monotone, complètement vide d'émotion. Comme si elle ne ressentait rien : ni gratitude, ni colère, ni tristesse, ni peur. Calder était habitué à voir des situations, des Pokémons et des humains en tous genres, mais c'était bien la première fois qu'elle voyait une humaine telle qu'elle. Laure avait sût piquer la curiosité aussi grande qu'un stade de football de Cal.

C'est alors qu'elle s'accroupit et commença à fouiller dans son sac, en sortant plusieurs objets plus ou moins insolites - il resta quelque peu surpris par le poireau - pendant que Terrence utilisait deux cordes qu'il avait sortit du sac de son compagnon pour ligoter les deux roublards au sol et remettait le Nosferapti dans sa Pokéball. Calder en profita pour éteindre son MP3 qui était passé à "Gomennasai o ieru kana" et le ranger dans sa poche, tout en observant la fillette. Elle semblait être au début de l'adolescence - c'est dingue à quel point les gens s'attaquent à des enfants de nos jours... Ce qui marqua le plus Calder à première vue, c'étaient ses cheveux blancs et son teint extrêmement pâle. Au début, l'éleveur crût qu'elle était albinos, mais ses yeux bleus et non rouges vinrent démentir sa théorie. Ses bras maigres continuaient de fouiller le sac. Lesdits bras n'étaient pas la seule chose maigre chez la fillette : ses jambes également, et Calder devina assez aisément que sous son manteau qui faisait croire qu'elle était d'un gabarie habituel, son corps était proportionnel à ses membres. En parlant de son manteau, ses habits étaient sales, lui donnant des allures de mendiante. Avait-elle était abandonnée ? Ou bien, peut-être qu'elle était une nouvelle dresseuse venant d'une autre région et qu'elle s'était fait volé son argent, et qu'elle n'avait aucun moyen de payer un transport pour rentrer chez elle ? Les théories se bousculaient dans la tête de Calder qui les triait méthodiquement, comme s'il analysait un Pokémon qu'un dresseur venait de lui confier.

Laure finit par se relever après un léger cri de satisfaction - une marque de sentiment ? - en brandissant du matériel de premiers soins. Elle s'approcha de lui, Cal pouvant remarquer qu'elle devait faire un peu plus d'une tête de moins que lui, ne s'arrêtant qu'à quelques centimètres du jeune homme. Il la laissa faire, continuant à lui sourire. Une personne normale se serait sentie mal à l'aise de cette proximité : seulement voilà, Calder n'avait pas un système de pensées dans la normalité, ayant passé plus de temps à soigner et élever des Pokémons qu'à se documenter sur les normes sociales humaines. De plus, Laure était une petite fille, sans poitrine de surcroît : les instincts d'homme de Calder ne risquaient pas de jeter leur dévolu sur la fillette.

- Cela va piquer, dit-elle alors.

Immédiatement après avoir fini sa phrase, elle posa le coton imbibé de désinfectant sur la joue de Calder, y allant un peu trop fort, ce qui tira un léger hoquet de surprise et de douleur à l'éleveur qui ne s'y attendait pas. Le picotement du produit était bien plus fort, bien plus désagréable que celui des produits actuels, et la proximité de la blessure avec ses paupières fit apparaître des petites larmes protectrices aux coins des yeux de Cal. Néanmoins, il resta parfaitement calme et immobile, la laissant le soigner. Une fois la blessure traitée, elle fit quelque pas en arrière et recommença à parler :

- Voilà. C'est bon. Laure vous remercie grandement pour ce que vous avez fait. Elle vous doit la vie.

Son ton était resté monotone, renforçant la thèse de l'abandonnement dans l'esprit de Calder. Celui-ci continua à lui sourire en secouant les mains dans un signe de négation.

- Non, non, ce n'est rien, lui dit-il. N'importe qui aurait fait de même, pas la peine de me remercier. Je n'allais quand même pas laisser une enfant se faire pourchasser par des loubards.

