Messages : 29 Localisation : ''J'étais sur la route, toute la sainte journée~''
| Sujet: Jyuu no Akuma, le démon nomade Ven 3 Mai - 14:38 | |
| PRESENTATION DU DEMON, JYUU NO AKUMA
Prénom Mathilde « Jyuu no Akuma » Delacroix
Age 27 ans
Sexe Femme
Taille 1m72
Ville d'origine Volucité
Nombre de badges 0
Rubans 0
Premier POKEMON acquis: Edouard « Ed » le Tadmorv / Oni Equipe POKEMON: - Tadmorv:
Nom: Edouard « Ed » Type: Sexe: Mâle Rencontré à : Volucité Nature: Timide Capacité spéciale: Puanteur (Diminue le pourcentage de rencontre avec des Pokémons sauvages) Attaques*: - Detritus
Spéciale. Blesse en envoyant des détritus. Peut empoisonner.
- Coud’Boue
Spéciale. Envoie de la boue au visage pour baisser la précision et blesser.
- Lilliput
Autre. Rapetisse le lanceur pour augmenter l’esquive.
- Clonage
Autre. Sacrifie un quart de ses PVs pour créer un leurre. Attaque(s) favorite(s): Clonage Rapide présentation: Edward est un Tadmorv ayant habité dans les égouts de Volucité toute sa vie, jusqu’à sa rencontre avec Jyuu, ce qui explique pourquoi il a appris le langage des êtres humains. La première chose que l’on remarque chez ce Pokémon est sa timidité excessive, notamment matérialisée par un bégaiement incessant dans ses phrases. Il a beaucoup de mal à garder son calme en public ou lorsqu’il est avec quelqu’un d’autre que Jyuu ou Corleone, et est la plupart du temps en train de se cacher derrière les jambes de sa dresseuse. Cette timidité est dût à ses longues années à vivre seul dans un petit égout sans avoir eût l’occasion de découvrir le monde extérieur, ainsi qu’à son physique et son odeur qui repoussent la plupart des humains et des autres Pokémons. Lorsqu’on arrive à faire abstraction de cette timidité et qu’on devient ami avec Ed, on découvre qu’il est un Pokémon au cœur gros comme un Grotadmorv. Véritable cœur d’artichaut, il est très naïf, au point de croire même les choses les plus saugrenues. Mais malgré ça, il reste le plus raisonnable parmi le trio. Il est également extrêmement gentil avec ses amis, toujours là pour prêter une oreille attentive à ceux qui en ont besoin et essayant tant bien que mal de passer outre sa timidité pour faire rire les autres si nécessaire. Edward aime chanter comme Jyuu, bien qu’il soit beaucoup trop timide pour oser chanter en public. Possédant une voix de bariton, il complète à merveille la gamme de notes graves que Jyuu peut atteindre, et est très doué pour les « growls », si bien que parfois Jyuu l’enregistre en train de chanter pour compléter une chanson avec une voix supplémentaire.
- Cornèbre:
Nom: Corleone Type: Sexe: Mâle Rencontré à : Forêt d’Empoigne Nature : Sérieux Capacité spéciale : Insomnia (empêche de s’endormir) Attaques* : - Buée noire
Autre. Crée une buée noire autour de Corleone qui annule les changements de statistique et aveugle quiconque se trouve à l’intérieur.
- Tenebres
Spéciale. Inflige des dégâts selon le niveau du lanceur en déclenchant une vision d’horreur chez l’ennemi.
- Cru-aile
Physique. Frappe l’ennemi en déployant ses ailes.
- Poursuite
Physique. Poursuit l’adversaire en le chargeant. Inflige de sérieux dégâts lorsque l’ennemi change. Attaque(s) favorite(s): Buée noire Rapide présentation: Pour ceux qui ont lu le bloc dédié à Edward, on peut dire que Corleone est son opposé sur bien des points. Autrefois sous les ordres d’un Corboss, et donc habitué à la vie en communauté, son groupe s’est dissout lorsque celui de leur allié et protecteur, un Brasegali, avait été annihilé. C’est après quelques années d’errance à la recherche d’un autre groupe qu’il rencontra Jyuu qui le captura. Corleone ne sait pas parler le langage humain, contrairement à Edward, mais il essaye de l’apprendre, si bien qu’on l’entend parfois dire quelques mots avec quelques tics caractéristiques de l’accent italien de notre monde. Mais dans la plupart des cas, c’est Edward qui est chargé de faire la traduction. Le corbeau semble constamment déprimé, son regard vide de toute joie, avec un petit air du genre « je vous prends tous de haut ». Il n’est pas très bavard et passe le plus clair de son temps à observer ce qui l’entoure depuis le guidon de la moto de Jyuu ou depuis une de ses épaules. Il n’est pas particulièrement méchant, ni particulièrement gentil, et se contente d’être très discipliné. Néanmoins, il n’hésite pas à lâcher un petit commentaire quand l’envie lui en prend, quelle que soit la personne à qui ledit commentaire est destiné - en cela, il rejoint le caractère de sa dresseuse, son courage se matérialisant aussi bien par le verbe que par la force des poings (enfin, des serres dans son cas). Il est passionné par la danse, se prêtant avec joie à l’exercice pour sa dresseuse lors de concours ou dans la rue pour gagner de l’argent.
- Feuforêve et Polichombr:
Nom: Oni Type: Sexe: ??? Rencontré à : ??? Nature: Bizarre Capacité spéciale: Feuforêve : Lévitation (ignore les attaques au sol) Polichombr : Insomnia (empêche de s’endormir) Attaques de Feuforêve : - Vague Psy
Spéciale. Envoie une onde PSY d’intensité variable.
- Etonnement
Physique. Fait apparaître une main qui gifle l’adversaire. Peut choquer et apeurer l’ennemi.
- Regard Noir
Lance un regard méchant pour empêcher la fuite et terrifier l’ennemi.
- Vibrobscur
Spéciale. Envoie une onde obscure pouvant apeurer l’ennemi. Attaques de Polichombr : - Ténèbres
Spéciale. Inflige des dégâts selon le niveau du lanceur en déclenchant une vision d’horreur chez l’ennemi.
- Ombre Portée
Physique. Attaque de priorité. Projette son ombre sur l’ennemi pour le blesser.
- Feu follet
Etat. Inflige une douloureuse brûlure à l’ennemi.