Bon, ok, tout le monde ne se serait pas jeté sur trois armoires à glaces en ayant le gabari d'un Alakazam anorexique, armé uniquement de seringues de somnifères et de médicaments pokémons. Mais je vous l'ai dit, Calder n'a pas une façon de penser normale.

Pendant ce temps, Terrence était arrivé à leur hauteur, se plaçant à côté de Calder et croisant les bras tandis qu'il toisait la gamine de la tête aux pieds. Maigrelette, sale, et pigmentation inhabituelle pour une humaine. L'esprit du Braségali était beaucoup plus pragmatique que celui de l'éleveur, et il conclu immédiatement qu'il s'agissait d'une mendiante. De plus, sa façon de parler le mettait mal à l'aise, comme si elle était une sorte de menace, une bombe prête à exploser si on enclenchait le détonateur. Elle n'était pas normale, même chez les Pokémons. Et déjà que les humains pouvaient se montrer terrifiants quand ils étaient normaux... Terry regarda Calder un instant, captant immédiatement la curiosité dans son regard. Il soupira. Les ennuis n'allaient pas tarder à arriver...

- Tu viens d'ici ? demanda Calder à Laure. Tu as un endroit où dormir ?

C'est alors que le trio entendit un long grognement, venant tout droit du ventre de Laure. Terry secoua la tête : une mendiante, il en était à cent-pour-cent sûr maintenant. Mais même lui n'était pas pragmatique au point de l'empêcher de ce nourrir, il se sentait même désolé pour elle.

- Ah, tu as l'air d'avoir faim, remarqua Cal. Attend une minute...

Il fait passer son sac devant lui et mit sa main dedans, avant d'en sortir après quelques secondes un sandwich enroulé dans du film plastique. C'était le sandwich qu'il avait prévu manger une fois en ville, mais il jugea que la fillette aux cheveux blancs en avait plus besoin que lui. Il le lui tendit donc.

- Tiens, mange.

**Laure Dexila** · **Laure Dexila**

Les loubards ayant été vaincu, la jeune fille était maintenant en sécurité. Tant mieux. La jeune fille était plus rassuré dans ce genre de cas. Mais comme d'habitude, il ne fallait pas qu'elle passe pour une jeune sbire inutile. Elle se souvenait très bien de se que disait ses commandants. Une jeune sbire qui montrait sa peur, était totalement inutile, et bonne a jeter. A quoi servait un marteau qui avait peur de taper sur des clous ? A rien. Voilà le raisonnement qu'on avait enfoncé dans le crane de la jeune demoiselle aux cheveux couleur neige depuis bien longtemps. Presque à coup de marteau, même, vu que c'était le cas de le dire.

Ainsi, la jeune fille avait comme d'habitude, montrer son extrême soumission devant ce fameux Calder, bien qu'elle ne connaissait pas encore son nom. En tout cas, c'était logique qu'elle le fasse, enfin, dans la logique de la jeune servante de la team Magma. Après tout, ce fameux Calder venait bien de lui sauver la vie ! Elle devait une grande reconnaissance à ceux qui la sauvait et la tirer d'un mauvais pas. Elle leur devait la vie. Donc, comme sa vie ne tenait qu'entre leur mains, et qu'eux ceux-ci aient décidé, dans un grand élan de gentillesse, de reconnaissance, ou de pitié, de la sauver, il était logique, qu'elle montre non seulement du respect, mais plus même. De la servitude. Triste vie pour Laure. Volontaire, mais inconscient, la jeune fille se soumettait avec une facilité déconcertante. Ainsi, elle entendît :

Non, non, ce n'est rien N'importe qui aurait fait de même, pas la peine de me remercier. Je n'allais quand même pas laisser une enfant se faire pourchasser par des loubards.

« Vous sauvez les enfants ? C'est votre métier ? »

Une légère pointe d'innocence traversait les paroles de la jeune demoiselles aux cheveux couleurs neige, a travers les marasmes d'inaction, et d'indifférence. Enfin, non. Ce n'était pas de l'indifférence. C'était plus de l'inexpressivité qu'autre chose. Une jeune fille qui semblait avoir perdu tout émotion. Un grand choc pouvait toujours provoquer cela. Ainsi, la thèse de l'abandon n'était pas si fausse, surtout que la jeune fille, au final, n'était pas si loin d'être abandonné. Son père l'avait bien « loué » à une team criminel... Pour une bonne cause, certes, mais pouvait-t-on acceptez l'inacceptable, même avec une raison plus que noble, grande ? Sans doute pas, mais ce n'était pas le sujet de ce sujet, et ainsi, la jeune fille continua d'écouter :

Tu viens d'ici ? Tu as un endroit où dormir ?

« Théoriquement, Laure vient de la région Sinnoh, mais elle n'y va plus. »

Encore une fois, la jeune fille n'avait pas tort, mais sa vision était trop limité, et pouvait mener de mauvaise interprétation de la part de Calder. La jeune fille, théoriquement, n'était pas chassé de chez elle. Enfin, si, car si Laure venait tout d'un coup chez elle, comme ça, devant son père, elle serait ramener illico presto chez ses « maîtres » de la Team Magma. Il avait trop peur des coupes financières, qui voudrait dire pour lui, l'arrêt total et définitif des rentrées d'argents, et donc l'espoir de voir sa femme sortir de la maladie disparaître. Mais si nous ne prenions que du point de vue légal, Laure était toujours en théorie la petite fille à son papa. Elle n'était pas officiellement abandonné. Là était toute la différence entre officiellement et officieusement.

La jeune fille vit alors le Braségali. Elle en fut un peu surprise, mais se contenta de le regarder de ses deux yeux bleus, et d'un air blasé. Un grand pokémon, qu'elle ne connaissait pas beaucoup, mais connaissait, vu qu'elle avait apprit par coeur tout les pokémons de sa région, théoriquement de travail, en temps que petite membre de la team Magma. Surtout les pokémons feux. Elle les connaissait tous. Donc, Braségali en faisait partit. Bien entendu. A moins que cette énorme poulet roti cachait bien son jeu, mais ne prenons pas en compte cette théorie, surtout que la jeune demoiselle n'y était pas capable de la comprendre. Elle écouta alors la suite :

Ah, tu as l'air d'avoir faim. Attend une minute...

La jeune fille fut elle-même surprise. Elle eut légèrement honte, mais ne le montra pas, et continua de regarder le fameux Calder, tout en penchant légèrement la tête. Qu'est ce qu'il faisait ? La jeune fille n'en n'avait aucune idée. A son tour, il était entrain de fouiller son grand sac qui contenait sans doute autant d'affaire qu'elle. En attendant, elle rangeait tranquillement son bazar à elle, rangeant ainsi toute ses affaires, s'étonnant quelque peu du poireau, elle aussi. Soudainement, elle vit un Sandwich, qu'on lui tendit. Fortement surprise, on lui tendit :

- Tiens, mange.

« Plait-il ? »

Elle pencha la tête, puis regarda le sandwich qu'on lui tendait. Elle finit par l'attraper, mais le regarda comme si elle ne savait pas, ou plus, ce que c'était. Enfaîte, ce qui le surprenait surtout, c'était le fait qu'un lui donnait comme ça, un Sandwich, alors qu'elle ne connaissait même pas cette homme... Ainsi, elle resta un long moment, sans rien dire, tournant juste son poignée pour voir ce qu'était exactement le sandwich, un peu comme si elle avait tout d'un coup peur que le Sandwich se transforme en je ne sais pas moi, une énorme bombe nucléaire ! Ce qui était, il faut l'avouer, que très peu probable. Non Laure, les Sandwich n'était pas des bombes nucléaires. Enfin, si mes cours de science ne m'ont pas trompé depuis de si longues années. Après, ce blanc, elle déclara d'une voix toujours vierge d'émotion :