- Représailles
Physique. La puissance double si la cible a déjà attaqué/switché pendant le tour. Attaque(s) favorite(s): Vibrobscur et Ombre Portée Rapide présentation :Feuforêve et Polichombr répondent au même nom, « Oni ». Ils semblent tous les deux partager la même conscience : ce que sait l’un, l’autre le sait également, et ils savent exactement à qui un ordre est donné même si son destinataire n’est pas précisé. Ils forment une combinaison parfaite et mortelle en combat avec une synchronisation inégalée. Peu de choses ressortent de leur personnalité, mis à part leur loyauté sans faille envers [DONNEES CORROMPUES] et le fait qu’ils passent leur temps à ricaner, sans que personne ne sache pourquoi. Néanmoins, ils n’apparaissent que lorsque certaines conditions sont rencontrées, se cachant le reste du temps dans l’ombre de Jyuu, indétectables, si bien que celle-ci n’a pas conscience de leur présence. Parfois, ils lui parlent directement dans sa tête, mais la coordinatrice croit que ce n’est que son instinct sans se douter que deux Pokémons spectres se cachent derrière tout ça, et ils peuvent ainsi influencer son point de vue selon les désirs de [DONNEES CORROMPUES]. Feuforêve : Pokédex de Johto : « Il pousse des hurlements la nuit pour effrayer les gens. » Pokédex de Sinnoh/Unys : « Il adore se faufiler derrières les gens la nuit pour les effrayer avec son cri strident. Il se nourrit de la peur absorbée par ses orbes rouges. Il somnole à l’ombre en journée. »
Polichombr : Pokédex de Johto : « Ce Pokémon, très actif la nuit, utilise sa corne pour se repaître de rancune ou de jalousie. » Pokédex de Sinnoh/Unys : « Il aime le goût de la vengeance. Ils vivent en rangs sous les gouttières des gens vindicatifs. »
A l’aide… Dans ma main droite, une lame bleue comme la peur. Sa lame tremble, la main la tenant et l’esprit l’habitant terrifié face à l’horreur devant Lui. Crèves… Dans ma main gauche, une lame rouge comme le sang. Sa lame tremble, la main la tenant et l’esprit l’habitant résonnant au rythme de Sa soif de vengeance.
Tourne, tourne, manège infernal. Que commence la danse macabre. Le reflet de la lune illumine les lames jumelles d’un éclat malsain, leur couleur se reflétant dans Ses yeux. Peu à peu, les lames se recouvrent d’une couche écarlate dans un balais digne des démons, tranchant les os et la chair, la chair et les viscères, les viscères et les os. Tourne, tourne, manège infernal. Illumine la nuit de Ta grâce absolue. Emplie le ciel noir des cris de Tes victimes. Que leur sang soit Ton vin, et que Ton âme se désaltère jusqu’à plus soif. Tourne, tourne, manège infernal. Nous qui avons été rejetés ; nous qui avons été terrifiés ; nous qui avons été séparés. Ce soir, à travers l’espace, à travers le temps, à travers les rêves, puissions-nous nous retrouver. Le temps que Tu attendais. Le temps pour lequel Tu t’es préparé. Le temps que Tu as patiemment comploté. Le temps de la vengeance a enfin sonné. Tourne, tourne, manège infernal. Que commence la danse macabre.
*Les Movesets de Corleone et Edward présentés ne s’appliquent qu’en dehors des concours. Durant les concours, le Moveset des pokémons de Jyuu change (il sera annoncé au début de chaque concours). POKEMON vedette lors des concours: Corleone Autres POKEMON dans la boîte: /// Description physique et mentale: Commençons par le physique de Jyuu, puisque c’est la première chose dont on se rend compte en la croisant. En effet, on dit souvent d’elle qu’elle a une tenue… excentrique. En réalité, elle s’inspire énormément du style punk et biker dans ses vêtements. Elle porte une sorte de brassière ouvrable par une fermeture éclair sur le devant, laissant ses épaules et son ventre à l’air libre, ainsi qu’un hakama, un pantalon ample de kendo, blanc, avec un short noir en dessous visible par les trous sur le côté de ce pantalon de samouraï traditionnel dans les poches duquel elle garde les Pokéballs d’Edward et de Corleone. Pour ce qui est des chaussures, elle porte des tabis, des chaussettes traditionnelles japonaises, avec des sandales traditionnelles en bois. Enfin, elle complète sa tenue par un long manteau blanc aux manches arrachées et au large col qu’elle porte quasiment en permanence. Il est très rare de la voir dans une tenue différente, car, en tant que nomade, elle ne peut pas transporter beaucoup de vêtements, à part quelques shorts et T-shirts de rechange. Pour ce qui est des accessoires, maintenant… L’accessoire dont Jyuu ne se sépare jamais, ce sont ses lunettes de soleil. Non pas qu’elle ait des problèmes aux yeux qui la rendent très sensible à la lumière… mais juste parce que « ça fait swag », comme elle dit. Cassez ses lunettes, et vous passerez un sale quart d’heure. Ses autres accessoires sont moins importants : elle porte souvent un bracelet au poignet gauche, et possède deux paires de boucles d’oreilles, une paire triangulaire aux lobes et une au bout des oreilles suivant la forme de son oreille comme un tuyau, ainsi que deux piercings au sourcil droit et un au sourcil gauche. Enfin, terminons la description physique par son « vrai physique », comme je l’appelle. Elle possède une musculature légèrement physique, mais plutôt du type tennisman que bodybuilder : en effet, son entrainement au kendo lui a fait développer une musculature adaptée pour les mouvements rapides et les coups puissants, lui permettant d’agir tout en agilité et de ne relâcher sa force qu’au dernier moment, mais pêchant toutefois sur la force brute, contrairement aux épéistes occidentaux misant tout sur celle-ci : elle aura énormément de mal à complétement un coup lancé par un épéiste expérimenté selon la garde qu’elle prend. A force de manier son boken et surtout son shinai, elle a développé des cloques sur les mains qui se sont transformées en véritables plaques protectrices de peau, si bien qu’elle ne sent plus la douleur due aux frottements de ses armes au niveau des jointures de ses doigts. Pour ce qui est des mensurations, Jyuu est une femme plutôt grande avec son mètre soixante-douze, avec un gabarit plutôt banal pour une sportive. On remarque également qu’elle est… plate. C’est plutôt un avantage quand elle se bat, car ainsi elle peut prendre la garde qu’elle souhaite sans être gênée. Mais psychologiquement, elle en fait un véritable complexe… et mieux vaut ne pas le lui faire remarquer si on veut éviter les coups de boken… Pour le visage, Jyuu possède des yeux verrons, le gauche rouge et le droit bleu. Ses yeux sont singuliers, et vous vous posez surement la question « mais pourquoi, Narratrice qu’on aime et qu’on adore ? » Eh bien tout simplement parce qu’à la naissance, ils n’étaient pas de cette couleur. En fait, Jyuu est née avec les yeux marron, comme sa mère et son père. Seulement, pour une raison qu’on ignore, ils ont commencé à changer de couleur au fil du temps, l’un passant couleur sang et l’autre couleur ciel. Elle ne s’est jamais demandé pourquoi, pensant qu’il devait surement s’agir d’une quelconque malformation. Elle possède des cheveux blonds qu’elle a teint en noir à mi-longueur, laissant sa couleur naturelle aux racines, et qu’elle maintient en général attachés par une queue de cheval, mis à part une mèche sur le côté droit du visage. Passons enfin au mental ! La première chose que l’on puisse dire de Jyuu, c’est que c’est une personne complétement irresponsable. N’attendez pas d’elle qu’elle fasse tout ce qu’on lui demande immédiatement ou sans oublier la moitié des consignes au passage. Elle a décidé de vivre avec ses propres règles et de faire ce qui lui plait, refusant toute attache formelle à un groupe ou à un lieu. Son mot d’ordre dans la vie : « Prendre tout à la légère et vivre complétement l’instant présent. » Cette philosophie est véritablement le centre de toutes ses actions, et elle fait tout son possible pour la respecter. Ainsi, on remarque chez elle un dédain complet pour tout principe de groupe, parlant indifféremment à des membres de Teams ou à des dresseurs et ne jugeant les gens que sur leurs actes. Cette philosophie je-m’en-foutiste se retrouve aussi dans sa relation avec les gens : en effet, elle ne fera pas de distinction de rang entre les gens et parlera à un représentant de la ligue ou à un chef de Team comme elle parlerait à une personne normale. Certains pensent qu’il s’agit d’une marque d’irrespect, mais il n’en est rien : Jyuu est une personne très respectueuse, le respect étant le point le plus important pour tout pratiquant de kendo, malgré son côté très franc la poussant à dire les choses en face des gens sans faire de détour. Elle ne se moque jamais des autres hormis sur un ton de la plaisanterie ou pour les pousser à agir, et dans ces cas-là, elle ne pense pas ce qu’elle dit. C’est une personne très agréable à vivre lorsqu’on apprend à la connaître et qu’on devient son ami, toujours prête à partager avec vous une bonne pinte de bière ou un bon hamburger. En terminant sur sa manière de s’exprimer, Jyuu a tendance à sortir des mots dans un très ancien langage que personne ne comprend. L’un de ses défauts majeurs est son côté très… coureuse de jupons. Ah, oui, j’ai oublié de préciser : Jyuu est bisexuelle, même si elle a une plus forte attirance pour les femmes que pour les hommes. Son côté « vivre dans l’instant » se transforme souvent en une tendance à draguer toutes les belles filles qu’elle croise, leur demandant de sortir avec elle à tous bouts de champ, même si Jyuu ou la fille concernée est déjà en couple, ce qui lui a valu pas mal de râteaux et de claques. L’un de ses rêves, qu’elle ne cache aucunement et qu’elle clame même haut et fort, est de se constituer un véritable harem, et elle a une forte tendance à se lancer dans des plans fous et à prioris irréalisables pour arriver à ses fins, sans succès jusqu’à maintenant. Malgré ça, notre punk préférée est quelqu’un de très loyal, ce qui est assez étrange. Quand elle sort avec une fille, elle lui raconte tout sans rien cacher et n’a jamais largué personne, étant plutôt celle qui se fait larguée lorsqu’elle raconte à sa copine actuelle qu’elle a trouvé une autre fille qui l’intéresse également. Oui, Jyuu soutient totalement la polygamie, comme vous l’aurez compris, car d’après elle, « aimer plusieurs personnes, c’est pas arrêter d’aimer la première personne. » Enfin, sa dernière caractéristique facilement reconnaissable est son caractère brûlant. Jyuu manque cruellement de patience et s’énerve extrêmement rapidement, et de manière plutôt explosive. Faire une réflexion sur sa poitrine ou son âge est la meilleure façon de la mettre en colère, la rendant ainsi très agressive et lui faisant déverser un flot de jurons plus colorés les uns que les autres à faire pâlir le plus malpoli des gangsters. Mais si ce ne sont que des remarques sur son physique, il n’y a pas grand-chose à craindre à part être hanté par des images de votre mère dans des situations plus glauques les unes que les autres. Non, Jyuu ne devient vraiment violente que lorsqu’on insulte ou lorsqu’on fait du mal à quelqu’un d’autre, devenant plus ou moins violente selon la gravité de l’acte. Il n’est pas rare qu’elle déclenche une bagarre pour différents motifs avec n’importe qui et n’a pas peur de blesser des personnes plus importantes qu’elle et pouvant lui faire regretter son geste, tel qu’un Champion d’Arène ou un policier. Une chose dont on ne se doute peut-être pas lorsqu’on la voit : Jyuu est une véritable artiste musicale. En effet, venant d’une famille bourgeoise, elle a dût suivre des cours de violon et de chant. Devenue une véritable virtuose, elle a appris à chanter sur deux voix différentes, sa voix normale et une voix plus masculine pour s’adapter selon la chanson. Elle a également appris à jouer de la guitare lorsqu’elle faisait partie d’un groupe de bikers, plus jeune. Aujourd’hui, lorsqu’elle ne trouve pas de petit travail pour se payer de la nourriture, elle va dans la rue et joue de ses instruments, à savoir son vieux violon qu’elle a gardé depuis son enfance et une guitare électrique rouge, Corleone dansant sur ses chansons. Enfin, Jyuu a horreur de rester très longtemps au même endroit, préférant voyager. C’est pourquoi elle possède une moto noir et blanche lui permettant de se déplacer, et dont elle prend grand soin. Elle accroche à l’arrière de son siège trois sacs, deux sur les côtés et un au-dessus, contenant le peu d’affaires qu’elle transporte, à savoir quelques vêtements de rechange, l’ampli de sa guitare électrique, son violon, de quoi manger, un magnétophone et un disque-dur dans lequel elle stocke tous ses programmes d’édition audio pour préparer ses spectacles. Lorsqu’elle se déplace, elle porte ses sabres et sa guitare électrique sur son dos ainsi qu’un casque noir et des protections aux coudes et aux genoux. Elle aime particulièrement se déplacer en moto, sentant le vent créé par la vitesse, combiné à une bonne dose d’adrénaline lorsqu’elle accélère dans les routes désertes. Néanmoins, lorsque certaines conditions sont remplies, [DONNEES CORROMPUES] [DONNEES CORROMPUES] [DONNEES CORROMPUES] [DONNEES CORROMPUES] Affaire Enquêteur R. Shingen Extraits du rapport de l'officier Steinem XX/XX/XXXX
Au cours de la fouille de l'appartement de l'enquêteur R. Shingen, l'équipe scientifique a réussi à accéder aux dossiers de l'ordinateur personnel de la victime. Il semblerait qu'il enquêtait pour son propre compte sur le suspect Mathilde Delacroix, femme de 27 ans sans emploi et sans domicile fixe. Nous avons retrouvé plusieurs fichiers contenants des notes troublantes, témoignant de la terreur de la victime vis-à-vis du suspect et répétant plusieurs fois « Il va me tuer. » […]
Affaire Enquêteur R. Shingen Décision finale de la cour XX/XX/XXXX
Victime : R. Shingen, œsophage tranché à l’arme blanche Suspect Henry Mathiass : Non-coupable Suspect Mathilde Delacroix : Non-coupable Suspect Héléonore Smith : Non-coupable Cause du décès : SuicideHistoire: - Prologue:
Prologue «Oichi… Pourquoi…? » Je regarde par la fenêtre du château de Nixtorm, en direction de Dragnor, où Nobunaga m’attend. Mitsuhide, bien qu’ayant longtemps résisté sur les terres de son ancien royaume, était finalement tombé sous ma puissance, comme tous ces autres pathétiques Warlords qui avaient défié mon pouvoir. Je dois avouer que cette victoire, je la dois à Oichi et à son Rondoudou : […] était en très mauvaise posture, mais Rondoudou réussit enfin à endormir le Loklass de Mitsuhide, la seule véritable menace de la bataille, et ce fut alors un jeu d’enfant de les achever. Si la pimbêche et les deux « généraux » n’avaient pas été là, j’aurais moi-même achevé Mitsuhide pour être sûr de ne plus l’avoir dans les pattes ; mais je dois garder profil bas si je veux qu’ils continuent à croire que je veux « sauver le monde » et garder leur soutien. J’ai besoin d’une bonne armée obéissant sagement à mes ordres comme de fidèles petits Caninos si je veux faire apparaître le Pokémon Légendaire et obtenir la puissance ultime. J’aurais très bien pût m’allier avec Nobunaga qui, j’en suis sûr, peut balayer facilement tous ces ridicules Warlords en combat singulier avec Zekrom, et attendre qu’ils finisse de conquérir les quelques contrées qu’il lui manquait avant de le trahir ; mais cet imbécile veut « détruire le monde ». A quoi me servirait d’être maître sur un monde détruit ? Mais bon, quelle importance : cet idiot me donnait une occasion de Le rencontrer de manière loyale, sans que personne ne me mette des bâtons dans les roues. Tous reconnaitront la légitimité de mon pouvoir, et je pourrais régner comme bon me chante. On trouve toujours du bonheur dans le malheur, comme on dit.