« Laure a l'autorisation de le manger ? Enfin... Elle a le droit ? »

Laure venait de dire deux fois la même chose, mais bon. Calder devait se poser une seule question, sans aucun doute : Qu'est ce que c'était exactement, cette fillette ? On ne voyait que rarement ça dans la rue, et Laure avait l'habitude de choquer quelque peu les gens qu'elle rencontrait, au cours de ses périples. Mais, d'un côté, cela avait un lien avec la fragilité qu'elle transportait avec elle. Et c'était peut-être ça, qui poussait les gens à la protéger. En tout cas... La question, ici était : Comment allait réagir le fameux Calder ? On allait bien voir. Cela allait bien se passer... Non ? A prioris... Il n'y avait rien à craindre. Non ?

**Calder** · **Calder**

- Vous sauvez les enfants ? C'est votre métier ?

D'abord surpris, Calder fini par laisser échapper un rire à l'entente de cette phrase. Ce n'était pas un rire moquer, non : on ne pouvait pas ressentir une once de méchanceté chez Calder. Il était juste amusé par la réaction singulière de la fillette. Laure ne devait pas avoir beaucoup vu le monde extérieur pour croire qu'il était un policier.

- Je ne savais pas que je ressemblais à un policier ! s'exclama-t-il alors. Non, mon métier n'a absolument rien à voir : en fait, je suis éleveur de Pokémons.

Terrence fronça ce qui lui servait de sourcils. Cette gamine était louche. Il n'aimait pas ça.

- Tu viens d'ici ? Tu as un endroit où dormir ?

- Théoriquement, Laure vient de la région Sinnoh, mais elle n'y va plus.

"Elle n'y va plus". Ces mots interpellèrent les deux autres. Tous les deux commençaient à partager la thèse de la fugue : peut-être avait-elle voulu découvrir le monde qu'on lui cachait, ce qui expliquerait pourquoi elle avait pris Calder pour un représentant des forces de l'ordre. Cependant, elle pouvait aussi être une fuyarde, ce qui la rendit encore plus suspicieuse aux yeux de Terrence, qui continuait à l'observer silencieusement, immobile.

Mais ce fût sa réaction face au sandwich qui fût la plus riche en questionnements. Après avoir lancé un petit "plaît-il ?" interrogateur, elle pencha la tête de quelques degrés et resta plusieurs secondes immobiles, fixant le casse-croûte comme si elle cherchait à analyser si elle pouvait le tenir ou pas, et finit par le prendre dans ses mains, le retournant dans tous les sens et l'observant sous toutes les coutures, comme si elle voyait le morceau de pain rempli de garnitures variées pour la première fois dans sa vie. La scène en était presque comique, et Cal dût faire un énorme effort de volonté pour ne pas rire à nouveau. Les Pokémons font souvent ça lorsqu'on leur propose de la nourriture sous une forme qu'ils n'ont jamais vue auparavant - Calder s'amusa d'ailleurs à la comparer à un petit Goupix sauvage qu'il avait eût l'occasion de croiser un jour, chose aussi rare qu'une petite fille aux cheveux blancs. Peut-être Laure venait-elle d'une famille noble attachée à d'anciennes valeurs, et elle n'avait donc pas eût l'occasion de tenir un sandwich dans ses mains, nourriture jugée pour le bas peuple ? Ou bien souffrait-elle d'amnésie ? Non, l'amnésie n'était pas plausible, puisqu'elle se souvenait d'où elle venait.

- Laure a l'autorisation de le manger ? Enfin... Elle a le droit ?