Je n’ai plus qu’à jouer la comédie encore un jour, et Il m’appartiendra.
- […]-dono ?
Je me retourne à l’entente de mon nom. Oichi et Rondoudou, Shingen et Rhinastoc, Kenshin et Gallame, Mitsunari, Masanori et Kiyomasa : toute la clique est là, devant la grande porte de l’ancien trône de Mitsuhide. Il semblerait que je doive encore me coltiner ces pions plus que nécessaire ; moi qui espérait être enfin tranquille jusqu’à demain… Il est temps de remettre une fois de plus le masque du gentil Warlord sauveur de l’humanité.
- Oichi-chan ! m’exclamais-je en souriant, m’approchant du groupe d’un air convivial. Veuillez m’excuser, mais cette bataille m’a vidé de mes forces, pouvons-nous parler une autre fois ?
Je ne suis qu’à quelques mètres d’eux lorsque Gallame et Kenshin se mettent chacun en garde devant Oichi, chacun pointant une lame vers moi, comme pour m’empêcher de m’approcher d’elle. Je m’arrête immédiatement, regardant tour à tour les lames et le groupe de mon air volontairement naïf, mais mon cerveau marche en accéléré. Ils ont des doutes envers moi ? Impossible, je n’ai pas pût faire d’erreur…
- Hey, dis-je alors d’une voix que je voulais tout aussi naïve que mon visage, qu’est-ce qui se passe, Oichi-chan ? Pourquoi vous pointez vos armes vers moi ?
Oichi plante ses yeux dans les miens, et je peux y lire une profonde douleur et du reproche. Non… Ne me dites pas que…
- Jusqu’à maintenant, dit-elle d’une voix tremblante, j’ai fermé les yeux. Je me suis toujours dit, « tu te fais des idées, Oichi, […]-dono nous sauvera, […] ne souhaite que le bonheur du monde ». Mais…
Elle se tait subitement. Je fronce légèrement les sourcils, faisant mine de ne pas comprendre. Cependant, je comprends clairement la situation, mais je ne dois pas arrêter mon jeu d’acteur si je veux pouvoir infirmer le doute qui se reflète clairement dans tous les yeux braqués sur moi.
- Oichi-chan, dis-je, qu’est-ce que tu veux dire ? Bien sûr que je souhaite sauver le monde ! C’est toi qui me l’a demandé, pourquoi tu mets ma résolution en doute ?
- Parce que je sais que vous mentez !
Cette phrase, elle l’a criée, au bord des larmes. Involontairement, je déglutie, continuant de la fixer d’un air indécis.
- Votre regard lors d’une bataille… Votre regard… lorsque…
Elle n’a pas le courage de continuer sa phrase alors que nous sommes entourés d’hommes. Intérieurement, je souris : dommage, j’aurais bien voulu la voir passer pour une dépravée en racontant notre petite soirée ensembles à tous ses amis, par pur plaisir sadique.
- Plusieurs indices m’ont mis la puce à l’oreille, finit-elle par continuer, et nous avons fait notre enquête. Vous avez menti sur votre légitimité en tant que Warlord d’Aurora. Je sais que vous avez tué de nombreuses personnes pour obtenir ce rang. Nous ne pouvons pas laisser quelqu’un comme vous rencontre le Pokémon Légendaire.
- Oichi-chan, je ne comprends pas de quoi tu p-
Un bruit sourd stoppe ma phrase. Je tourne la tête vers l’origine du bruit, provoqué par quelque chose que venais de jeter Mitsunari.
Le cadavre de […] git sur le sol, lacéré de toutes part.
- … S*l*p*rd…
Un voile noir tombe sur mon esprit, je ne contrôle plus mes mouvements. J’attrape l’un de mes katanas et me jette sur Mitsunari tandis que les souvenirs de ma rencontre avec […] me reviennent à la mémoire. Il a tué mon seul ami. Il doit payer. La tête de Mitsunari, ornée de sa longue perruque blanche avec deux cornes, vole dans les airs un court instant, la nuque tranchée nette, son habituelle expression n’ayant pas eût le temps de changer, avant de retomber au sol avec le même bruit que précédemment. Son corps reste debout quelques secondes de plus, avant de tomber à genoux et de s’écrouler, le sang se déversant abondamment sur le sol.
- Mitsunari !
Immédiatement, Kenshin et Shingen se jettent sur moi, accompagnés de leurs Pokémons, et j’esquive leurs attaques en reculant, m’éloignant du groupe pour éviter des représailles, tandis que Masanori et Kiyomasa se mettent tous les deux devant Oichi pour la protéger. Je me met en position de garde, dégainant mon deuxième sabre. J’ai du mal à ne pas me jeter sur les deux anciens Warlords, mais le peu de logique qu’il me reste suite au meurtre de mon ami m’indique qu’une attaque frontale serait immédiatement bloquée par les deux pokémons et vouée à l’échec. Je souris alors d’un air dément, un plan me venant à l’esprit.
- Mushana ! Apparait et débarrasse-moi de ces gêneurs !
Mon Mushana apparaît en effet, aux côtés d’Oichi. Mais il n’obéit pas à la deuxième partie de mon ordre et se contente de me regarder, triste. Je reste abasourdi sous le choc quelques secondes. […] est mort, et maintenant, Mushana me trahit…? Mes poings tremblants se serrent autour de la garde de mes sabres.
- Alors, c’est comme ça… ? dis-je d’un ton calme. Vous allez juste m’achever comme un chien…?
Kenshin et Shingen n’ont pas le temps de m’intercepter dans ma lancée, et j’attrape Oichi par la nuque en la plaquant contre le mur, ayant laissé tomber l’un de mes sabres au sol. Mon poing se serre autour de sa gorge tandis qu’elle commence à suffoquer, se débattant.
- Crevez…
Une douleur fulgurante me transperce la poitrine. Je sens un liquide chaud couler au coin de mes lèvres. Lorsque je baisse les yeux, je vois un poignard traversant ma poitrine là où la douleur irradie, tenu par nulle autre qu’Oichi. Tout devient soudainement plus lent ; les secondes deviennent des minutes, les minutes des heures. Je lâche Oichi qui retombe au sol en lâchant l’arme qui reste planté dans mon cœur, titubant en arrière, tout devenant flou et se déplaçant à toute vitesse autour de moi.
- O… ichi…? Pour… quoi… ?
Je m’écroule en arrière sur le sol. Les lumières m’éblouissent, mon corps ne répond plus à mes ordres. Je n’arrive plus à réfléchir. On raconte que l’on voit sa vie défiler devant ses yeux lorsqu’on meurt : moi, je n’ai vu que le visage en larmes d’Oichi.
- Pardonnez-moi, […]-dono, dit-elle d’une voix tremblante entre deux sanglots. Mushana… Fait comme on l’a dit…
Mushana se place alors juste au-dessus de moi, et commence à produire de la fumée. Tandis que la fumée m’enveloppe, une étrange sensation m’emplit le corps, de pair avec la douleur. Non, pas une sensation : un sentiment. Ce sentiment est apparu en moi dès le moment où j’ai vu les larmes d’Oichi.
Serait-ce… du regret…?
…
Je suis dans le néant… Il n’y a rien autour de moi… Je marche depuis plusieurs heures ; ou bien est-ce depuis plusieurs années ? Je ne sais pas, le temps ne semble pas avoir de sens ici. J’ai oublié qui j’étais, mais pas ce que j’ai vécu, ni mon but. Je suis un Warlord. Je veux conquérir le monde. Et je veux me venger.
Pour la première fois depuis que je suis ici, je m’arrête. Une autre entité est là, me regardant de ses quatre yeux. Je reste là, abasourdi.
« Tu es…? » « … » « … Je vois… Je vais t’appeler… Oni… »
Nous reprenons notre marche. Nous la voyons. Elle dort paisiblement, rêvant. Elle a mon sang. Un large sourire s’affiche sur mon visage et sur ceux d’Oni.
« Notre porte de sortie… Je viens te chercher… Oichi… »
- Chapitre 1:
Chapitre 1 : [i]Un étrange rêve Devant, derrière, à droite, à gauche, au-dessus et en-dessous. Mathilde regardait autour d'elle, mais tout ce qu'elle voyait, ce n'était que du vide. Un immense vide. Même les couleurs avaient disparu, et dans ce vide, impossible reconnaître l'ombre et la lumière. Mais tout aussi étrangement, cela ne semblait pas déranger la petite fille outre mesure. Elle s'en accommodait même facilement : pour elle, c'était normal, en fait, elle ne voyait pas le problème. Elle se désinteressa assez rapidement de la contemplation du vide qui l'entourait et se mit à marcher droit devant elle, d'un pas sûr. Deux petits Pokémons lui passèrent devant en un éclair, tournant autour d'elle en riant, avant de s'immobiliser en flottant devant elle. L'un d'eux était entièrement noir avec deux grands yeux bleus et une petite corne, et l'autre, bien que majoritairement noir, arborait également des teintes de rose dans les cheveux, ainsi qu'un collier de perles roses et des yeux rouges. Mathilde ne les avait jamais vus auparavant, mais elle savait qu'il s'agissait d'un Polichombr et d'un Feuforêve. Elle ria à la vision des deux Pokémons et commença à les pourchasser, tandis que les deux Spectres échappaient habilement à ses mains et l'emmenaient un peu plus loin dans le vide. Mathilde s'arrêta alors, rabaissant les mains et ouvrant de grands yeux surpris, tandis que Polichombr et Feuforêve avançaient en riant et se mirent à tourner autour de ce qui avait attiré l'attention de la petite fille. Quelqu'un se tenait là, et l'observait attentivement, un grand sourire aux lèvres. Il se tenait assis sur ce qui semblait être un trône fait de [...]. L'enfant se contenta de le regarder fixement dans les yeux, silencieuse. C'est alors qu' il ouvrit la bouche : - Je vais te raconter une histoire, ma petite... Un autre trône apparu, sur lequel Mathilde s'assit sans dire un mot. Le vide autour d'eux commença à s'animer, et ils se retrouvèrent subitement dans le jardin d'un grand palais. -Il était une fois, quelqu'un qui avait de grands projets pour le monde... Une copie de lui apparut alors entre eux. Il avait un air fringuant, sûr de lui. - Ses projets ? Gouverner le monde. Il voulait être heureux ainsi, avoir tout le monde sous ses ordres. Pour cela, il multiplia les prouesses... Le décors changea et devint tours à tours plusieurs champs de bataille, où humains et Pokémons se battaient tels des guerriers d'un temps passé. Mathilde regarda les batailles d'un air neutre, des silhouettes ne semblant pas remarquer leur présence combattant les unes contre les autres mais évitant soigneusement les deux trônes, comme par un mystérieux sixième sens. Après chacune des batailles, il plantait fièrement un drapeau dans le sol, toujours le même, réclamant le territoire ainsi conquis. Tout le monde l'acclamait. Et plus les batailles se multipliaient, plus l'armée l'accompagnant grandissait. Mathilde remarqua une jeune femme qui apparaissait constamment à ses côtés, portant un magnifique kimono blanc et rose et suivit d'un Rondoudou. Elle la trouva très belle, et elle avait également l'air d'être gentille. Pas tout à fait enfant, mais pas tout à fait adulte non-plus, elle devait avoir approximativement son age. Les deux semblaient très proches, et la petite fille eût une très étrange sensation. Comme si... Comme si elle était intimement lié à ces deux personnes. Comme si c'était... son papa et sa maman... Il y avait également d'autres personnes qui apparaissaient souvent, bien que leur arrivée fût plus tardive que celle de la femme. Il y avait un gros monsieur dans une armure rouge, avec un masque sur le visage et des cheveux blancs. Il avait l'air jovial et bon-vivant, donnant des tapes dans son dos à chaque victoire. Il y avait également un homme grand et mince, au visage émacié et à l'expression constamment sérieuse, portant une sorte d'armure grisatre avec du tissu blanc recouvrant ses bras et faisant comme une capuche. Lui était beaucoup plus discret que le gros monsieur aux allures de Père Noël. - Seulement, voilà... Un jour, il fût trahi. Le cadavre d'un [...] apparut entre eux tandis que le décors devenait celui d'une grande salle sombre. Pris d'un accès de rage, l'autre version de lui attrapa un long baton de fer et se jeta sur d'autres personnes, dont celles que Mathilde avait remarqué durant la bataille. L'enfant regarda chaque seconde de la scène, regardant la [...] rouler au sol telle un vulgaire ballon, le [...] coulant à flot sur le sol. Alors qu' il attaquait la femme au kimono rose, une tache rouge apparut sur sa poitrine, et il s'écroula au sol. Un Mushana apparût devant lui... ... Puis plus rien. Tout autour d'eux redevint le néant. Il se tenait juste devant elle, ses mains posées sur les tempes de l'enfant qui le regardait d'un air neutre, un large sourire sur son visage, comme s' il allait dévorer un succulant plat. - Tu comprends...? Mathilde hocha la tête. Son sourire s'élargit encore plus. - Bien... Je vais avoir besoin de toi pour ma vengeance... Accepte mes souvenirs... chère descendante. Mathilde se réveilla en sursaut, se redressant dans son lit. Elle haletait comme si elle avait couru un marathon, son visage recouvert de sueur. Il lui fallut alors quelques secondes pour reprendre son souffle, et retrouver son calme. Elle resta alors assise là, à regarder sa couverture dans le noir, l'air neutre. Elle avait fait un rêve. Mais de quoi s'agissait-il ? Elle était incapable de se souvenir de quoi que ce soit. C'est souvent ce qui arrive quand on rêve, hein ? Tout ce qu'elle savait, c'est que c'était un rêve qui faisait peur, et qu'elle ne voulait pas se rendormir.