Elle hésitait à le manger, et voulait confirmer qu'elle en avait le droit. Elle ne semblait pas habituer à ce qu'on lui donne quelque chose, ou bien avait peur de ce qui se passerait si elle le mangeait et que Cal n'était en vérité pas d'accord. Une enfant maltraitée ? Une esclave ? Vous l'aurez compris, les théories se multipliaient dans l'esprit de Calder comme des Nosferaptis dans une grotte - avouez, vous aussi vous les détester, ces bestioles que vous croisez à chaque p***** de pas dans chaque p***** de grotte alors que vous cherchez pendant des heures un p***** de Racaillou sur votre Game Boy Color édition spéciale Pikachu dont la moitié des boutons ne fonctionnent plus aujourd'hui parce que vous avez eût la magnifique idée d'y jouer dans votre piscine et qu'elle a prit l'eau ! Pardon, je m'égare, je m'égare. Revenons à notre bisounours, notre poulet acariâtre et notre albinos qui se prend pour Alain Delon.

- Bien sûr que tu peux le manger ! Vas-y, ne t'en fais pas, j'en referai un plus tard.

L'éleveur observa encore quelques secondes cette énigmatique fillette, la curiosité grandissant de plus en plus dans ses yeux. Cette fille était un véritable casse-tête. Calder avait l'habitude de résoudre les énigmes du comportement des Pokémons, mais c'était la première fois qu'il rencontrait un être humain aussi fascinant.

- Laure, finit-il par dire, si tu n'as nul part où aller, peut-être qu'on pourrait-

- N'y pense même pas ! le coupa Terrence.

Calder tourna la tête vers Terrence, qui avait enfin fini par bouger et parler, le fixant d'un air réprobateur. Terry savait exactement ce qu'avait Cal en tête : il voulait ramener cette gamine au Joyeux Magicarpe et l'héberger. Mais le Braségali n'était pas d'accord. Son instinct lui disait que c'était une très mauvaise idée, et son instinct lui avait sauvé la vie de nombreuses fois.

Les deux s'éloignèrent de quelques mètres, et Calder prit la parole en essayant de parler assez bas pour que Laure ne les entende pas :

- Terry, on peut pas la laisser comme ça.

- Bien sûr qu'on peut ! rétorqua le Pokémon. Je n'aime pas cette gamine. Quelque chose ne tourne pas rond chez elle. Hors de question qu'elle mette un pied dans la Pension !

[color=#00a2e8]- Je sais que tu fais ça pour notre sécurité, mais fait-moi confiance. Je garderais un oeil sur elle, il n'arriva rien.

- Tu es trop naïf...

- Serais-tu jaloux qu'elle attire toute mon attention et que tu sois laissé sur la bas côté ? lança alors Calder avec un sourire innocent, mais sur un ton légèrement moqueur.

- Jaloux pour toi ? Pfeuh, comme si c'était possible... Fait ce que tu veux. Mais c'est toi qui en assumera les conséquences.

Les deux compagnons revinrent vers Laure une fois leur discutions terminée. Calder affichait un large sourire, tandis que Terrence gardait les bras croisés, regardant sur le côté pour exprimer son mécontentement et ignorant Laure.

- Je disais donc : si tu n'as nul part où aller, on peut t'héberger dans notre pension. On a une chambre d'invités pour les dresseurs de passage, mais il n'y a personne qui y séjourne actuellement. On habite à Johto, tu n'auras pas à retourner à Sinnoh comme ça.

HRP:

**Laure Dexila** · **Laure Dexila**

Laure n'avait jamais dit qu'il ressemblait à un policier, pensa-t-elle rapidement, mais elle s'abstena de toute remarque, preuve que la jeune fille était bien polie. Elle n'aimait pas être impoli, elle n'était pas si loin des fameuses petites filles modèles, ses charmantes petites filles qui ne savaient rien faire a part sourire, et tourner en bourique les jeunes garçon amoureux. Bien sûr, vous avez comprit, Laure n'était pas comme ça, et la ressemblance s'arrêtait là. Pourtant, elle était bien polie, sage, et obéissante. Une petite demoiselle du XIXè. Laure était enfaîte, une fillette anachronique. Elle semblait venir d'une autre époque. Elle était pourtant bel et bien là, entrain de regarder Calder, avec un sandwich, en main.

Bien sûr que tu peux le manger ! Vas-y, ne t'en fais pas, j'en referai un plus tard.