- Chapitre 2:
Chapitre 2 : « Il me manque quelque chose » En rangeant ses cahiers, Mathilde regardait par la fenêtre de sa chambre. Le cours de mathématiques venait enfin de se terminer, et elle avait quelques minutes de répit avant le cours de violon. Oui, de répis, c'est le bon terme. Ses parents voulaient tellement faire de leur petite fille un être parfait qu'elle n'avait pas un seul moment pour s'amuser. Constamment, elle devait travailler ses leçons pour avoir de bonnes notes à l'école, et suivre des cours supplémentaires avec de grands professeurs dont le salaire ferait pâlir un enseignant d'une école publique. Bien sûr, apprendre ne gênait en rien l'enfant, qui aimait beaucoup découvrir de nouvelles choses. Mais les sujets qu'on lui enseignaient ne l'intéressaient guère, et tout ce travail l'empêchait de s'amuser et de se développer correctement, comme une petite fille de son âge le devrait. Bien sûr, elle n'en avait aucunement conscience, n'ayant jamais vécu autre chose que sa vie dans sa petite cage dorée bâtie par ses parents. De plus, c’était ce que l’on pouvait appeler une « petite fille parfaite ». Toujours obéissante et silencieuse, elle faisait le bonheur de ses professeurs de par sa discipline et son sérieux, récoltant coup sur coup les meilleures notes de sa classe. Son regard était fixé sur un groupe d'enfants qui jouaient dehors, non-loin de l'entrée de son jardin. Ils courraient après un balon en cuir dans lequel ils frappaient du pied, se faisant ainsi des passes entre alliés tandis que les adversaires les pourchassaient pour leur voler la précieuse sphère d'un coup de pied calculé. Ils hurlaient si fort que même la petite bourgeoise les entendait au travers de sa fenêtre. Soudain, elle fût prise d'une pulsion, qui la forca à ouvrir timidement la porte-fenêtre et se placer craintivement à la rembarde de son balcon. Ses grands yeux bleu-gris scrutaient la petite troupe. Ils portaient des vêtements abimés, vieux et ordinaires, et leurs coiffures ne comportait aucun élément sophistiqué. Et le pire de tout : ils étaient sales. Recouverts de poussière, à force d'être tombés en jouant. Mathilde, elle, portait une longue robe blanche, parfaitement propre et à peine froissée. Ses cheveux blonds étaient soigneusement coiffés et attachés par un noeud bleu. Tout était impécable chez l'enfant : pas la moindre saleté, pas le moindre bleu ni la moindre égratignure. La petite fille aggripa la rembarde et serra les poings autour des barreaux froids. Mathilde était mieux qu'eux. Mathilde était propre, et eux étaient sales. Mathilde apprenait des tas de nouvelles choses, et eux perdaient leur temps à courir derrière un stupide ballon. Mathilde était la meilleure élève de la meilleur école de Volucité, et eux devaient se contenter de notes moyennes dans une école minable. Mathilde savait jouer de l'instrument le plus compliqué au monde à la perfection, et eux ne devaient même pas savoir reconnaître un “do” d'un “fa”. Mathilde avait de l'argent, et eux n'avaient même pas assez pour s'acheter des vêtements neufs. Mathilde était parfaite, et eux ne l'étaient pas. - Mathilde ! Le professeur de violon est arrivé ! Mathilde desserra sa prise sur la rembarde, regarda encore quelques instants les enfants, puis attrapa son violon et son cahier à partitions avant de descendre les escaliers et rejoindre son professeur dans le salon. Alors que les notes des deux violons flottaient dans l'air, mélodieusement, les pensées de Mathilde tournaient dans sa tête. Elle n'arrivait pas à effacer l'image des enfants de sa tête, si bien qu'elle en perdait sa concentration et qu'elle se fit réprimer de nombreuses fois par son professeur. Elle avait tout. L'argent, la connaissance, les serviteurs, les notes. Tout ce qu'elle voulait, elle pouvait l'avoir en claquant des mains. Non... En fait, il y avait quelque chose que l'argent et les notes n'achetaient pas. Mathilde avait subitement pris conscience d'un grand vide dans son coeur. Comme s'il lui manquait quelque chose d'essentiel.