« Vraiment ? Laure vous remercit du fond du coeur. »

Elle s'inclina de nouveau, à croire qu'à chaque fois que Calder parlait, la jeune fille se sentait obliger de faire des courbettes. Pauvre Calder. ! Car là, encore Laure n'était pas si obéissante. Elle était presque normal ! Imagine là maintenant, quand elle était totalement obéissante. Ce n'était plus une petite fille, avec quelques mimiques humaines, et assez rigolote à voir. Elle n'était plus qu'une marionnette dont les fils semblaient partir vers le lointain. Une histoire bien difficile à raconter, mais qui s'attachait à nos mémoire, bien difficile à oublier. Ainsi, elle porta le sandwich à se bouche, et le mangea lentement, moins habitué qu'avant à manger autant.

Laure, si tu n'as nul part où aller, peut-être qu'on pourrait-

- N'y pense même pas !

La jeune demoiselle regarda l'un, puis l'autre. Elle n'avait pas nul part où aller, en théorie. Vu qu'elle pouvait aller n'importe où, maintenant... Elle était libre, non ? Elle n'avait pas trop comprit ce qui se passait, exactement, autour d'elle, mais en tout cas, c'était drôlement complexe pour la jeune fille qui était habitué maintenant aux ordres qu'on lui donnait régulièrement, le temps qu'elle était en temps que membre de la team Magma. En tout cas, elle ne savait pas ce qu'avait voulut faire le fameux Braségali. Il venait de couper la parôle de son dresseur, et ça, la jeune fille ne comprenait pas forcément pourquoi, il n'y avait pas de raison précise. Cela semblait avoir été un acte gratuit.

En tout cas, les deux partirent bien plus loin. Enfin, quelques mètres. La jeune fille regarda le sandwich, sans rien dire, muette comme une carpe, et reprit la dégustation de ce dernier, sans rien dire. Elle mangeait, lentement. C'était bon. Elle aimait bien. Elle savait cuisiner, elle avait apprit de la main de sa mère, car pour la fameuse Hortense Juth, dans ses connaissances d'amours tellement moderne que même moi, j'étais plus doué, sans abuser... Même si j'arrive jamais ! Mais ce n'est pas le sujet. La fameuse Hortense déclarait toujours qu'un homme, était attiré par la beauté, puis par la nourriture ! Si les deux étaient là, tous tomberaient dans le piège, sans la moindre résistance. Elle mangeait, quand soudainement, elle entendit :

Je disais donc : si tu n'as nul part où aller, on peut t'héberger dans notre pension. On a une chambre d'invités pour les dresseurs de passage, mais il n'y a personne qui y séjourne actuellement. On habite à Johto, tu n'auras pas à retourner à Sinnoh comme ça.

« Johto... »

La jeune fille sortit tout d'un coup le petit carnet rouge qui avait volé tout à l'heure, et le feuilleta rapidement. Si Calder, décidait de s'offrir un petit coup d'oeil, il allait être choqué. La jeune fille marquait l'intégralité de sa vie. Ce n'était même plus un journal intime, ou un carnet d'observation. Là, Cela en devenait presque maladif. Mais cela faisait partit du caractère de la jeune fille. Devenu qu'elle était devenu une « servante » de la team magma, elle avait absolument peur de l'idée qu'elle disparaisse de l'histoire. Qu'elle ne soit qu'une brise de vent, j'aime les envolé lyrique, seulement condamné à disparaître avec le matin... Ainsi, elle écrivait tout ce qu'elle voyait. Non seulement elle devenait les yeux de ses commandants, mais en plus, on se souviendrait d'elle, après. Après un petit moment à fouiller, elle déclara :

« Laure n'est jamais allé à Johto. »