- Chapitre 3:
Chapitre 3 : Eux Même parmi les bourgeois à l’esprit « très ouvert », on disait beaucoup de mal du groupe de Punks qui s'étaient récemment installés non-loin des quartiers bourgeois de Volucité. Ils n'avaient bien évidemment rien fait de mal, mais vous connaissez les gens de la “haute société” : toujours prêts à faire des préjugés sur les gens en fonction de leur apparence et de ragots. Pour ceux de Volucité, les punks étaient des marginaux, des racailles dont on devait se débarrasser et qui ne vouaient leur vie qu'à détruire la paix et la tranquillité du quartier. Ainsi, les parents de Mathilde lui avaient défendu de s'approcher d'eux, sous peine d'être punie. Pourquoi en parler alors, me direz-vous, puisqu'ils n'auront à priori pas d'influence sur l'histoire de Mathilde ? Eh bien, il semblerait que notre petite Miss Perfection ait involontairement désobéit à ses parents... - Attention, mademoiselle ! Le Smogo percuta la petite bourgeoise qui tomba au sol, à moitié sonnée. Il était tard, et elle avait voulu couper par le parc pour rentrer plus vite, sans savoir que c’était justement là que les Bikers s’entrainaient ce soir-là. En parlant d’eux, deux s’étaient précipités vers l’adolescente, ainsi qu’un Seviper et le Smogo qui l’avait faite tombée. - Ca va ? demanda un des deux Bikers. Mathilde le vit, et se releva prestement en époussetant sa robe. Il ne fallait pas que ses parents la voient avec ces parasites, sinon, elle était bonne pour une punition. Elle ramassa son sac, lâcha un petit « oui », et fit demi-tour pour reprendre sa route. Du moins, c’est ce qu’elle espérait, car le punk qui venait de lui parler l’attrapa par le poignet, la faisant sursauter. Qu’est-ce qu’il allait lui faire ? Il allait la frapper pour avoir été sur le chemin de son Pokémon ? Avant qu’elle n’ait eût le temps de hurler pour demander de l’aide, paniquée, il déclara d’un ton calme avec un sourire aux lèvres : - Votre coude. Vous saignez, mademoiselle. Suivez-moi, laissez-moi vous soigner. Décontenancée, Mathilde regarda son coude. En effet, sa peau avait râpé sur le sol, et quelques gouttes de sang commençaient à perler. Elle voulut dire non et rentrer chez elle, mais une petite voix dans sa tête lui dit qu’elle ferait mieux de les suivre. Cette petite voix lui avait maintes et maintes fois été d’un grand secours. Elle ne pouvait pas se tromper. C’est donc ainsi que la bourgeoise fit ses premiers pas dans le campement des Punks, non-loin du parc. Sur le chemin, les deux bikers s’étaient présentés : celui qui avait parlé se nommait Joshua, et c’était le chef de leur groupe. Lui et son camarade s’entrainaient au combat, et ils pensaient que personne ne passerait dans le parc à cette heure, si bien que, pris dans leur combat, ils ne virent Mathilde qu’au dernier moment, et celle-ci fût percuté par Smogo, qui lui-même venait d’être propulsé par une des attaques de Seviper. Les deux dresseurs s’étaient excusés à plusieurs reprises. Joshua demanda à Mathilde de s’assoir sur une chaise pliante qu’il lui présenta, ce qu’il fit. Pendant que le jeune homme nettoyait la plaie, l’adolescente regardait autour d’elle. Tous riaient, chantaient, certains jouaient aux cartes, mais la bonne ambiance régnait. - C’est bizarre…, laissa-t-elle échapper. - Hmm ? se contenta de marmonner Joshua. - Vous n’êtes pas du tout comme mes parents le disent. - Ah ? Et comment tes parents disent qu’on est ? Mathilde raconta à Joshua la vision de ses parents sur leur groupe, comme quoi c’étaient des gens irresponsables qui passaient leur temps à détruire les biens publics, voler l’argent des honnêtes gens, et boire et fumer. La seule réaction de Joshua fût de rire. - C’est vrai qu’il nous arrive de nous bourrer la gueule, répondit-il calmement. Mais on a plusieurs gars qui boivent pas, ça permet d’éviter qu’on fasse des c*nneries. Les gens ont peur de ce qui est différent, du coup, ils reportent leur peur sur nous en nous dénigrant. On a de la chance quand ils s’arrêtent à ça : certains nous envoient carrément en taule pour délit de faciès. C’est pas parce qu’on est tatoués et percés qu’on va forcément casser la gueule au premier plouc venu. Voilà, c’est soigné ! Mathilde se releva, remercia Joshua, et rentra chez elle. Les punks avaient été gentils, et chacun d’entre eux qui l’avaient croisée lui souhaitèrent une bonne soirée. Au fil des jours, la petite bourgeoise commença à réfléchir, comparant sa condition à celle de ce petit groupe libre comme l’air. Finalement, elle commença secrètement à aller leur rendre visite, découvrant leur culture, leur mode de vie totalement différent du sien. Tous ceux qui le pouvaient faisaient des petits boulots pour ramener de l’argent au groupe afin de permettre à tout le monde de se nourrir et de vivre à peu près décemment. Lorsqu’ils étaient au travail, ils étaient véritablement transformés physiquement : leurs tatouages étaient cachés par des manches et des pantalons longs, ils retiraient leurs piercings, et ils tentaient d’avoir une coiffure la plus normale possible. Joshua était celui dont la transformation était la plus spectaculaire : tatoué de la nuque aux pieds et jusqu’au bout des bras, percé aux oreilles, à la langue et aux sourcils, c’était lui qui avait, la nuit, le style le plus trash et travaillé de tout le groupe ; mais le jour, il devenait un jeune homme de bonne famille, élégant, dont personne ne soupçonnait la philosophie punk. Quant à ceux qui n’avaient pas trouvé de travail, ils allaient dans les quartiers pauvres de la ville pour aider les gens dans le besoin de manière bénévole. Mathilde trouvait ces gens qualifiés de « démons » beaucoup plus humains que sa propre famille. C’est ainsi qu’elle décida de fuguer lors de leur départ, et qu’elle devint « Jyuu ».
- Chapitre 4:
Chapitre 4 : « Ne me touches pas ! »
Attention Ce chapitre peut choquer certaines personnes. Vous avez été prévenus. - On s’est bien battus, aujourd’hui ! lança Mike, le nez déjà rougi par l’alcool. Bien joué les gars ! Tous les bikers levèrent leur bière aussi haut qu’ils le purent en lançant un cri de joie à l’unisson. Jyuu, faisant partie des rares personnes à être restées sobre ce soir-là pour surveiller les autres, leva néanmoins elle aussi son gobelet de jus de raisin. - Franchement, Jyuu, t’as assuré ! s’exclama Snake, entourant les épaules de celle-ci d’un bras. Ton Koté est vraiment par-fait, t’as fait plein d’progrès d’puis qu’t’a commencé le Kendo ! On s’srait pas qualifiés sans toi ! En effet, Jyuu avait réalisé des combats d’une grande qualité lors du tournoi régional de Kendo, un sport de sabre peu connu à Unys. Elle faisait des progrès à une vitesse incroyable, et lorsqu’on lui demandait d’où elle sortait son expérience, elle répondait simplement « je l’ai rêvé », ce qui lui attirait les rires de ses camarades. La dernière arrivée du groupe de bikers tourna la tête et remarqua Joshua, à moitié dans les vapes, allongé par terre. Elle soupira, se leva, et se dirigea vers lui. - Allez, viens, Josh’, lui dit-elle en lui attrapant le bras, t’es bourré, j’te ramène à la caravane. - Mnon, ch’uis bien là…, marmonna-t-il. La jeune femme secoua la tête et le força à se relever, ce qu’il fit à regret. Ils