Voilà. Cela semblait évident comme ça, vu qu'elle n'avait pas de note sur une éventuelle période à Johto. Là, c'était vrai, en effet. Laure n'avait visité que trois régions dans sa vie : Kanto, Hoenn, et bien sur, Sinnoh. C'était après tout la ville d'où elle était partit. Féli-Cité. Une belle cité, que la jeune fille se rappelait bien, et qu'elle n'avait jamais trouvé une ville similaire aux cours de ses pérégrinations à travers le monde. Elle aimait bien sa ville natale, mais comme d'habitude, ne le montrait pas. Au bout d'un moment, le regard plongé dans son carnet, elle déclara, avec un ton toujours monotone :

« Un problème... Laure n'est plus une dresseuse. Elle a des pokémons, mais elle n'en n'ai plus une. Euh... »

Elle sembla pendant un court moment, réfléchir. Chercher ses mots... C'était courant chez Laure, et cette dernière tenta de trouver ses derniers dans son carnet, comme si par magie ceux-ci allaient apparaître dans le carnet. Pour une jeune demoiselle qui d'habitude était carthésienne à en être malade, c'était un comble de chez comble. Mais passons sur ce point là, et concentrons nous plutôt sur la suite du discours, qui ne se fit pas attendre, comme la jeune demoiselle déclara peu après :

« Vous auriez une chambre pour servante ? »

Bravo Laure. Quoi ? Je semble ironique ? Que Nenni !! Je suis au contraire très sérieux. En effet, pour une fois, la jeune fille n'avait pas rajouté son appartenance à la team criminel de Hoenn ! Elle c'était contenté de dire qu'elle était une servante. Cependant, ses mots n'allaient sans doute pas être sans conséquences. C'était sûr que la jeune demoiselle allait être dépéché de questions sur son origine, et sur qui elle était, vu qu'elle venait de déclarer ouvertement qu'elle était qu'une servante, demandant même au fameux Calder si ce dernier n'avait pas une chambre pour celle-ci ! Maudite petite gamine, qui ne comprenait pas les seconds degrés. Cela va te jouer des tours, ma petite Laure, tu verras...

**Calder** · **Calder**

- Johto...

Laure commença à feuilletter un carnet qui semblait tout aussi griffonné que celui dont Calder se servait pour ses recherches. Calder étant un peu loin et ne cherchant pas à savoir de quoi il s'agissait, il ne pût donc pas lire ce que celui-ci comprenait. Il attendit donc poliment que celle-ci finisse de lire son carnet, jusqu'à ce qu'elle lui adresse à nouveau la parole de son même ton monochorde :

- Laure n'est jamais allé à Johto.

L'éleveur hocha la tête. A prioris, Laure avait tout d'abord voulu consulter son carnet avant de lui répondre. Calder ne pouvait être sûr qu'elle disait la vérité : peut-être cherchait-elle juste si c'était une bonne idée de le suivre ou non. Ou peut-être était-ce plus tordu que ça. Mais, naïf ou idéaliste, Calder ne se méfia de rien, comme à son habitude.

- Un problème... Laure n'est plus une dresseuse. Elle a des pokémons, mais elle n'en n'ai plus une. Euh...

Nouvelle pause. Terrence devenait de plus en plus énervé à force, le bruit des pages tournées commençant à lui prendre la tête. Mais il resta silencieux, se contentant de pianoter de ses serres sur son biceps, les bras toujours croisés.

- Vous auriez une chambre pour servante ?

Aussi bien Calder que Terrence semblèrent surpris de cette question. Terrence cligna plusieurs fois rapidement des yeux, comme si plus il clignait des yeux, plus il comprendrait d'où venait cette question - ce qui, bien sûr, fut inutile. Après quelques secondes de silence, Cal éclata finalement de rire.

- Bien sûr ! s'exclama-t-il entre deux rires. Dresseurs, scientifiques, voyageurs, servants, tout le monde est admis au Joyeux Magicarpe ! Du moment qu'on est cordiale, et qu'on ne casse pas les vases !

Terrence restait dubitatif. Il sentait que beaucoup de vases allaient être cassés.

Chapitre "La Servante et l'Eleveur" : FIN
Chapitre suivant : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

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