marchèrent vers la caravane de Joshua, celui-ci titubant en s’appuyant sur l’épaule de Jyuu. - Toi… T’es vraiment une chic fille, dit-il après avoir hoqueté. - Mais non, c’est normal, répondit-elle. Ce soir c’est mon tour d’vous surveiller, faut bien qu’j’fasse mon boulot. Ils entrèrent ensemble dans la caravane, et Jyuu lâcha enfin Joshua qui s’appuya sur un mur. Il était tellement saoul qu’il avait du mal à tenir debout. - Hey…, commença Joshua, le visage caché par une mèche de cheveux. J’te plaît, hein ? - Bien sûr ! s’exclama Jyuu, amusée, comme s’il venait de dire la plus grosse bêtise du monde. J’sortirais pas avec toi sinon, baka ! - Ouais… On sort ensembles, pourtant, tu m’as jamais laissé te toucher… - Euh… Ben… C’est-à-dire que… J’ai pas envie d’aller trop vite… Joshua tituba jusqu’à la porte de la caravane et la ferma à clef. Il se tourna ensuite vers Jyuu qui fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qui lui prenait. - Josh’, ça va… ? - Ca fait un an qu’on est ensembles, et j’ai toujours pas eût l’droit d’te toucher… T’essayes de jouer avec mes nerfs, hein..? Il s’approcha, Jyuu reculant. Qu’est-ce qui lui prenait, tout à coup… ? C’était la première fois que la jeune femme voyait Joshua saoul, celui-ci évitant d’ordinaire l’alcool et ayant fait abstraction pour l’occasion. - Josh’, dit-elle en continuant de reculer, t’es bourré, calme-toi ! Il se laissa tomber sur elle, la faisant tomber au sol sous son poids. Il attrapa un de ses poignets avec sa main et la colla au sol, maintenant les jambes de sa petite-amie avec ses propres jambes. - J’en ais marre d’attendre… Jyuu écarquilla les yeux. Mais qu’est-ce qui lui prenait, bon sang !? Il allait quand même pas… Joshua se pencha et commença à lui lécher la nuque. Son halène empestait l’alcool. Jyuu se débattit comme elle pouvait, mais Joshua était bien trop lourd pour qu’elle puisse s’échapper. Elle était terrorisée, plus qu’elle ne l’a jamais été durant toute sa vie. Elle avait beau se débattre de toutes ses forces, rien à faire. Des rires malsains commencèrent à se faire entendre dans sa tête, tandis que le monde se plongeait petit à petit dans le noir. Le bruit de fermeture éclair qu’elle entendit la fit paniquer encore plus. - JOSHUA ! LACHE-MOI ! A L’AIDE !!! Dans sa panique, elle ferma les yeux, priant pour que ce ne soit qu’un cauchemar. Du sang. Des cris. J’aime ce spectacle dont je suis l’animateur. Un show privé que seul moi peut voir. Le goût du sang arrive jusqu’à mes lèvres, tandis que ce nectar sucré coule le long de mon corps. Trancher la chaire, trancher les viscères, trancher les os. Quelle douce symphonie que le bruit des lames tranchant cette fragile enveloppe mortelle…Jyuu fût retrouvée plusieurs minutes plus tard par les autres membres du gang. Ils avaient entendu leurs hurlements et s’étaient précipités aussi vite qu’ils avaient pût, enfonçant la porte. La jeune femme était debout, parfaitement immobile, un air terrorisé au visage et complétement recouverte de sang, fixant le cadavre méconnaissable de Joshua. Celle que l’on connaissait autrefois sous le nom de « Mathilde » fût envoyée à l’hôpital où elle resta quelques temps, en état de choc, et une enquête fût ouverte. Les blessures avaient été provoquées par des armes contondantes, et aucune arme du genre n’avait été trouvée sur les lieux du crime. La mort de Joshua resta donc un mystère pour tout le gang…
- Epilogue:
Epilogue : Sur la route N’avoir aucune restriction, être libre comme l’air, chevauchant une moto à la recherche de routes inconnues, voilà ce qu’était devenu la vie de Jyuu. Cela faisait quelques années que Joshua, celui qu’elle avait idolâtré, puis aimé, et qui s’était révélé être une personne immonde sous l’effet de l’alcool, était mort. Elle avait quitté le gang, ne supportant les regards que les autres bikers lui lançaient, et vivait dès lors seule sur les routes. Enfin, seule, pas tout à fait. Elle avait rencontré deux Pokémons qui étaient devenu ses amis : Edward, le Tadmorv timide, et Corleone, le Cornèbre aux airs de dépressif. Jyuu arrêta sa moto sur le côté de la route et attrapa une carte et une canette, ouvrant les deux et buvant en essayant de retrouver sa position sur la carte routière. La route jusqu’à la ville et jusqu’au Concours Pokémon était encore longue. Elle regarda le paysage autour d’elle, réfléchissant sur son parcours jusqu’à ce moment. Autrefois la fille unique d’un couple ayant accumulé l’argent à la sueur de leur front et de celui de leurs ancêtres, la vie de Jyuu, autrefois nommée Mathilde, avait basculé lorsqu’elle avait rencontré un groupe de bikers qui s’étaient installés non-loin de chez eux. Charmée par leur culture, elle s’était petit à petit intégré dans leur gang, jusqu’à en devenir un membre à part entière et laisser exprimer ses vraies émotions, au grand dam de ses parents, et avait décidé de fuguer en suivant ses nouveaux amis. Mais la mort de son mentor avait été le deuxième élément déclencheur de son périple, et elle avait donc dût prendre la route seule pour réaliser son rêve : devenir Coordinatrice Pokémon, et être enfin libre de toutes contraintes. L’agression à laquelle elle avait échappé de peu avait profondément changé son être. Elle se sentait plus forte qu’avant, bien qu’elle oublia une grande partie de ce qu’il s’était passé cette nuit – les docteurs disaient que c’était une simple réaction de son subconscient pour la protéger -, et elle était également devenue beaucoup plus combative et sur ses gardes, surtout en la présence d’hommes. C’était ce qui lui avait donné la force d’arpenter seule ces routes, avec pour seuls bagages ses sabres, sa guitare et son violon, et prendre le pari de participer au challenge des Concours avec des Pokémons inhabituels. - Jy-Jyuu, on f-ferait mieux de c-continuer la r-route, c-c’est enc-core loin… La coordinatrice tourna la tête vers son ami, Edward, qui venait de sortir de sa Pokéball. Elle ne s’était pas rendue compte du temps qu’elle avait pris à réfléchir, seule sur cette route. Elle remonta ses lunettes de soleil sur son nez, souriant de son large sourire lui donnant des airs de démon. - T’as raison, Ed, répondit-elle. Allez, c’est partit, on a encore du chemin ! Objectif: Prouver à tous que n'importe quel Pokémon peut participer à un concours, et vivre enfin une vie qui lui plait. Oichi. Shingen. Kenshin. Mitsunari. Masanori. Kiyomasa. Arceus. Le Monde.POKEMON préféré: Tous, même si Jyuu se sent mal à l’aise en présence de Mushana, Rhinastok, Gallame et Rondoudou. Devise: "Vous pouvez les trouver laids ou effrayants, mes Pokémons restent mes amis. Je ne les échangerais contre aucun Millobellus au monde." Personnage de dessin animé/manga utilisé pour l'avatar: Perso inventé Autre: LIBERTEEEEEEEEEEE !!! =D Plus sérieusement, « Jyuu » signifie « Liberté », « Akuma » « démon » et « Jyuu no Akuma » « Démon de la Liberté », mais la plupart des gens l’appellent juste « Jyuu », « Jyuu no Akuma » étant un surnom qu'elle n'utilise que très rarement. Et oui, je vous évite la présentation de trois kilomètres de long qui était originellement prévue =w=
Dernière édition par Jyuu le Ven 3 Mai - 14:47, édité 2 fois |
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